Vivre avec toi... ► PV Alexis White [END]

Vivre avec toi...

Nous étions sortis de la boutique et mon maître m'avait prêté une paire de lunettes de soleil pour palier à mon problème de photophobie. J'avais hâte que l'on arrive, je voulais voir à quoi ressemblait la maison où j'allais vivre avec lui. Y avait-il d'autres personnes? Honnêtement, j'espérais pouvoir me retrouver seule avec lui, rien que tous les deux, je n'avais pas envie de partager mon maître, surtout pas avec une autre femme! La marche durait entre 5 et 10 minutes, la maison n'était vraiment pas loin!
J'eus une grande surprise en arrivant et en découvrant une maison qui semblait à la fois abandonnée et en travaux. Le chemin en terre battue était rejoins un peu plus loin par des pavés qui ressemblaient à des carreaux de chocolat -ou était-ce la gourmandise qui parlait-. Il y avait un grand terrain derrière la maison, je me demandais si je pourrai m'y promener un jour! Alexis m'expliquait que ses parents lui avaient légués une maison dont ils n'avaient jamais su prendre soin.
-Tu parles à une personne qui a vécu dans une cage, cet endroit est déjà un paradis pour moi.
Nous entrions dans la maison et déjà mon regard vagabondait dans toutes les directions. A travers les cartons et autres boites diverses, je parvenais à voir un véritable décor de film d'époque: une vaste salle de réception qui se terminait par un imposant escalier. J'imaginais la salle remplie de monde, avec des serveurs portant des coupes de champagne et des amuse-bouche, je rêvais bien sûr. Il n'y avait ici que lui, moi, et les cartons.
-C'est vraiment magnifique!
N'ai-je pas parlé trop vite en disant que je pourrais entretenir toute seule la maison?

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Mon nouveau maître semblait surpris et rassuré que j'aime sa maison qui, malgré son apparence ancienne et abandonnée qui lui donnait un air effrayant, gardait un charme tout particulier. Je pouvais sentir toute l'énergie qu'Alexis avait déjà mit dans sa réparation. Je pensais qu'il devait effectuer les travaux lui-même, il n'y avait personne d'autre autours et cela devait lui tenir particulièrement à coeur de remettre à neuf cet endroit. Ainsi il serait un parfait foyer plein d'amour lorsqu'il en aura terminé et dégagera bien plus de chaleur qu'une maison toute neuve! Ce serait la plus belle du voisinage, je le savais! Dans la salle de réception, je n'avais pu m'empêcher de me laisser entraîner par une valse imaginaire, ce qui avait sans doute amusé mon maître. Ce dernier me rassurait: nous ferions les tâches ménagères tous les deux. J'avais l'impression qu'il voulait me mâcher le travail, mais je préférais cela qu'une autre hybride dans mes pattes que mon maître aurait un jour fini par préférer à moi. Une fois m'avait suffit.
La visite avait commencé. Nous montions les escaliers pour arriver dans un couloir où l'on pouvait voir quatre portes. Il ouvrit la première et m'expliquait que ce serait ma chambre lorsque les travaux seraient finis. Puisque c'était ma chambre, je me permettais de faire quelques pas à l'intérieur. La pièce était vide mais extrêmement grande à mes yeux. Les tapisseries perdaient de leur couleur et c'était un peu triste. Tout dans cette pièce témoignait d'un manque d'entretien. Décidée à m'occuper moi-même de ma chambre pour ne pas ajouter une charge à mon maître, je mesurais l’ampleur du travail à effectuer. Ensuite, je le suivis dans la pièce suivante. Je pus alors m'extasier devant la beauté du travail effectué ici. La chambre était dotée d'un lit, contrairement à l'autre. Format King-size, je dirais. Moi qui me réjouissais de passer du temps si près de mon maître. Nous pourrions sans doute même dormir à trois dans ce lit! Qui plus est, c'était un lit à baldaquins, je n'en avais encore vu que dans les films, en fait! J'allais vraiment passer cette nuit dans ce lit-là?! Je tentais de cacher le fait que mes yeux étaient pleins d'étoiles.
-J-je dois avouer que tu as plutôt bon goût. Ta maison sera la plus belle de Nekai si tu te charges du reste de la même façon!
Il avait d'aussi bon goût en matière d'ameublement que pour choisir ses hybrides, si j'osais dire! ♥

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Peu importe sous quel angle je regardais, tout ici me semblait magnifique! Et j'entendais par là tant le lieu que la personne avec laquelle je m'y trouvais! Une chose était sûre, je n'avais pas l'intention de quitter cette nouvelle vie de si tôt et je ne l'échangerais pour rien au monde! Chose que je ne comprenais pas, la-dite personne rougissait et tentait de cacher une gêne curieuse lorsque je le complimentais sur ses goûts. Qui sait, peu être s'était-il fait la même réflexion que moi... Rien de surprenant, après tout! ♥ Alexis me proposait de m'offrir une aussi belle chambre que celle dont il disposait lui-même, et ne put s'empêcher de dériver sur un compliment dont je me permettais de douter un peu de la sincérité: j'en avais essuyé bon nombre et pourtant cela ne m'avait pas empêchée de retrouver toujours ma sempiternelle camarade: une petite cage calée entre deux autres identiques dans un rayon quelconque d'une animalerie tout aussi quelconque. Il m'invitait aussi à récupérer quelques vêtements parmi la garde-robe laissée par sa mère -en espérant que le bon goût du fils eu été héréditaire!- pour ne pas avoir à porter continuellement la même robe. L'idée n'était pas déplaisante, j'aimais penser à porter d'autres vêtements que ceux-ci et ses robes devaient être d'une grande élégance! Cependant, je m'indignais tout de même de ces deux propositions:
-Je ne voudrais pas te rajouter une charge de travail, ce serait un non-sens! Et puis je ne sais pas si il est très respectueux de ma part de fouiner dans les affaires de tes parents...
Enfin, il vint à mon maître une question qu'il avait sans doute oublié de me poser jusque là. Une bonne question qui plus est, qui m'avait déjà pas ma trotté dans la tête. Je la voyais pourtant comme un problème mais comme toujours je me trompais. Étais-je nocturne? A la façon de l'animal dont je partageais semble-t'il les gènes, je préférais dormir le jour -mais pas la tête en-bas, je suis quand même humaine- et vivre la nuit, notamment du fait de ma photophobie. J'avais du m'adapter au cycle de vie des humains mais il me déplaisait beaucoup. Je découvrais avec stupeur que nous partagions tous les deux ce même rythme curieux. Un sourire radieux illumina mon visage:
-Nous sommes décidément faits l'un pour l'autre! Je me suis forcée à prendre un rythme diurne afin de mieux faire mon travail mais il me pèse beaucoup. Ma nature se veux plutôt nocturne et j'avais peur que ce soit un problème... Je m'excuse d'ailleurs de ne pas t'en avoir parlé plus tôt...
Je baissais la tête en signe d'excuse, affichant un air un peu triste. Nous essayons tous de cacher nos défauts, c'est un fait, mais il est difficile de s'en faire pardonner. Je ne lui cacherais plus rien, c'est certain!

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D'après lui, il ne s'agissait en rien de travail supplémentaire puisqu'il avait de toute façon prévu de retaper l'intégralité de la maison. Et il n'avait pas tord, d'ailleurs! Cette pièce faisait partie de la maison, les travaux seront juste un peu plus pressants en terme de délais! A moins qu'il ne préfère me garder dans sa chambre le plus longtemps possible! La pensée était quelques peu embarrassante, mais cela n'avait pas manqué d'effleurer mon esprit quelque peu décalé. Pour ce qui était des vêtements, il m'en faudrait de toute façon alors autant redonner une seconde vie à ceux-là! Nous avions visités la chambre, je savais à présent où ranger les affaires que je n'avais pas! Sans blague, je n'avais même pas une culotte de rechange!
Pour ce qui était de mon mensonge, ou plutôt de l'information que j'avais omis de donner, je pensais qu'Alexis serait fâché, mais en fait mon très cher maître s'était contenté de me demander de ne plus rien lui cacher parce qu'en tant qu'êtres égaux nous pouvions toujours trouver un terrain d'entente et nous arranger entre nous. Il était tout simplement différent de tous les autres humains que j'avais connu jusqu'ici. Je relevais la tête comme il me le demandait, touchée par son discours. Je tâchais de ne pas avoir l'air trop affectée et de garder mon sang froid. Il était différent, il voyait en moi un être humain bien vivant pourvu de sentiments et émotions diverses, alors peu être n'allait-il pas m'abandonner. J'y croyais vraiment, je voulais y croire.
-Tu m'impressionnes! Fis-je. Mais rassure-toi, je n'ai pas pour habitude de faire des cachotteries. En l'occurrence, je pensais seulement que je m'adapterais à ton rythme quel qu'il fut. Je ferais toujours bonne figure en public mais si tu préfères une relation d'égalité entre nous, cela n'est pas pour me déplaire! Par contre, puisque j'ai répondu à tes questions, tu dois répondre aux miennes, n'est-ce pas?
J'en avais tout un tas, mais j'avais aussi hâte de continuer la visite!

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Lorsque j'avais souligné le fait que pour des raisons d'égalité il serait à son tour contraint de répondre à mes questions comme je l'avais fait précédemment, Alexis avait simplement répondu qu'il répondrait aux questions que je lui poserais et qu'il se demandait bien ce que je pourrais vouloir savoir sur lui. Après tout, je me trouvais ici dans sa maison et il m'en avait déjà dit beaucoup sur lui. Chaque chose ici permettait de venir à une conclusion sur cette personne: par exemple le miroir dans la chambre me laissait deviner que, malgré qu'il ne semble pas particulièrement préoccupé par son apparence, il devait avoir conscience qu'il avait la responsabilité de bien paraître. Cependant je pensais que faire la conversation était plus poli que de fouiner partout, et aussi que cela nous permettrait de tisser des liens. Je me demandais quelles étaient les choses qu'il aimait, ce qu'il faisait de son temps libre, les plats qu'il aimait manger -je me disais qu'une personne comme lui devait avoir l'habitude des bonnes choses et ne saurait se contenter de ma cuisine!-, des choses futiles de ce genre-là.
Nous en revenions à la visite de la maison, il me fit sans quitter la chambre la liste des pièces que je n'avais pas vues. Il était vrai qu'une visite complète d'une maison aussi grande -qui méritait sans doute bien plus que l’appellation de "maison"- pouvait être très long alors autant faire un peu plus vite. Il m'expliquait que je pouvais me rendre dans toutes les pièces sans problème mais que je devais simplement faire attention lorsque j'empruntais les escaliers du grenier. Puis, il me demandait si je voulais visiter le reste de la maison. Je monopolisais vraiment chaque minute de sa journée! Peu être était-il préférable de le laisser faire ce qu'il devait avoir prévu de faire aujourd'hui!
-Je pense que tu dois avoir beaucoup d'autres choses plus importantes à faire, je serais sans doute capable de me repérer ici toute seule. Et puis il y a autre chose...
Une chose plutôt importante pour moi, qui me laissais une certaine gène. Peu être n'était-ce que dans la tête, mais j'avais l'impression de sentir encore l'animalerie. Et tant que j'avais cette "odeur" sur moi, je ne pouvais pas me sentir au top de ma forme!
-Si cela ne te dérange pas, j'aimerais pouvoir rapidement prendre une douche pour retirer l'odeur persistante de l'animalerie. Expliquais-je, m'ai j'oubliais un détail. Enfin, comme tu l'as souligné, je n'ai rien d'autre à me mettre pour l'instant.

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Pour une raison que je ne comprenais pas, mes joues se couvraient d'un rouge léger lorsqu'il disait que s'occuper de moi était important. C'était plutôt à moi de m'occuper de lui, en fait, j'étais l'hybride dans l'histoire! Il y avait des années que l'on ne s'était pas occupé de moi, et à cette époque c'était par prétexte... Lorsque j'avais demandé à prendre une douche, mon très cher maître était sorti de la pièce sans me donner plus d'explication, j'étais restée là, plus ou moins les bras ballants. Quelques minutes plus tard, il était revenu avec une grande boîte qu'il avait posé devant moi. Tandis qu'il parlait, je hochais la tête, mettant la plus grande partie de mon attention à la recherche d'une robe que je pouvais porter malgré mes ailes qui était tout de même un grand obstacle! Une fois que j'avais trouvé mon bonheur, je suivais Alexis vers la salle de bain. Après s'être assuré que j'avais tout ce dont j'avais besoin, il me laissait seule en refermant soigneusement la porte derrière lui.
Il y avait longtemps que je n'avais pas vu une salle de bain d'aussi près! J'observais mon visage dans le miroir. J'avais vraiment cette tête? Je me demandais comment il pouvait y voir de la beauté... J'avais l'air fatiguée et j'étais sale. Du moins à mon sens, mais rien n'était jamais assez parfait pour moi! Je retirais consciencieusement les divers accessoires de mes cheveux puis ma robe. Je vérifiais que je ne trouvais toujours aucune trace quelconque sur mon corps -c'était un automatisme à chaque fois que je me déshabillais: je surveillais l'apparition de plaies par exemple afin d'éviter qu'elles ne laissent de marques- avant de retirer ma culotte. Il y avait longtemps que je n'avais pas pris de vraie douche toute seule dans une vraie salle de bain! Je déposais mes vêtements sales sur une étagère afin de penser à les emmener pour les laver tout à l'heure. J'entrais dans la douche. Chose étrange, j'avais oublié à quel point la douce caresse de l'eau chaude était agréable! A l'animalerie, l'eau était froide et le jet trop faible. Toutes les conditions parfaites étaient réunies ici. Une expression de bien être se dessinait sur mon visage. J'avais fait soigneusement mousser le shampoing pour que mes cheveux en ressortent plus beaux et plus soyeux que jamais, et avais frotté avec attention chaque partie de mon corps pendant un long moment avant de me sentir enfin débarrassée du parfum de l'enferment, du doute, de la soumission. Ce parfum avait été remplacé par l'odeur des produits de mon maître -que j'avais pris sans lui demander l'autorisation étant donné qu'il n'y en avait pas d'autre!-, son odeur en somme.
Ma douche avait été plutôt longue, il me fallait au moins ça pour me sentir propre! En sortant, je m'enveloppais dans une serviette qui me semblait étrangement douce. Une fois bien sèche, je frottais mes cheveux avec la serviette pour en retirer un maximum d'eau. Ils étaient très longs et la tâche était difficile! J'enfilais la robe que j'avais trouvée. L'étiquette était encore dessus, signe qu'elle n'avait jamais été portée. Elle était bleue canard -une couleur que j'avais pas du tout l'habitude de porter- avec des bretelles larges et était juste assez ouverte à l'arrière pour laisse passer mes ailes. J'avais eu beau me contorsionner, je n'étais pas parvenue à fermer entièrement la fermeture éclair! Qui était le styliste qui avait eu la bonne idée de mettre la fermeture dans le dos?!! Ce n'était pas une robe de femme seule, ça. Passant ce détail, je songeais à plus important. Nous irions acheter des sous-vêtements demain... Mais je ne pouvais pas remettre une petite culotte sale! Bon... C'était un peu embarrassant mais du moment que je ne faisais pas trop de gymnastique, cela ne se verrait pas.
Prenant mes vêtements sales avec moi, j'allais rejoindre Alexis.
-Désolée d'avoir été aussi longue. M'excusais-je. Je n'ai pas pu m'empêcher de traîner un peu!
Malgré la gène, je souriais et semblais me sentir beaucoup mieux.
-Dis moi ce que je dois faire de mes vêtements sales...
Je ne disais rien à propos de la culotte, ce n'était pas comme si je lui cachais quelque chose: vêtement sale pour vêtement sale. Elle était noire alors ça pouvait tout à fait aller dans la même machine!

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Enveloppée par l'odeur du shampoing, je me sentais beaucoup mieux. J’acquiesçais lorsque mon maître -puis-je vraiment l'appeler ainsi?- expliquais qu'il était normal de traîner sous une bonne douche chaude et que si le réservoir d'eau chaude était vide, il se remplirait tout seul en une toute petite demi-heure. Nekai était un endroit où il fait bon vivre. Malgré l’afflux d'humains dans ce monde, les ressources en eau potable, en terres arables, denrées alimentaires, espace habitable ou autre restaient supérieurs à ce qui était requis. On pouvait vivre sans se soucier de la condition climatique, de la faim ou de l’assèchement des terres, comme cela arrivait sur Terre. Mais j'étais toujours curieuse à propos du monde d'où venaient les humains.
Après avoir déposé un baiser sur mon front, Alexis avait caressé mes ailes maintenant bien propres. J'eu un frisson dés qu'il les toucha. Mais ce n'était pas désagréable, il pouvait les caresser autant qu'il voulait! Jamais personne n'y avait accordé autant d'attention, je pensais que les humains préféraient caresser les oreilles toutes douces des nekos... Mes ailes étaient beaucoup moins mignonnes! J'étais contente qu'elle lui plaisent!
Après cet instant de tendresse je serais mes vêtements contre moi, un peu gênée, et déclara:
-J-je vais faire tourner une machine...
Puis, je me hâtais de m'enfuir pour rejoindre l'autre salle de bain. Je mis mes vêtements dans la machine puis me dis qu'il serait préférable de mettre tous le linge à laver en même temps. J'ouvrais le panier à linge pour en sortir tout ce qui était noir et en tissu pas trop délicat afin de remplir entièrement la machine. Je venais de fouiller dans les affaires -sales qui plus est- de mon maître! Je n'arrivais pas à dire si c'était mal ou non. La machine en route, je me décidais à faire un petit tour dans les pièces de la maison que je n'avais pas vues.

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Je devais avouer que j'étais partie un peu trop vite et que je laissais mon maître dans l'incapacité de comprendre pourquoi je m'étais enfuie de la sorte. Je remplissais la machine lorsqu'il était arrivé dans la pièce en me demandant si il avait dit quelque chose de mal et en s'excusant d'avoir touché mes ailes. Je tâchais de sourire et d'effacer la gène de mon visage. Je ne m'attendais pas à ce qu'il surgisse pile au moment où je me baissais pour ramasser du linge et je n'avais qu'une crainte: qu'il eut tout vu.
-Ce n'est pas que cela me dérange, bien au contraire, mais je n'ai pas du tout l'habitude. Tu es le premier à les toucher alors... Je pense que je serais triste si tu arrêtais...
Elles ne sont ni la partie la plus jolie de mon corps ni la plus douce, je devais avouer. Avec un peu d'aide, la machine à laver fut vite pleine et mise en route. Je comprenais maintenant un peu mieux comment elle fonctionnait! J'étais rassurée, je me disais qu'il n'avait sans doute pas remarqué ce que je cachais tant bien que mal. J'espérais que mes affaires soient vite lavées et qu'il ne se fâche pas si il finissait par comprendre... Il me faisais un compliment sur ma tenue en me demandant de porter cette robe plus souvent. Jusque là j'avais un doute sur la couleur, mais si cela lui plaisait il n'y avait aucun problème! Je souriais, d'autant plus contente de lui plaire. Sans un mot de plus, il m'avait serré dans ses bras. Ce n'était pas comme si je ne m'y attendais pas, mais j’espérais que ces manifestations d'affection seront encore effectives dans quelques semaines ou mois... J'étais un peu prise au dépourvu lorsqu'il me demandait ce que je voulais faire. A vrai dire, je n'en avais pas la moindre idée! Mais si il avait envie de passer du temps avec moi, je ne pouvais pas le refuser!
-A vrai dire, je ne sais ni nager ni jouer au billard, et puis je n'ai pas de maillot de bain... Mais si tu pouvais m'apprendre quelque chose aujourd'hui, cette journée aura été fantastique!

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Je n'étais pas en train de délirer ou quoi que ce fut du même goût: il me proposait bel et bien une baignade nocturne! Dans ses paroles se mélangeaient des pensées gênantes et des choses fortement réjouissantes. Cela me plaisait de penser qu'il allait m'apprendre à nager, et aussi que nous irions faire du shopping tous les deux, et qu'il voulait même m'inviter au restaurant! Je me sentais comme une princesse, il me traitait comme si j'avais été aussi humaine que lui. N'allait-il pas être mal vu si il entrait accompagnée d'une vulgaire hybride dans un restaurant chic probablement très bien fréquenté -en terme de patrimoine plus qu'en terme de qualité de personne-. Mais je ne pouvais m'empêcher de penser que dans la phrase "Tu mettras ta culotte qui sera propre d'ici là" se cachait le fait qu'il savait que je n'en portais pas actuellement. Par chance, il était extrêmement respectueux envers moi et n'avais pas eu l'idée malsaine de profiter de cette situation qui était plutôt à son avantage! J'avais rencontré très peu d'hommes aussi respectueux que lui dans ma vie. Il me semblait vraiment extraordinaire!
-Quand tu me parles comme ça, j'oublierais presque que tu m'as "achetée" pour que je te vienne en aide! Je suis enchantée que tu veuilles passer du temps avec moi, je ne te décevrai pas! D'accord pour ce soir, et pour demain. Mais en attendant, que faisons-nous?
Quelle heure était-il, d'ailleurs? Je sortais de la salle de bain pour chercher une horloge. L'après-midi touchait presque à sa fin, j'avais hâte que le soir vienne! Soudain, dans le silence, un bruit curieux ressemblant à l'écho du cri d'un monstre au fond d'une grotte s'échappa de mon ventre. Il était vrai que je n'avais rien mangé depuis une éternité.
-Euh... Désolée... Ce n'était pas très gracieux... Je viens de briser le mythe autours de mon incroyable délicatesse. Fis-je en rougissant de honte.

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Mon maître était tout simplement quelqu'un d'exceptionnel. Chaque mot qu'il prononçait était plus impressionnant, plus captivant, plus passionnant que le précédent. Comment pouvait-il soupçonner que je fus capable d'aimer un autre homme que celui qu'il était? Il était peu être trop tôt pour m'avancer, mais temps que je restais à ses cotés je pouvais considérer encore et encore la question jusqu'à être sûre que ma réponse fut bien celle qu'elle est aujourd'hui. Lorsqu'il me parlait d'aimer, je ne pouvais visualiser que lui. Il était unique, différent, il pouvait en avoir l'air mais mon coeur me répétait qu'il n'était pas qu'un simple beau-parleur qui se contente de déblatérer de belles choses à de jolies demoiselles. Temps que j'étais la seule ici, je pouvais encore m'en assurer. J'avais tout mon temps. Suite au bruit de mon ventre, Alexis avait décidé qu'il était temps d'aller manger quelque chose et que nous irions ensuite à la piscine. Un "ça n'a pas d'importance" aurai suffit pour effacer la honte suite au grondement de mon ventre, mais il en faisait toujours plus que le nécessaire! C'est ensuite main dans la main que nous nous dirigions vers la cuisine. Il me proposait des pâtes. J'aurais voulu dire que tout me convenait du moment que cela ressemblait un peu à de la nourriture humaine, mais je préférais rester plus évasive sur le sujet de la nourriture en animalerie.
-Ce sera parfait! Fis-je en souriant.

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Incapable de lui demander si il avait besoin d'aide, j'avais observé depuis un coin de la cuisine Alexis préparant notre repas. Il était parfaitement autonome alors il ne semblait pas avoir besoin d'aide si ce n'est pour nettoyer les multiples pièces de cette gigantesque maison. Était-ce donc vraiment la seule raison de ma venue? Il devait y avoir autre chose... Il dégageait quelque chose de très positif et presque apaisant lorsqu'il s'occupait de moi comme il le faisait. Je ne pouvais que le regarder car je n'osais pas le déranger. Le repas fut près rapidement alors j'allais m'asseoir à table. Mon maître posait une assiette devant moi et une autre devant lui, m'adressant encore une fois quelques mots gentils. Il me proposait un verre de vin pour fêter mon arrivée ici. A vrai dire, je pensais que l'alcool était réservé aux humains et je n'en avais jamais bu! Pas à l'aise sur le sujet, je lui répondais donc timidement.
-A vrai dire, je n'ai encore jamais bu de vin mais je veux bien essayer...
Je me sentais un peu honteuse de connaître si peu de choses! Mes souvenirs étaient emplis de choses qui n'avaient aucune importance pour un humain, les siens devaient être bien plus palpitants. Il me demandait pourquoi je ne savais pas nager et s'inquiétait de savoir si je n'avais eu que des mauvais maîtres. Certes, ils n'avaient pas tous été si terribles qu'il le soupçonnait. J'expliquais pour le rassurer:
-En réalité, j'ai surtout été traitée comme une poupée en porcelaine très chère qu'il ne faut pas abîmer... Lorsque j'étais petite, j'ai servi de fille de substitution à une femme qui avait perdu son enfant. Un jour je suis tombée à l'eau parce que je ne faisais pas attention à ce que je faisais. Depuis je n'ai plus osé entrer dans une piscine. J'ai certes eu de mauvaises expériences mais plus rien de tout cela ne m'importe, je suis ici maintenant, je suis en sécurité. N'est-ce pas?

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Célébrer mon arrivée ici comme un grand événement me semblait tout bonnement incroyable. J'étais contente que l'on prête autant d'attention à ma personne, c'était la première fois que cela m'arrivait! Tout en servant deux verres de vin, mon maître s'assurait que je savais quels pouvaient être les effets de l'alcool si on en buvait trop ou trop vite. Je comprenais qu'il faisait tout cela pour me protéger, m'éviter le moindre problème. Je savais à quoi je devais m'attendre, et je n'étais pas assez inconsciente pour en boire plus que ce qu'il me servait. Nous pouvions en toute tranquillité trinquer à cette nouvelle vie! Je buvais doucement comme il me l'avait conseillé. Alexis me complimentait encore pour me réconforter des idées sombres qu'avaient provoqué le souvenir de mon passé. J'appréciais le ptit trait d'humour et de séduction de la fin. Je ne pouvais donc qu'y répondre de la même façon!
-Voilà une idée plutôt plaisante! Même si j'ai conscience que tu me laisseras pas une seule chance de me noyer!
Puis, sur un "bon appétit" enthousiaste, je commençais à manger. Enfin, c'était vite dit car j'étais face à une difficulté de taille. En effet, mes précédents maîtres cuisinaient japonais. Enrouler les spaghettis autours de la fourchette était un vrai problème pour moi! Je me débrouillais tant bien que mal, mais je devais avoir l'air plutôt courge, comme ça!

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Je me battais avec mes pâtes et ne réalisait même pas que je faisais des éclaboussures de sauce un peu partout. Finalement, Alexis était venu à mon secours. Il prit ma main dans la sienne pour me guider. Je comprenais un peu mieux comme il fallait s'y prendre. J'observais attentivement pour pouvoir le reproduire toute seule ensuite. Mon ignorance avait semble-t'il amusé mon maître qui s'étonnait que je n'eus jamais mangé de spaghettis. Je rougissais de honte en expliquant:
-Mes précédents maîtres aimaient la cuisine japonaise. Quand je cuisinerais pour toi, nous verrons si tu ne sembles pas ridicule à manger tes nouilles avec des baguettes!
J'étais toujours rouge de honte en portant la fourchette jusqu'à ma bouche. Comme ça, c'était plus pratique! J'appréciais d'autant plus le goût des spaghettis. Il essuyait du doigt la sauce autours de ma bouche. Je devais avoir l'air d'une enfant à ses yeux maintenant! Avant de retourner s'asseoir, il caressait une dernière fois mes ailes. Cette fois, cela passait car je n'étais pas vraiment en train de manger. Je m'appliquais à faire comme il m'avait montré. Il avait fini de manger bien avant moi alors je me dépêchais un peu pour qu'il n'aie pas à me regarder dans le blanc des yeux indéfiniment! Enfin, je me levais pour faire la vaisselle.