Vivre avec toi... ► PV Alexis White [END]

Vivre avec toi...

Compliment après compliment, je me plaisais à écouter tous ces discours mais je tâchais de ne pas montrer à quel point j'aimais cela. Je ne voulais pas avoir l'air trop facile à apprivoiser! Mon teint déjà rouge se fit encore plus prononcé, mon visage devint brûlant, tant que j'eu presque l'impression de devenir fluorescente lorsqu'il soulevait le fait qu'il ne souhaitait pas simplement avoir l'autorisation de toucher mes ailes mais tout mon corps. Tout?... J'étais à nouveau en train de me faire des idées! Pourquoi ne pouvais-je penser comme une jeune fille raffinée et innocente au possible? Je ne savais pas où il voulait en venir et ne pouvais m'empêcher de craindre une perte du contrôle de la situation. Il se disait "sur de ce qu'il voulait faire", j'avais l'impression que de la fumée allait me sortir par les oreilles. J'essayais de reprendre mon calme: je me méprenais sans aucun doute et il valait donc mieux que j'oublie toutes ces idées. Je voulus à sa question qui me semblait sortir dans la spirale dans laquelle nous étions en train de nous laisser entraîner, mais celle-ci s'abattait à nouveau comme un tsunami sur moi. Sans que je ne comprennes pourquoi ni que j'eus le temps d'esquisser la moindre réaction, je sentais un baiser léger se déposer sur mon épaule, puis un tendre et délicat dans mon cou. Et, aussi soudainement que cela avait commencé, il se retirait en s'excusant, prétextant n'avoir pas réfléchi avant d'agir. Je semblais gênée, perdue, mais je ne pouvais pas non plus cacher une certaine satisfaction.
-T...Tu n'as pas à t'excuser, j'ai dit que tu avais le droit de me toucher, je ne vais pas me raviser maintenant... Je suis à toi... Et pas simplement parce que tu m'as sortie de ma cage...
Je me retournais et m'enfuyais rapidement. Je m'arrêtais quelques mètres plus loin et ajoutais:
-Ne va pas te faire des idées surtout, hein... Oh, et puis, pour ce qui est du shopping je ne souviens pas, je n'en ai plus fait depuis longtemps... Euh... Voilà...

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J'espérais que le message était passé: il n'y avait pas d'idées à se faire sur la situation! Ce n'était pas parce que je me pliais plus ou moins aux obligations que j'avais que j'étais une petite chose docile et mignonne! Je saurai faire entendre ma voix quand il le faudra! Pour autant, je faisais comme il l'entendait parce que cela allait aussi à mon avantage... A mon avantage... Mais il ne fallait pas qu'il s'en rende compte! C'était comme avouer que j'avais des sentiments pour lui! C-C'était même pas vrai en plus! ... La situation était tellement embarrassante que j'en devenais confuse dans ma narration! Lorsque Alexis me souleva pour me porter, je me demandais si je pouvais... Est-ce que j'avais le droit de passer mes mains autour de son cou comme font les princesses dans les films? Bon... Allons-y! Il me le fera déjà comprendre si je ne devais pas! Il me demandait si je voulais aller me coucher, puisque cette journée avait été particulièrement fatigante. Je hochais légèrement la tête.
-C'est vrai, cette journée a été particulièrement longue pour moi aussi...
De cet angle, mon regard était curieusement attiré par ses yeux, je ne pouvais pas m'empêcher de fixer son visage. Malgré la pénombre, je le voyais de manière parfaitement nette.
-Je ne suis pas trop lourde, au moins? Fis-je, pour détendre un peu l'atmosphère qui semblait envahie par un romantisme effrayant.

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J'acceptais avec joie la proposition de mon maître d'aller se coucher tout de suite, pour être à l'endroit idéal lorsque nous tomberons tous les deux de sommeil. J'avais hâte de m'endormir dans ce lit bien confortable: je n'avais plus dormi dans un vrai lit depuis bien longtemps! Il en vint à me parler de ma tenue pour dormir, puisque ces vêtements étaient trempés je ne pouvais pas les garder. Il soulevait alors la possibilité que j'avais de dormir nue, j'eus de nouveau des rougeurs que j'estompais bien vite. Je n'arrivais pas à m'imaginer nue dans le même lit que moi, c'était trop pour mon esprit innocent! Bien sur, il s'empressait d'ajouter que si cela devait être le cas il ne tenterait rien sans mon autorisation... Mais de là à le faire! Je restais gênée. Quant à savoir si j'étais lourde, il semblait que pas du tout! Il déposait un baiser sur mes lèvres avant de me répondre que non, j'étais légère comme une plume. Comme si cela le préoccupait beaucoup, il disait espérer que cela ne me dérange pas trop de dormir avec lui et me demandait -ce qui fut le plus étonnant pour moi- si je pensais pouvoir être heureuse avec lui malgré qu'il fut une personne banale. En guise de réponse, je caressais son visage de la main et expliquais:
-A mes yeux, tu es tout sauf une personne banale. Tu m'as sorti des profondeurs de l'enfer pour me faire entrer dans ta vie et depuis tout me semble plus beau. Jamais un humain ne m'a traitée comme tu le fais ou manifesté un quelconque intérêt pour ce que je ressentais, ce dont j'avais réellement besoin. Tu as remis des couleurs dans ma vie, alors je pense que je vais parvenir à trouver le bonheur avec toi! ... Et pour ce qui est de dormir dans le même lit que toi... Je toussai. A vrai dire je ne pense pas que je serais parvenue à dormir seule dans un lieu inconnu après le temps que j'ai passé dans cette maudite cage. Mais ne va pas croire que je suis bizarre, surtout, c'est juste un besoin de sécurité... Et si nous allions nous coucher maintenant?

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Mes yeux étaient toujours rivés sur son visage alors qu'il me portait dans les escaliers. Je me plaisais à le contempler discrètement alors que je devinais qu'il me regardait sans doute aussi, un petit peu. Une fois arrivés dans la chambre, Alexis me déposait soigneusement sur une chaise. Sans doute avait-il lui aussi songé au fait que me déposer sur le lit, bien que ce fut bien plus romantique, correspondrait à peu près à vider un seau d'eau sur ce même lit. Dans la suite logique des événements, je le voyais se retourner pour se changer, comme si ma présence ne l’interpellait pas plus que cela. Je comprenais toute seule qu'il m'en fallait faire de même. Sans trop le regarder, ou alors discrètement, j'allais chercher dans la boîte quelque chose à me mettre. Sans trop de problème, je tombais sur quelque chose de plutôt léger -j'avais horreur de me sentir oppressée ou compressée dans un vêtement chaud pour dormir-, une petite robe très courte dont les bretelles étaient retenues par des petits noeuds. Je devinais que cela avait déjà du faire office de pyjama. Toujours était-il que l'opacité du tissus blanc laissait à désirer: on en devinait beaucoup, si je me faisais bien comprendre... Mais pour une raison x ou y je songeai que c'était ce qu'il me fallait. Je me tournais alors moi aussi afin de cacher un maximum de parties de mon corps avant d'enlever la robe trempée que j'avais portée jusque là. Je déposais celle-ci sur la chaise et passais l'autre robe avant de retirer ma petite culotte. Je n'avais pas espéré plus que cela: elle aussi était trempée, pas de surprise! Qu'à cela ne tienne, je me retrouvais à nouveau sans sous-vêtements et gênée au possible. Sans trop me poser de question, j'alla m'emparer d'une serviette pour sécher mes cheveux afin d'éviter qu'ils n'imbibent le lit de l'eau qui s'y était logée. Après quoi, j'allais timidement rejoindre mon maître qui avait déjà eu le temps de s'allonger: au moins, cela évitais la question de "quel coté dois-je prendre?". Je me glissais sous la couette comme pour lui refuser l'occasion de m'admirer dans ma tenue de nuit. Alors que j'hésitais à me rapprocher, il vint lui-même se coller à moi en se justifiant par le fait de vouloir se réchauffer. J'admis:
-En fait, j'allais moi-même te demander si je pouvais m'approcher... Je suis plus à l'aise comme ça... J'ai peur de m'endormir et de me réveiller en découvrant que tout ça n'était qu'un rêve.
Je me sentais un peu honteuse. Il venait à nouveau m'embrasser pour me remercier de ce que j'avais dit tout à l'heure. J'eus un sourire.
-Je le pensais vraiment, tu sais, alors je pourrais te le répéter à chaque fois que tu en douteras!
En arrivant ici, je ne pensais pas qu'il me rendrait comme ça, j'avais l'impression d'être une autre femme. Différente, sans doute plus agréable à vivre.

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J'appréciais ce petit bonheur qu'était celui de contempler de si près le sourire de mon maître. A observer son visage longuement, je comprenais qu'il n'était pas du genre à montrer beaucoup ses émotions, mais il m'avait déjà sourit de nombreuses fois depuis que j'étais avec lui. Je m'en sentais tout simplement flattée. Un sourire plein de fierté et de joie se dessinait sur mon visage. Qui plus est, il m'invitait à me coller à lui et le câliner autant que je le souhaitais et me demandais simplement en contrepartie de lui offrir un sourire en me réveillant demain matin: ce que j'allais faire de toute façon. En réponse à cela, je me serais encore un peu plus contre lui. Il m'était bien impossible de m'approcher d'avantage! Je sentais quelque chose au niveau de mes fesses, une idée me venait mais je préférais penser que je me trompais pour éviter toute nouvelle rougeur. D'autant plus après ce qu'il me disait. Que je perdes cette gêne que j'éprouvais sans cesse lorsqu'il portait une attention particulière à mon corps? Je ne pensais pas moi-même ressentir ce genre de sentiment un jour, c'était curieux. Je ne réagissais jamais comme cela, jamais jusqu'à notre rencontre. J'essayais de comprendre ce qui me prenait. Pourquoi est-ce que je rougissais? Était-ce parce que c'était lui? Etais-je tellement heureuse de l'affection qu'il me portait que je me trouvais gênée de celle-ci? Je me promettais de faire un effort pour comprendre les raisons et donc résoudre le "problème". Je me contorsionnais pour lui faire face à nouveau.
-Tu sais, beaucoup de personnes m'ont témoigné de l'intérêt dans ma vie... Avouais-je très franchement. Il n'y a que toi qui me fasse cet effet là. Je me sens comme si mon coeur et mon esprit étaient balayés par une violente tempête, comme si mon coeur battait si fort qu'il risquait de sortir de ma poitrine... C'est quelque chose que je ne connais pas, un sentiment doux et brutal à la fois... Et pour l'apprivoiser, je ne vois qu'une seule solution.
Tout en achevant cette phrase, je prenais sa main et la serrais dans les miennes.
-Il faut que tu continues de me toucher, de me regarder... Tu veux bien?

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L'amour? Je ne pouvais pas y croire! J'étais donc bel et bien tombée amoureuse de mon maître?! On ne pouvait me blâmer de ne pas avoir pu le comprendre seule: on apprend pas aux hybrides à écouter leurs sentiments. On les dresse pour qu'ils les ignorent au profit de ceux de leurs maîtres. D'ailleurs, quels étaient-ils? Il n'avait pas l'air déçu ni fâché, et qui plus est depuis la première attention qu'il m'avait donné il semblait tenir à moi. Je repensais aux choses qu'il avait dit alors que nous étions encore dans la piscine. Ce sentiment nouveau que je ressentais me semblait réciproque, cela suffisait à me rendre heureuse. Je me blottissais encore un peu plus contre lui en l'écoutant parler. Une question dont je me doutais un peu fit son apparition. Je m'étonnais qu'il ne me l'aie pas posée plus tôt. La question de ma virginité. Et, bien sûr, il s'empressait de se justifier, ce qui me fit sourire.
-Tu te justifies toujours quand tu me poses une question, je trouve ça trop mignon! Fis-je, ne cachant pas mon intention de lui rendre l'embarras dans lequel il avait l'habitude de me mettre.
Immédiatement après, je me mettais à réfléchir à la question. Les souvenirs de chacun de mes maîtres me revinrent en mémoire: de Léonce, l'hybride noble, à Kôsuke qui m'avait repoussée sans aucun état d'âme. Cela de me prit pas plus d'une minute, j'expliquais:
-Il n'y a aucun mal à ce que tu poses cette question. Je suis une hybride et je sais très bien pour quel genre d"usage" nous sommes si réputés. J'ai eu droit à bon nombre de sous-entendus ou tentatives diverses mais rien qui n'ai jamais abouti, c'est sans doute parce que je sais me défendre...
Parler de cela ne me dérangeait pas. J'étais prête à lui raconter toutes mes histoires si il voulait les entendre. C'était autre chose qui me faisait rougir. A mesure que la bosse qui appuyait sur mes fesses gonflait, je me sentais plus gênée et me faisait plus timide. Je ne savais pas si je pouvais lui faire remarquer. J'essayais de maquiller ma gêne.

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J'étais incroyablement embarrassée et le fait d'avoir à le cacher n'aidait pas vraiment car je me sentais encore plus tendue à l'idée qu'il remarque quoi que ce soit. Je ne devais pas montrer que j'étais gênée, je m'efforçais de masquer l'effet qu'il avait sur moi mais en vain. En fin de compte, tous mes efforts s'étaient vus inutiles au moment où il s'excusait de ce qu'il me faisait endurer. Sa façon de dire ça signifiait clairement "je ne peux vraiment rien y faire". J'avais l'impression qu'il était vraiment embêté pour moi. Je me disais que c'était à moi de réagir, il n'y avait pas trente six solutions! J'écoutais ce qu'il avait à dire jusqu'à la fin. J'eu un sourire lorsqu'il m'assurait que jamais il ne me forcerait à quoi que ce put être et qu'il ne prendrait que ce que je serais prête à lui donner. Ce n'était pas une phrase d'humain, ça, j'avais vraiment un maître hors du commun. Je le trouvais adorable par ses petites attentions, ses promesses et son besoin continu de toujours me rassurer. C'était donc à moi d'agir. Je lui avais donné l'habitude de me voir me laissant simplement faire sans amorcer la moindre action par moi-même, pourtant j'étais une personne de caractère qui n'aime guère la soumission. Sans plus réfléchir, je bougeais pour lui faire face, passais mes bras autours de son cou avant de l'embrasser sans trop savoir si j'en avais la permission.
-Tu peux en prendre un peu plus, si c'est toi je n'y vois pas d'inconvénients. Finis-je par lui souffler.

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Je me rendais alors compte des conséquences de mes actes. En me retournant, je m'étais retrouvée faisant face à mon maître mais surtout la bosse qui me mettait mal à l'aise lorsque je la sentait dans mon dos était à présent à une couche de textile près en contact avec une partie bien plus sensible de ma personne. Observer son teint rougissant était un véritable honneur à mes yeux,  cela effaçait "l'erreur" que j'avais faite. J'étais heureuse qu'il me rende mon baiser en m'embrassant à son tours. J'étais déjà gênée par cette proximité qui me mettait dans un embarras inconsidérable... Alors ses compliments sonnaient comme autant d'assauts répétés. Je devenais plus rouge que jamais! Je me retournais très rapidement afin de lui épargner cette vision de moi encore plus rougissante qu'à l'accoutumée. Je pensais avoir atteint une certaine limite: mon esprit tout entier était comme absorbé par cette sensation quasi-oppressante, je ne pouvais me le sortir de la tête. Je ne pouvais que me demander comment me débarrasser de ces idées honteuses... Et les seules qui me venaient étaient encore plus honteuses! Je me demandais aussi à quoi cela pouvait-il ressembler, en réalité... Chose que je ne pourrais jamais avouer! Et au fond, la plus grosse question de mon esprit était "et lui, que pense-t'il?", j'ignorais complètement comment faire redescendre la tension ambiante. Mon coeur battait très fort. Je prétextais:
-J-je dois aller aux toilettes...
J'en profitais surtout pour "m'enfuir" et me retrouver seule dans une autre pièce. Je savais qu'il aurait trop de respect pour me déranger pendant que je suis aux toilettes... J'observais mon visage dans le miroir de la salle de bain et tentait de reprendre mes esprits. Je ne pouvais pas m'expliquer pourquoi je me sentais comme ça. Lorsque je vivais dans le rue, j'avais déjà séduit plusieurs humains pour leur voler de l'argent, mais il s'agissait là de quelque chose de sincère, et c'était la première fois que je ressentais quelque chose d'aussi fort. Que faire? J'avais honte de tout ce que je pensais.

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Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait, ces sensations que je ressentais dés que j'étais près de lui. Je restais un moment à contempler mon reflet et m'assurer que mon teint redevenait peu à peu normal. Je ne voulais pas qu'il s'inquiète d'avantage de l'état dans lequel il me mettait... Je ne voulais pas qu'il ne regrette tout ce qu'il avait dit sur moi auparavant. Je me passais un peu d'eau sur le visage et m’apprêtais à retourner dans la chambre pour affronter un inévitable "quelque chose de va pas?". J'entendais cogner à la porte tout doucement et comprenait qu'il avait fini par s'inquiéter tout de même. Alexis commençais par me demander si j'allais bien avant de s'excuser de m'avoir mise mal à l'aise. Puis, il finit par m'annoncer qu'il me laissait sa chambre et allait dormir dans le salon. Malgré ses gentils mots je me sentais mal, comme si quelque chose me manquait.
-Non!!!! M'écriais en me ruant hors de la salle de bain.
Il me faisait dos et semblait chercher quelque chose: sans doute une couverture pour aller dormir sur le divan. Je ne pouvais pas perdre plus de temps. Je le serrais dans mes bras comme pour le retenir.
-N-ne me laisse pas toute seule... Excuse-moi, j'ai été ridicule... Je veux rester avec toi, je veux voir ton visage en ouvrant mes yeux demain matin! Je ne recommencerai pas alors... Reste avec moi... S'il te plait...

Vivre avec toi...

Il n'avait pas l'air mécontent en me voyant sortir de la salle de bain et me jeter dans ses bras. Je me sentais coupable de l'avoir inquiété et même attristé en m'enfuyant de la sorte et, globalement, en me comportant comme une idiote irresponsable face à mes sentiments. Il savait que je l'aimais, et je pensais qu'il m'aimait de même, alors nous n'avions aucune raison de se refuser l'un à l'autre, je voulais simplement être dans ses bras, m'endormir auprès de lui et me réveiller à ses cotés, je voulais passer encore d'autres journées pleines de bonheur avec lui. Je relevais timidement mon visage et lui offrait un sourire.
-Excuse moi de t'avoir inquiété... Caresse-moi autant que tu voudras, il n'y a que comme ça que je perdrais ces mauvaises habitudes.
Je taisais le fait que j'en avais probablement juste envie, mais je pensais qu'il n'aurait aucun mal à le deviner. Il s'excusait de ce qu'il m'avait fait "endurer", cependant il ne se doutait sans doute pas le moins du monde de ce que j'avais ressenti. C'était tant mieux, finalement! Comme il le proposait, j'allais reprendre ma place dans le lit. Je repoussais mes cheveux sur le coté pour qu'ils ne me gênent pas et laissait mes ailes à sa disposition entière. Le calme était revenu et une légère envie de m'endormir commençait déjà à se faire sentir, mais je voulais d'abord lui donner ce qu'il m'avait demandé.

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Je m'asseyais sur le lit et écoutait toutes les choses qu'il avait à me dire. Il se disait capable d'y prendre goût si je le laissais me caresser autant qu'il en avait envie, et me demandait même si il pouvait poser ses mains où il voulait, aussi. Je ne savais pas si je devais prendre cela comme un trait d'humour. Il promettait de s'arrêter aussitôt que je le lui demanderais et aussi que j'avais tout mon temps pour perdre mes mauvaises habitudes. Je ne répondais pas et le laissait câliner mes joues, je répondais lorsqu'il m'embrassait. Ses mains glissaient doucement pour venir toucher mes ailes avec la plus grande des délicatesses. Je ne pouvais pas cacher de c'était extrêmement agréable. Je n'avais jamais mesuré à quel point mes ailes aimaient être touchées. Je ne rougissais pas, pourtant, ce qui rendait la sensation encore plus agréable.
-Si c'est comme ça, je veux bien que tu continues toute la nuit...
Fis-je en souriant faiblement, un peu honteuse de l'avoir avoué si facilement.

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Je découvrais que cela allait bien au delà de tout ce que j'avais pu imaginer jusque-là: mes ailes étaient en fait aussi sensibles que d'autres parties plus intimes de ma personne, ce que je trouvais vraiment surprenant... Mais je n'avais pas le temps d'y penser! Ses mains se situaient maintenant au bas de mes ailes alors qu'il les mordillait. Paradoxalement, je me sentais vraiment bien comme ça. J'étais heureuse d'apprendre qu'il accepterait de me caresser ainsi toute la nuit, je voulais que ça dure encore, que cela ne s'arrête pas tant c'était agréable. Il me demandait si il pouvait me toucher sous ma robe, là le fait que je ne portais pas de sous-vêtements me revenait. Qu'allais-je lui répondre? J'avais vraiment envie de sentir ses mains toucher mon corps, mais je ressentais une certaine pudeur à l'idée de lui laisser voir les parties de moi les plus intimes, mes secrets les mieux gardés. C'est seulement là que je me rendais compte que lui avais retiré sa tenue de nuit. Mon éducation m'interdisais de le regarder, je n'osais tout simplement pas... Sans dire un mot pour le moment, je défaisais tout doucement un des noeuds qui formait les bretelles de la robe, puis le deuxième. Je maintenais d'un main le textile contre ma poitrine.
-Est-ce que... Tu veux que je l'enlève? Demandais-je, hésitante.
Si c'était lui, je pouvais me montrer, je n'avais pas honte, simplement je pensais que peu être il préférerait découvrir mon corps par le toucher. Je me disais qu'il fallait lui demander son avis... De toute façon, si il me touchait en dessous, ma pudeur s'envolerai sans doute d'un coup. Il m'avait prise dans ses bras et disait avoir hâte de voir demain les vêtements que je choisirai.
-Moi, j'ai hâte de savoir ce que tu aimerais me voir porter. J'ai tendance à être curieuse.
Si curieuse que je n'osais même pas le regarder. Mes actes ne confirmaient pas mes dires...

Vivre avec toi...

Je me trouvais dans une situation qui n'était pas à mon avantage. Tout doucement et sans que je m'en aperçoive, Alexis avait prit ma main dans la sienne, me contraignant à lâcher ma robe que je tenais contre moi. Le textile tombait silencieusement sur mes hanches en dévoilant mon corps sans que je puisse faire quoi que ce fut pour le cacher. Sans dire un mot, il m'embrassait avec autant de passion et de fougue que pouvait en témoigner un homme amoureux. Je me laissais tout simplement emporter, tout à coup la nudité n'était plus un problème. J'acceptais qu'il découvre chaque partie de mon corps, ma pudeur s'enfuyait à toutes jambes. Il prenait délicatement mon autre main sans lâcher la première et la déposait à cet endroit interdit. Il m'assurait qu'il ne me laisserai la retirer que lorsque j'accepterai de le regarder. Quelque part, au fond, j'en avais envie, mais je n'avais pas le courage. J'essayais tout d'abord de retirer ma main moi-même, par réflexe, mais il la maintenait avec trop de force et je me disais que je ne parviendrais qu'à me faire mal. J'attendais un moment, espérant qu'il se décourage, même si j'en avais le droit -et l'obligation- je continuais de penser que le regarder serait du voyeurisme! Pour la première fois, il me forçait à accomplir quelque chose et, au fond, cela me rendait folle et mon coeur s'enflammait. Là, juste sous ma main, j'avais l'impression de sentir la cristallisation de tout son désir. Au bout d'un moment la pression fut trop forte.
-D'accord... Soufflais-je tout doucement.
Je clignais des yeux avant de prendre du recul pour pouvoir le regarder. C'est seulement à ce moment-là qu'un voile rouge vint couvrir mes joues.