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Utsukushi Neko Sekai
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[RP Neko/Maitre ;; Min. 200 mots ;; H/Ya/Yu autorisé (avec modération ♥)]
Le surfer rencontre la bleutée !J’eu à peine le temps d’ouvrir les yeux que je me retrouvais avec un chien dans mon lit qui me faisait des léchouilles par millier pour me réveiller. Dans ma tête, je l’imaginais pense ‘’aller maîtresse, debout il est l’heure, j’ai faim et j’ai finis de mâchouiller tes chaussures !’’ Je soupirais doucement avant de rire, le repoussant légèrement pour au final lui faire des gratouilles sur le ventre comme il les aimait. Une fois le papouillage matinal effectué, je me levais en m’étirant, avant de défaire mes tresses en me dirigeant vers la cuisine, Loki sur mes talons aboyant joyeusement. Hm, il était en pleine forme le petit, c’était peut-être le moment d’aller faire un des trois joggings par semaines que je m’imposais pour lui faire faire de l’exercice. Une fois dans la cuisine, je remplissais son bol de croquettes et remplaçait son eau par de l’eau fraiche avant de me servir mon propre petit dej, grimaçant devant l’heure qu’il était. Ce petit garnement m’avais levée à 8h30, sans aucun pitié pour l’amatrice de grasse mat que j’étais. Un jour il faudrait que je pense à fermer ma chambre à clef, peut-être qu’il arrêterait de me réveiller comme ça… Quoi que monsieur le prince Loki serait capable de hurler comme un dingue devant la porte. Je mangeais rapidement mon petit déjeuner sous l’œil attentif du jeune husky qui attendait un bout de pain au chocolat, remuant la queue comme un fou. Je souriais doucement avant de lui donner le dernier morceau que j’avais dans la main et de ranger la cuisine en mettant de la musique. Etrangement, Loki avait pris l’habitude de remuer la queue en rythme avec la musique quand j’en mettais, ce qui m’amusait grandement, fallait le dire.
Une fois le rangement fait, je me dirigeais vers la salle de bain, sachant d’avance que j’étais tranquille parce que mon chien n’était pas fan de cette pièce qui ne signifiait qu’une chose pour lui : la torture du bain quand il se roulait dans la boue ou le sable. J’enlevais le t-shirt long qui me servait de pyjama avant de filer sous la douche en chantant, profitant un long moment de l’eau chaude. Je réfléchissais à l’endroit où aller courir aujourd’hui, la dernière fois on avait croisé un écureuil dans la forêt et j’avais mis deux heures à convaincre Loki d’arrêter de courir après, alors j’y retournerais pas avant un bon moment. La plage me paraissait un bon endroit, surtout que vus la saison, il devait pas y avoir grand monde, donc Loki ne risquais pas de déranger les gens. Appart courir après les mouettes, je voyais pas trop qu’elles conneries il pouvait faire. Je sortais de la douche, me séchais rapidement avant de sécher mes cheveux et d’aller vers la chambre, une grosse peluche joyeuse sur les talons. Je le laissais monter sur le lit pendant que j’enfilais des sous-vêtements et ma tenue de sport : un minishort de sport et un débardeur. Je me regardais dans le miroir en tâtant mes cuisses en soupirant, ouais, un jogging serais pas de refus. J’enfilais des chaussettes hautes qui arrivaient au-dessus du genou avant de mettre mes baskets puis mes lentilles devant un Loki qui avait déjà compris ce qui se tramais et qui sautais partout sur le lit, pressé de sortir. J’attachais rapidement mes cheveux, faisant une queue de cheval haute, même si mes cheveux arrivais en dessus de mes fesses attachés comme ça, c’était mieux qu’au niveau du genou.
Le surfeur rencontre la bleutée !Beaucoup de gens avaient besoin d'un réveil pour sortir du lit ou se forcer à sortir du lit. Moi le mien, il s'appelait Eustache et c'est en me sautant dessus non sans laisser une odeur agréable de vieille croquette digérée, que je le repoussais. Les bonnes manières, ce chien les oubliait juste à l'entrée de ma chambre pour mon plus grand plaisir. Ah ce cabot, une terreur, mais une boule de poil tellement adorable. Il aurait dû s'appeler Judas, pas Eustache. J'avançais dans le salon en venant ouvrir le vivarium pour prendre Spoutnik dans ma main. Le voir faire un semblant de bâillement alors que Rico s'agitait dans sa cage en m'entendant arriver et que le duo de choc bullait dans son aquarium, ça annonçait une bonne journée. Je libérais tout ce beau monde, enfin sauf Georgette et Alphonse qui me fixait avant de manger la nourriture que je saupoudrais comme du persil sur la surface de leur aquarium. Il ne restait plus qu'à laisser Rico se balade dans la maison, mettre des croquettes à Eustache et j'allais avoir la paix. Pour mon gecko, vu le flemmard qu'il était toujours, il allait se poser sur un coin de la terrasse et bronzer jusqu'au soir avant de se caler sur la table basse, en attendant mon retour. J'avais beau avoir une petite ménagerie, ils ne me posaient pas vraiment de problème. Même mon Samoyède qui ne tenait pas en place, il savait qu'en mon absence, il devait éviter les conneries. Les coups de journaux aux fesses par mon père, avaient été efficace a priori. Moi, je n'avais qu'à lever un peu la voix et il se calmait rapidement. Bon, je bullais en les regardant tous avec un air soulagé, mais si je ne me bougeais pas, les recherches et le surf n'allaient pas se faire sans moi.
Je commençais par une longue douche afin de bien me réveiller et de ne pas trop galérer pour mettre la combinaison pour plonger après le surf. Elle était assez légère, alors même si j'avais des airs de concombres de mer desséché, au moins, je n'allais pas finir en hypothermie. Après ma douche de réveil et aussi histoire d'être propre quand même, j'enfilais, la peau encore un peu humide, cette combinaison. Comme toujours la fermeture éclair avait fini par quitter le navire en cours de route, m'obligeant à fermer le col avec une épingle nourrice. Système D, ma bonne-dame et ça marche ! Déguisé en bouée comme disait un de mes collègues au laboratoire, je traversais le salon afin de me servir dans la corbeille de fruits avant de chercher Rico du regard. Il avait encore croqué dans mes pommes fraîches pendant que j'étais occupé. C'était vraiment une calamité quand il s'y mettait, même s'il avait été parmi les premiers avec Eustache à faire de ma vie, une ménagerie géante. Je retirais le morceau abîmé avant de dévorer comme un morfal le reste de la pomme. Je me faisais une grosse thermos de chocolat chaud, prenais un peu de pain complet et en avant la musique enfin le surf. J'allais prendre comme chaque matin ma planche sous le bras, par habitude, mais à voir le temps et ce que m'indiquait mon relevé des vagues, si j'allais surfer maintenant, c'était l'accident assuré. Une mer froide, des rouleaux cassants qui se brisaient sur les rochers des récifs, mauvaise idée donc. C'était un coup à finir à l'hôpital ou sur la plage, la combinaison déchirée, la cuisse aussi et avec une sale tête. J'enfilais mes tongs, attrapais la boîte contenant tout mon matériel de relevé et d'analyses et mon fidèle chapeau.
Même si je me doutais que, la plage allait être bien vide, vu le temps et la saison, je m'attendais quand même à croiser quelqu'un avant ce soir. Je sortais les sondes, le GPS des balises posées sur certains mammifères de la baie où je me trouvais pour faire les relevés avant d'entendre une voix de femme. C'était assez aigu, pas digne d'une chanteuse d'opéra. Je relevais le visage et mon chapeau pour apercevoir, une fille, la tête la première dans l'eau. J'avoue que je me demandais pas mal ce qu'elle tentait de faire, surtout avec son chien qui aboyait à côté contre des crabes. Je chassais les crabes du pied avant de prendre sagement mademoiselle l'autruche de mer par la taille pour la relever.
« Bonjour mademoiselle l'autruche, auriez-vous envie de faire trempette ? Si ce n'est pas le cas, on évite de piquer une tête. Je ne suis pas garde-côte ou maître-nageur, mais comme je travaille ici autant éviter que tu te noies, jolie bleue. Salut toi, tu t'appelles comment le chien ? Ouais, moi aussi, je te trouve sympa, mais ne lèche pas ma combinaison ce n'est pas bon. »
Je me tournais vers elle pour finalement la lâcher. Ce genre de contact physique sans m'être présenté, ce n'était pas terrible terrible. Déjà, que j'avais dû arriver de nulles parts pour elle, comme la providence, alors autant éviter des quiproquos. Je tendais la main d'un air sympathique alors que le chien semblait bien aimer ma jambe en se frottant la tête contre alors que je fixais la miss bleutée.
« Je m'appelle Travis, je suis biologiste et surfer ici et toi, Mademoiselle l'Autruche des mers et son fidèle husky enthousiaste ? »
Comme d'habitude, j'en avais fait des caisses inutilement et j'allais encore passer pour un crétin. Je remettais mon collier de perles en jade avant de la fixer, en attendant sans doute une réponse, une réaction, un salut enfin quelque chose en plus, du chien qui voulait m'embarquer la jambe, avec enthousiasme.
Le surfer rencontre la bleutée !J’allais me relever en insultant mentalement mon chien que j’aimais tant mais qui pouvais être un boulet quand il voulait, quand on m’attrapa par la taille et qu’on me releva aussi simplement qu’on soulevait un oreiller. Je regardais mon sauveur avec surement une tête assez étonnée surtout devant le surnom qu’il me donnait. Est-ce que j’avais l’air d’une autruche ? Ok j’avais eu la tête dans le sable, mais je n’avais jamais vus une autruche avec des plumes bleues ! Je fixais Loki, les cheveux trempés, alors qu’il se frottait contre la jambe du pauvre jeune homme, avant d’essayer de l’attraper par le collier mais ce bougres m’esquivais, bien content d’aller se faire ami-ami avec l’autre jambe. Je soupirais doucement en regardant l’homme d’un air désolée, avant de le regarder avec de grands yeux : jolie bleue ? Ah bah celle-là on me l’avait pas encore faite ! Je rougie doucement en voyant qu’il me tenait toujours, toussant doucement lorsqu’il me lâcha. Je lui serrais doucement la main quand il la tendit, avant de commencer à essorer mes cheveux en souriant. Il avait l’air de tenir à son surnom d’autruche, alors j’allais lui laisser le plaisir de m’appeler comme ça encore un peu ! Je jetais un coup d’œil à Loki qui commençait à mâchouiller la combinaison de… Travis, si j’avais bien entendue. Roh mais ce chien ! Je me penchais pour essayer de l’attraper mais il s’amusait à courir autour du jeune homme en aboyant joyeusement, pensant surement à un jeu. Je réussissais enfin à l’attraper, le grondant un peu en le rattachant à la laisse. Je regardais Travis, un air désolée sur le visage.
-Désolée, Loki est encore jeune alors il est un peu fou dans sa tête. Moi c’est Lavande ! Merci pour le ‘ramassage’ de l’autruche. En vérité, je voulais pas piquer une tête mais Loki a du paniquer face à cette méchante horde de crabes et m’a sauté dessus…. Bah oui, c’est des méchants crabes, ils vont te couper les poils hein !
Je flattais les côtes de Loki en souriant avant de fixer l’homme face à moi. Brun, les yeux ambre charmeurs, je ne pouvais pas m’empêcher de faire un sourire en coin en l’observant. Il était surfer alors ? Ca expliquait sa tenue de concombre emballé comme au supermarché, même si elle le moulait assez bien pour laisser entrevoir ses muscles. Je remontais vite le regard, histoire qu’il pense pas qu’une inconnue le mate sans gêne. Je défaisais ma queue de cheval, laissant mes cheveux retombés le long de mon corps, frôlant le sable du bout des pointes. Mes cheveux avait toujours étaient ma fiertés même si je devais payer une fortune pour ma couleur avec la longueur qu’ils avaient. Mon coiffeur n’arrêtais pas de me harcelé pour que je sois son modèle pour un magazine de coiffure. Hm ? Bah ouais, j’allais pas aller dans un coiffeur à 10 euros la coupe pour faire une couleur comme la mienne, ça courrait pas les rues, donc j’avais pris un coiffeur assez célèbre. Mais bon, j’avais largement les moyens vus que c’est la seule extravagance que je m’autorisais. Je laissais donc Loki s’amuser à faire des allers-retours dans mes cheveux comme si c’était des rideaux, en souriant à Travis. Je cherchais un sujet de conversation mais n’en trouvais qu’un seul, assez banal mais qui éveillait ma curiosité.
-Biologiste ? Vue la tenue, je pense pas que ce soit un biologiste banal, mais plus... Marin non ? Et vous trouvez des choses à étudier ici ? Vous avez peur de rien dit donc…
Je me retournais pour regarder la mer, d’ordinaire calme, aujourd’hui elle avait l’air capricieuse avec ses vagues qui se brisait sur la côte plus loin, vers les rochers. Personnellement, il était hors de question que j’aille me baigner, j’avais pas envie de finir en écume, alors il avait bien du courage de faire son boulot avec une mer agitée comme aujourd’hui. J’ouvrais la bouche pour lui poser une question, sans remarquer que Loki c’était amusé à courir après un crabe qui tournais en rond autour de nous, et qu’il nous avait entouré avec sa laisse. Enfin, je le remarquais une fois qu’il tirait bien fort dessus, me faisant foncer droit sur Travis avec un petit soupir entre le désespoir d’avoir un chien un peu débile et le fait que ça ressemblait à une scène de dessin animé. Je m’excusais rapidement, les joues rouges, en défaisait la laisse de Loki qui se rétracta. J’allais pour le gronder une nouvelle fois avant de faire une tête de femme lassée en voyant que mon chien était partit se rouler dans l’eau comme un taré. On disait tel maître tel chien, mais là, je ne me reconnaissais qu’à peine quand il faisait ça. Je posais une de mes mains sur les hanches, en soupirant, au moins un bain s’imposait vraiment là.
Le surfeur rencontre la bleutée !Je sentais bien que même si le surnom était amusant, il allait surtout l'agacer à la longue. Enfin, si son chien ne le faisait pas le pied à vrai dire. Il n'arrêtait pas de courir partout et s'amuser à la mettre en rogne autant qu'à me coller la cuisse. Il n'était pas plus sage qu'Eustache mon samoyède, même si plus jeune, il obéissait pas mal pour un chien de quatre ans seulement. Je ne pouvais pas en dire autant de ce Loki qui avait l'air de faire la vie dure à la jolie bleue en face de moi, une jolie bleue nommé Lavande. Je riais joyeusement en entendant la raison de l'agitation de son chien avant de lancer un regard chaleureux à ce cabot agité. Il avait la belle vie quand même, à faire la terreur tout en ayant des caresses et de l'attention. La vie d'un chien en résumé. Je regardais moi aussi l'horizon au bout d'un moment en constatant que pour mes recherches, j'allais devoir me contenter de la surface ou du bord de la plage. Enfin, si Loki n'essayait pas de s'affirmer contre quelques méduses et autres poissons. Je ne risquais pas de faire avancer la moindre recherche si ce chien continuait de vouloir aboyer sur tout ce qui passait à sa portée. Je levais un sourcil en l'entendant parler de mon métier avant de hocher la tête. Je me rappelais cependant que même si j'avais fait la présentation de mon rôle de biologiste, j'avais évité de rentrer dans les détails. Tout le monde n'avait pas envie que je m'étale sur ma vie et mon travail, alors autant ne pas l'entendre me dire qu'elle s'en fichait. Je bougeais un peu les épaules, légèrement comprimé par la combinaison et en me demandant si je ne devais pas la retirer, même si j'étais tout sauf seul.
« Ouais, je sais, avec ma tenue de surf, ça ne risque pas vraiment de donner des airs de savant. Je préfère mêler travail et loisir. La plupart du temps, c'est en surfant que je fais mes découvertes. La dernière fois, elle faisait plusieurs mètres, avait des dents et s'appelait requin blanc. J'ai l'air super serein pour quelqu'un qui est tombé sur un animal de cette taille, mais ça a fini par être mon quotidien, puis c'était une femelle en pleine gestation donc plus docile, heureusement. Justement, pour ton chien, ne m'en veux pas, mais je vais le calmer gentiment, j'ai aussi un chien à la maison, une vraie terreur. »
Comme j'avais la confirmation que surfer allait être assez difficile, je profitais de la situation pour ouvrir la combinaison et la baisser jusqu'à la taille. Maintenant torse nu et libre de mes mouvements sur tout le haut du corps, j'approchais le chien avant de le prendre par le collier doucement. Il ne grognait pas et me regardait, comme un ahuri en remuant la queue et en tirant la langue. Il avait vraiment tout pour être le frère jumeau d'Eustache, même si leur race était bien différente. Je m'accroupissais en laissant les muscles de mon dos se décontracter avant de prendre la tête du chien lentement entre mes mains et de faire un grognement en le fixant toujours. Il me regardait surpris avant de grogner aussi. Je le lâchais avant de finir sur le dos, le chien sur moi et lui pincer ce qui lui servait de flanc pour retrouver les devants et la situation de force. Je me demandais ce que penserait Lavande de voir une telle scène, mais au bout d'un moment, j'avais réussi mon coup. Il se tenait tranquille. Je profitais du calme pour revenir vers elle, le chien à côté de moi, un petit sourire sur mon visage. J'avais utilisé la technique de mon père, celle d'avoir la domination sur le chien pour le rendre plus sage. Je ne critiquais pas la façon de Lavande d'élever son chien, mais il savait qu'il avait de la liberté et donc il s'amusait, tout à fait normal. Un peu d'autorité, ça n'allait pas lui faire de mal, surtout que je ne lui avais pas fait de mal. Je repoussais mes cheveux un peu en arrière avant de soupirer. À voir la mer, il était clair que j'allais pouvoir remballer le surf et mon matériel. Ce qui ne m'empêchait pas de faire connaissance avec Lavande.
« Bah, je pense que vu la mer et ton chien, on va oublier les analyses aujourd'hui, mais ne t'en fait pas, je peux faire pas mal d'autres trucs donc ça ira. Tu sais, je pense que Loki, il en profite un peu trop de ta gentillesse. Je lui ai fait les gros yeux comme faisait mon père au mien de chien. Pas de violence, mais un peu d'autorité, ça les calmes. La peur n'évite pas le danger, mais je m'y suis fait au fait de croiser des grosses bêtes dans les eaux du coin. Comme un gros requin ou une baleine, c'est aussi flippant que fascinant les fonds marins. Je parle, mais, et toi que fais-tu dans la vie Lavande ? Et tu peux me tutoyer, je doute d'avoir plus que quelques années par rapport à toi. Hey, calme Loki, les crabes vont rien te faire, je les surveille cow-boy. Oui Wouf si tu veux. »
Le surfer rencontre la bleutée !J’observais calmement Travis, qui avait l’air attendris par la boule de poil totalement folle qui me servait de chien. Je l’aimais, ce clébard, genre vraiment, mais parfois je me demandais pas s’il était hyperactif, même si je pensais que c’était juste qu’il était jeune et encore un peu fou dans sa tête. Au moins, maintenant que j’avais plus de temps pour lui faire faire du sport tous les jours, il martyrisait moins mon canapé. Le jeune homme en combinaison moulante face à moi avait l’air étonné que je m’intéresse à son travail tiens… Oh, s’il voulait je pouvais m’intéresser aux muscle que serrais sa combi de plongée, mais pas sûre que ça lui plaise vraiment ce sujet de conversation ! Je souriais à sa phrase, regardant mes propres habits : mon minishort et mon débardeur actuellement trempés à cause de Loki qui m’avait poussé dans l’eau. Alors ouais, sa combi faisait pas chercheur, mais j’avais connue mieux comme tenue, et surtout plus habillée ou plus sec, pour faire une première rencontre… Et encore, moi j’avais pas encore dit mon métier, qui ne l’était pas vraiment pour certains. Mais au moins il était sexy dans sa tenue, pas ridicule comme moi, heureusement que j’avais pas sortie ma tenue spécial Stream ou convention… Je serais passée pour aussi folle que le chien qui m’accompagne. J’ouvre grand les yeux, le regardant un peu bêtement, lorsqu’il me dit qu’il a rencontré un requin blanc. Même en gestation, ça devais pas être très joyeuse comme rencontre, surtout vue la taille de l’animal… Mais je le regarde encore plus bêtement quand il dit qu’il veut calmer mon petit Loki. Je le laisse donc se diriger vers mon chien, me demandant comment il comptait faire cet exploit. Non parce qu’en regardant mon husky s’égosiller contre des crabes, des méduses ou je sais pas qu’elle étoile de mer qui trainait devant sa truffe de grand et éternel curieux.
Je détournais le regard en sentant mes joues rougir en le voyant enlever le haut de sa combinaison. Loin de moi l’idée de le mater, mais j’avais toujours eu un faible pour les beaux jeune hommes des îles, que voulez-vous, on ne refaisait pas les mauvaises habitudes… En même temps, d’un côté Travis me rappelais mon premier amour, en beaucoup plus sympa et beaucoup plus drôle, ça devait être les cheveux noir je pense. Enfin, je me contentais de le regarder faire une sorte de catch avec mon chien. Je me retenais difficilement de rire, assez amusée de voir un surfer se battre amicalement avec un chien. Comment je savais que c’était amical ? Mon chien ne couinait pas. Et de toute façon, s’il avait fait du mal à mon Loki comme le dernier mec qui avait essayé de lui en mettre une, il aurait fini avec une tornade d’insulte et une ranger écrasée sur le pied et croyez moi, ça fait mal ces trucs-là. Même si là, j’avais pas mes rangers. Je me contentais de sourire en les voyant revenir, un Loki calme, juste à pendouiller la langue avec un air entre la contrariété et la joie. Hey oui ma petite terreur, c’est pas cool d’aboyer partout et Travis te l’avais fait comprendre. Mais je fronce un sourcil à sa phrase, ouais je sais que je suis trop gentille avec mon chien, mais en même temps en sachant que je l’ai trouvé dans un carton trempé par la pluie et puis c’est pas mon genre de tout le temps lui hurler dessus. Je mets une main sur ma hanche, me demandant s’il y avait vraiment des baleines à Nekai, j’en avais jamais croisé moi… J’allais peut-être me mettre au surf finalement ! Lorsque Loki recommençais à aboyer, je me contentais de claquer la langue en lui disant de s’assoir, chose qu’il fit immédiatement en remuant la queue, les oreilles droite comme s’il attendait l’autorisation pour bouger à nouveau librement. Je regardais fièrement Travis, un sourire en coin : j’avais plus de contrôle sur mon husky qu’il n’y paraissait.
-Loki est juste dans cet état parce que ça faisait trois jours qu’on n’était pas sorti appart pour faire une promenade, à cause de la pluie… Y’a vraiment des baleines ici ? J’en ai jamais vue, je suis jalouse… Ouais, j’imagine que la mer doit être fascinante. De toi à moi, j’ai toujours voulue essayer le surf mais je suis pas très douée alors je me contente de faire bronzette en regardant les autres en faire.
Je jouais avec l’une de mes mèches de cheveux avant d’entreprendre de faire une tresse, doucement et lentement. J’hésitais fortement à lui dire mon métier, car souvent on me charriait, me disant que c’était pas un vrai métier et que je n’aurais jamais dû abandonner mon travail de psychologue scolaire. Je soupirais doucement en caressant la tête de Loki qui était venus s’asseoir à mes pieds et qui frottais sa tête contre mes jambes. Bon, je ne risquais rien à lui dire que j’étais youtubeuse et streameuse, appart qu’il me prendrait encore plus pour une fille étrange. Je me grattais la joue en souriant avant de lui répondre.
-Eh bien… Je suis youtubeuse et streameuse… Principalement sur des jeux vidéo ou des séries. Et j’ai 26 ans sinon, pour répondre à ta question muette sur mon âge.
Je lui faisais un sourire en coin, amusée par la situation. Si un jour on m’avait dit que je croiserais Travis en allant faire mon jogging avec Loki, je serais venue ici tous les jours ! Mais mon sourire disparut bien vite en sentant des gouttes d’eau froides me tomber dessus, et je lâchais un petit ‘putain’ très poli, je vous assure. Je mettais la laisse à Loki en soupirant, avant de regarder Travis en frissonnant.
Le surfeur rencontre la bleutée ! Si ce chien avait tendance à déjà bien m'amuser, sa propriétaire, plutôt jolie me laissait un peu de doute. Je sentais bien qu'elle était contente d'avoir un peu de compagnie et je devais avouer que moi aussi en fait. Si j'avais eu ma chère maman de disponible elle aurait encore sortie l'une de ses théories, selon laquelle, les atomes croches n'étaient qu'un signe du destin ou encore que Lavande et moi, on avait de quoi s'entendre. Enfin, le genre d'idée que se faisait une femme des îles comme ma mère en voyant que son fils était désespérément célibataire. C'était un choix de l'être encore. Imposer mon métier, mon mode de vie aux demoiselles, ce n'était pas dans mes projets. Je savais que pour trouver la perle rare, celle qui supporterait de voir son brun en short et tong sortir tôt le matin et passer le plus clair de son temps les pieds dans l'eau et sur le sable, cela prendrait du temps. Je l'attendais encore, ou elle m'attendait encore, c'était un mystère. Je sortais un peu de mes pensées avec un air surpris devant la fierté qu'affichait Lavande à avoir elle-même calmé son chien. Je crois que j'avais touché un point sensible ou du moins, je n'avais pas été bien fin dans ma remarque. Déjà, depuis quand je faisais ce genre de remarque moi ? Surtout que j'étais assez mal placé pour parler, alors que mon propre chien ainsi que le reste de mes animaux, pouvaient sans mal me faire la vie dure s'ils en avaient vraiment envie. Je hochais la tête à sa question avant de l'écouter plus attentivement et sans la fixer bêtement. Déjà, que mon père me disait que j'avais un air bovin quand j'étais attentif, alors autant éviter de le confirmer devant cette jolie bleutée. Je voyais bien qu'elle avait ce petit tic de jouer avec ses cheveux, c'était assez mignon venant d'elle, ce qui, chez d'autres avait juste tendance à me faire quitter la conversation rapidement. Pas avec elle en tout cas.
Je venais à croiser les bras contre mon torse sans perdre une miette de notre conversation avant d'apprendre pour son métier. Je me doutais qu'elle devait plus ou moins craindre mon avis sur la question. J'étais le biologiste le moins sérieux du monde, alors sincèrement avoir à redire sur le métier de vidéaste, streameur ou youtubeur voir les trois, c'était vraiment gonflé de ma part. Je clignais des yeux comme un ahuri en voyant qu'elle me donnait aussi son âge. Pourtant, au contraire de ce qu'elle disait, je ne comptais pas demander même implicitement son âge, mais bon, c'était toujours ça de plus de connu entre nous. Elle faisait ses 26 ans ou en tout cas, je ne lui en aurais pas donné plus que 26. Elle affichait un joli sourire qui ne faisait que renforcer le fait que je la trouvais pas mal mignonne, mais la pluie avait décidé que ça ne durerait pas. Je soufflais en sentant les gouttes nous tomber sur le coin du nez. Bon changement de plan et vite. Je décidais sans prévenir comme toujours, de poser mon chapeau sur la tête de Lavande histoire qu'elle s'abrite un peu de la pluie pendant que je repoussais ma tignasse pour y voir quelque chose et ne pas finir comme un chien mouillé. Il était clair que la pluie n'allait pas s'arrêter avant un long moment donc, proposer de venir à la maison, même si ça sonnait rapide et pas spécialement adopté, c'était le plus judicieux. Je ramassais ma planche de surf et ma boite d'appareil en faisant signe à Lavande de suivre de près sans spécialement faire de commentaire. La maison n'étant pas loin et assez visible depuis la plage d'où nous nous trouvions, elle allait sans doute vite comprendre. J'avançais dans un son de claquette de plage ou de piscine tout sauf très classe alors que la pluie continuait de nous tremper encore plus. Une fois devant la maison, je faisais un petit clin d'œil à mon cher Rico avant de me prendre la fusée blanche, la terreur, le Eustache national dans l'estomac. Vous avez déjà valsé dans les airs avec un chien sur le ventre et fini lourdement sur le sable mouillé ? Moi oui, et même si j'avais eu le temps de rien, la chute avait été douloureuse. Je levais le bras en soupirant, les fesses dans le sable, le visage trempé avec ma planche a quelques mètres et ma boîte de matériel à moitié renversé, non loin. Je me retenais de dire à mon chien que c'était un crétin en me relevant et en le poussant du pied histoire qu'il comprenne avec un regard assez renfrogné que s'il ne se barrait pas dans son panier maintenant, ça allait être le journal. Pas folle la guêpe enfin le chien, il avait compris et filait aussi rapidement qu'il était arrivé.
« Non pas le parquet... Bon, je vais être de corvée de serpillière moi ce soir. Allons-y avant que je me retrouve encore à faire l'étoile de mer sur la plage. Tu sais, ton métier, je trouve ça aussi sympa et original que le mien. Ça sort du lot et c'est ça qui est cool. Tu n'es pas juste à un bureau ou en train de faire des trucs manuels, tu as une interaction avec les gens, ce qui me manque un peu quand je suis tout seul sur la playa, faut avouer. »
J'avais dû lui afficher une mine de chien battu, mais autant être franc, aussi sympa qu'était mon rôle et mon boulot, j'étais la plupart du temps, très seul. J'avais bien quelques collèges, mais avec la modernité, les avancées dans la science, je côtoyais plus de machine que d'être humain quand j'allais en ville. Sans doute pour ça que j'aimais la mer où les animaux se massaient par centaine par moment, ça cachait la solitude. Je ramassais mes outils en les remettant dans ma caisse en plastique verte avant de reprendre ma planche en laissant Lavande entrer la première chez-moi avant de la suivre. Je posais ma planche sur le présentoir dans l'entrée pour qu'elle sèche sur une épaisse serpillière avant de mettre la caisse sous cette dernière qu'elle fasse de même. Je voyais alors au fond du salon, Eustache qui était tout penaud sur son panier, ouais fait profil bas idiot, on verra ce soir ton cas. Quant à Loki, il avait l'air moins dissipé que mon chien pour le coup, sage près de mademoiselle la streameuse. Je lui parlais encore un peu avant d'aller dans la chambre pour chercher ce dont je lui parlais et lui permettre de se réchauffer par la même occasion. Mine de rien, je venais d'inviter sans doute l'une des premières femmes de Nekai chez moi, une première comme ça, c'était si rare.
« Bienvenue dans la Travis cave. C'est comme la Batcave sauf que moi je n'ai pas tout l'argent du monde et des chauves-souris comme seule compagnie. Tu veux quelque chose à boire ? Genre thé, chocolat, café, histoire de se réchauffer ? Je vais te ramener une serviette avant que tu finisses gelée et un T-shirt aussi, comme ça, tu pourras te changer dans la salle de bain et faire sécher tes affaires. Je sais, c'est un peu tôt pour demander à une jolie streameuse de se déshabiller chez moi, mais c'est l'hospitalité des îles, je n'y peux rien, ça ne serait pas naturel si je faisais l'inverse. Puis de toute façon la porte de la salle de bain elle a un verrou, si tu ne fais pas confiance à ma tronche d'andouille des sables. Ah oui le T-shirt. Oh, et avant que j'oublie de te répondre, non, je n'ai pas froid. Quelque hérédité de mes ancêtres, je suis une bouillotte sur patte, heureusement pour moi.»
Le surfer rencontre la bleutée !Je m’attendais à une réponse à ma question, mais à la place je venais de recevoir un chapeau sur ma tête, qui devait afficher un air étonné. Je relevais les yeux vers Travis, qui me faisait signe de le suivre avant de jeter un coup d’œil à Loki qui se secouait, pas vraiment content d’être mouillé par l’eau qui tombais du ciel. Je suivais donc doucement le beau brun, laissant mes yeux flâner sur les muscles de son dos, évitant de descendre plus bas assez difficilement, car il fallait avouer que Travis était vraiment un mec pas mal du tout. Loki me suivais, remuant la queue au rythme des bruits de claquettes mouillés à chaque pas de l’homme devant moi, me faisait sourire doucement et discrètement. Si mon ami Hector était là, il serait surement en train de baver, suivant attentivement le mouvement de l’arrière train de Travis, sous mes yeux faussement scandalisés. Hector, en passant, c’est un ami de fac, bi à forte tendance gay, qui n’en ratais jamais une pour se rincer l’œil pendant que je le sermonnais pour faire genre, alors qu’il m’arrivais parfois de m’amuser à mater quelqu’un avec lui en disant qu’il avait tel ou tel atout. J’évitais donc de laisser mon regard poser sur les fesses de Travis, préférant fixer son dos, ouais le dos ça risquais pas de malentendu au moins. Je voyais de loin une maison, seule parmi les grains de sable, et je conclue aisément que c’était la sienne. Utile d’habiter juste à côté de ce que l’on étudié, il fallait l’avouer. Je jouais distraitement avec le bord du chapeau du jeune homme, un léger sourire sur les lèvres, avant d’arriver devant chez lui. Je clignais doucement des yeux, laissant mon regard détailler la maison. C’était assez sympa, chez lui. Même si personnellement je deviendrais vite folle avec le sable qui devais rentrer assez souvent dans la maison.
Mais mes yeux furent vite attirer par un tas de plumes qui me fixait de bas en haut, perchée sur une barrière. Je m’en approchais doucement avant de glousser devant cet oiseau qui hérissait les plumes au-dessus de la tête, et commençant à tendre une patte vers moi. Mes parents avaient toujours été impressionnés par la facilité avec laquelle j’étais vite appréciée par des animaux alors que pour les humains, j’arrivais plus souvent à me faire détester plus facilement. J’étais prête à lui caresser les plumes lorsque je vis Travis tomber au sol, une masse blanche sur lui, Loki jappant joyeusement en sautant autour d’eux. Et là, je n’ai pas pu m’empêcher de rire. J’attrapais vite mon chien, essayant vainement de calmer mon rire, les joues rouges avant de le suivre jusque dans la maison, m’arrêtant toutefois sur le paillasson, histoire de pas mettre du sable partout. Je l’écoutais, calmée mais toujours un sourire en coin sur les lèvres, hochant la tête doucement. Ouais, c’était pour ça que j’avais décidée de continuer d’être streameuse et pas psychologue. Pas qu’aider les gens ne m’intéressais plus au contraire, il m’arrivait parfois de recevoir un appel pour un remplacement temporaire pour un collègue, souvent un ancien ami de la fac, que j’acceptais avec joie. C’est juste que… Je sais pas, je me sentais plus à ma place devant une caméra, à être moi-même, faisant rire ou divertissant les gens, que derrière un bureau, acquiesçant platoniquement avant d’encaisser une somme pas possible jusqu’à la prochaine visite du patient. Mais en réfléchissant, Travis devais croiser des gens sur la plage non ? Enfin, sauf quand il pleuvait comme aujourd’hui ou lorsqu’il faisait froid, logique oblige. Mais l’été il devait y avoir pas mal de monde quand même… Je caressais distraitement la tête de mon chien à qui j’avais appris à attendre devant la porte quand on entrait chez quelqu’un, que je lui essuie les pattes pour pas qu’il salisse le sol en gambadant partout comme le demeuré qu’il était. J’étais assez fière de cette idée, quand on voyait le nombre de chiens qui avait pataugés dans la boue rendre un appart bien dégueulasse en quelques secondes si on n’y faisait pas attention. Je gloussais à ses paroles, lui répondant assez fort pour qu’il m’entende de là où il était.
-Oh tu sais, les interactions avec les viewers ne sont pas tout le temps tout roses. Parfois y’a des gros relou qui se pensent sur LiveJasmin plutôt que sur Twitch. M’enfin, avec mon physique c’est rare que ça m’arrive, heureusement d’ailleurs. Mais je vais pas m’en plaindre quand on voit parfois jusqu’où toutes ses histoires peuvent aller… Beaucoup de filles ont arrêtées à cause de ça, je fais partie des 5 dernières qui ne se font pas harcelées, je dirais… Je prendrais comme toi, pour la boisson, pour pas déranger. Mais du coup, tu croises vraiment personne à la plage ? Je pensais le contraire, vue que ces derniers temps il faisait beau… Oh merci ! Pour les vêtements, tout ça… Et puis, je ferme jamais les portes à clefs, on me l’a toujours interdit, depuis petite… Mais je te fais confiance pour ne pas entrer, hein !
Je lui faisais un petit clin d’œil, attrapant ce qu’il me tendait pour le faire pendre à mon cou avant d’attraper Loki pour le caller dans mes bras, enlevant mes chaussures comme je le faisait quand j’avais la flemme de me baisser. La salle de bain n’avait pas l’air à côté, alors autant éviter de mettre du sable partout ! Je suivais calmement Travis jusqu’à destination avant d’entrer en gloussant, voyant qu’il évitait de me regarder, surement à cause de ma dernière phrase. Je le remerciais avant de reposer Loki en entrant, jetant un regard. C’était sympa chez lui, même si ça manquait un peu de couleur à mon gout. Je le laissais repartir pendant qu’il fermait la porte, jetant enfin un coup d’œil à ce qu’il m’avait donné, avant de rire franchement. Ok, j’avais rien dit pour les couleurs ! Ce que je tenais dans les mains un t-shirt super grand avec du bleu, du violet, du rouge, du rose et j’en passe. Je me dépêchais d’enlever mon haut et ce qu’il y avait en dessous pour les laisser pendre sur le côté de la baignoire avant de m’essuyer rapidement là où la pluie avait pénétrer les vêtements. Je me rendais compte que depuis que j’étais chez lui, Travis avait pu largement deviner ce que je portais sous mes habits… Boarf, tant pis, j’étais pas prude après tout, puis c’était comme un maillot de bain. J’enfilais le fameux t-shirt, qui m’arrivait légèrement au-dessus des genoux, avant de détacher mes cheveux pour les essuyer également, devant un Loki calmement assis, occupé à m’observer. Une fois fait, je les laissais détachés, trainant sur le sol, avant d’essuyer mon chien qui se laissait gentiment faire et de mettre la serviette au sale. Une fois tout cela fait, mes vêtements étant loin d’être sec, j’ouvrais la porte pour laisser mon husky sortir avant de le suivre en souriant. J’allais dans le salon, surprise de trouver un lézard sur la table basse, qui semblait me juger du regard. Je lui tirais puérilement la langue avant de voir la boule de poil blanche qui avait fait tomber Travis tout à l’heure, venir vers moi et Loki, reniflant curieusement les deux visiteurs que nous étions. Je fus surprise de voir Loki lui léchouiller joyeusement la truffe.
Quelques secondes plus tard, je me retrouvais à faire le poisson ou des grimaces devant ces deux combattants, sous l’air blasé de son cacatoès quand Travis rentrait dans la pièce, deux tasses à la main. Je me remettais droite, penaude mais souriante, les cheveux trainants doucement sur le sol. Je prenais doucement l’un des tasses, lâchant un petit ‘merci’ tout gêné. J’espérais que je le dérangeais pas trop, même si c’était lui qui m’avais invité, je voulais pas le gêner si il avait du boulot à faire… Je soufflais doucement sur le liquide brûlant, regardant les deux chiens jouer ensemble, mon regard partant parfois vers le propriétaire des lieux. C’était pas tout le monde qui invitait comme ça des inconnus quand il pleuvait. Ca me rappelait le jour où j’ai ramené Loki à la maison… Les jours de pluie m’avais toujours porté chance, peut-être qu’aujourd’hui ne ferais pas exception ? On verra bien ! Je buvais doucement la boisson, écoutant distraitement la télé avant de sursauter en sentant mon portable vibrer dans ma poche et de le sortir. Je voyais que c’était ma mère, et je le lisais rapidement avant de le ranger avec rage dans ma poche, sans prendre la peine de répondre. De toute façon, elle ne manquerait pas de m’appeler ce soir. Je tirais doucement sur le t-shirt que je portais avant de reporter mon attention sur Travis.
-J’espère que je ne te dérange pas… Je m’en voudrais si tu prenais du retard dans ton travail à cause de moi… Après tout, tu n’avais pas forcément prévus d’avoir une inconnue chez toi aujourd’hui.
Je souriais, pendant que le cacatoès commençais à chanter je ne sais qu’elle chanson. Je regardais l’animal, entre l’admiration et l’étonnement. C’est fou ce que les animaux était intelligent ! Mais… C’était pas une musique de drague, ce qu’il chantait ? Je riais doucement en secouant la tête : je devais rêver.
Le surfeur rencontre la bleutée ! Je devais avouer sincèrement que le courant passait bien entre Lavande et moi. Sans me faire de film, je crois que j'avais au moins de la chance qu'elle reste un peu, du moins le temps qu'il arrête de pleuvoir dehors comme pas possible. Je lui avais donné un de mes T-shirts, sans doute pas le plus discret, mais au moins le plus ample. Pendant qu'elle se changeait dans la salle de bain, je jetais un coup d'œil à mon matériel d'analyse et prenais les sondes pour les sécher avec une serviette de fortune. Serviette qui passait bien vite du blanc au marron à cause de tout le sable déposé sur ces dernières. Je sortais un petit calepin de l'un des tiroirs de la cuisine pour y noter les données avant de mettre à jour les sondes pour la prochaine fois. Bon, vu le courant, je n'avais pas pu repérer le moindre mammifères marins, mais bon ça n'avait pas trop d'importance, si ça se jouait à quelque jour tout au plus. Une fois les sondes rangées, ainsi que le calepin, je pouvais me mettre à préparer les chocolats. Comme elle m'avait dit de choisir, je le faisais sans hésitation. J'allais lui faire ma recette favorite, le chocolat made in Utah. Je déposais le chocolat en poudre de la boite aux deux tasses à l'aide d'une cuillère avant d'ajouter une pincée de cannelle en poudre également. Il ne manquait plus que le lait chaud, en train de chauffer pendant ce temps-là. Même si j'avais souri à Lavande quand elle était entrée dans la salle de bain après m'avoir répondu, je me demandais quand même quel genre de mec elle pouvait croiser sur le chat de son stream. Vu ce qu'elle en disait, ce n'était pas toujours la chose la plus agréable surtout vu les commentaires a priori. Je restais assez hésitant sur ça, car sans ignorer tout du monde du streaming, je n'étais pas un abonné de Twitch et compagnie. Sans doute par manque de temps en général ou parce que mon ordinateur me servait plus souvent pour bosser ou jouer que regarder des lives.
Je levais légèrement le regard en entendant le lait bouillir dans la casserole pour mieux le verser lentement et avec précaution dans nos deux tasses. Une odeur de cannelle s'en dégageait comme je l'aimais. J'entendais les pattes de Loki cliqueter sur le sol, m'annonçant au passage que Lavande était de retour. Je prenais le temps de tout ranger, en posant au passage la casserole dans l'évier après l'avoir refroidie avec un peu d'eau. Il ne me restait plus qu'à tendre sa tasse à Lavande, en pleine représentation de grimace envers Georgette et Alphonse. Je pense que si elle avait fait ça a Rico, il aurait essayé de lui pincer le nez, mais avec ses deux-là, aucun danger. À part manger, faire des bulles et me regarder, comme si j'étais une truite inerte, ce n'était pas vraiment des terreurs ce duo. Je jetais un petit coup d'œil à nos deux chiens blancs en train de faire plus amplement connaissance façon chien puis, je reportais mon regard sur miss bleutée quand elle me parlait. Entre son hésitation, ses rougeurs et son timide merci, je sentais bien qu'elle était un peu embarrassée et qu'elle avait peur de déranger. Mon hospitalité légendaire était bien la preuve que je pouvais bien inviter n'importe qui chez toi, à tort. Pourtant, je n'avais aucune raison de me méfier de Lavande, elle n'avait rien d'une tueuse en série ou je ne sais quoi d'autre comme folie. C'était une youtubeuse/streameuse, qui sortait de l'ordinaire. Je laissais mon regard se perdre légèrement sur ses cheveux longs et bleu dans un petit rictus sans moquerie. Je me posais dans le canapé en laissant l'une de mes tongs faire un léger clac sur le sol avant de voir Eustache la mâchouiller comme souvent, suivi de Loki. Je posais ma tasse à côté d'un Spoutnik à la limite de léthargie tellement il était flemmard pour m'adresser aux chiens puis à Lavande tout de même.
« Hey les boules de poils, c'est ma tong donc on arrête de la mâchouiller ou je vous mets un coup de journal aux fesses les deux terreurs. Enfin, c'est plus une menace qu'autre chose, je te rassure Lavande, je ne vais pas taper ton chien, vu que je ne tape déjà pas le mien. Disons que la plage où je bosse est devenue privée par décision de mon employeur, donc pour moi elle est disponible, mais pour la plupart des curieux, c'est interdit. Oh ne t'en fais pas pour mon travail, mon rapport mensuel est loin d'être encore terminé donc j'ai le temps. Et puis là sincèrement entre la pluie battante, la mer agitée et avoir terminé les fesses dans le sable à cause de cette boule blanche joueuse. Je crois que j'ai juste envie d'une petite soirée cosy en charmante compagnie, c'est-à-dire toi, si ça ne te dérange pas, toi. »
Je prenais une gorgée de mon chocolat en évitant de me brûler la langue avant de lever les yeux vers Rico. Il était littéralement en train de siffloter une sérénade cet idiot et vu l'insistance avec laquelle il sifflotait, ça avait l'air de beaucoup l'amuser. Je crois qu'ils se donnaient tous le mot pour me faire un petit coup ce soir, enfin sauf le duo qui bullent sans oublier Spoutnik dit la carpette. D'ailleurs, je l'avais pris dans ma main après avoir fixé Rico et il avait l'air comme toujours d'avoir une grande considération de son environnement et de la situation ou plus clairement, il n'en avait pas grand-chose à faire. Tant qu'il mangeait, bronzait dans la journée et retournait le soir dans son vivarium, cet animal était heureux. Enfin, si un lézard qui fait la tronche H24 pouvait avoir de la joie, bien sûr. Je me levais calmement pour filer dans le couloir non sans tomber sur les affaires de Lavande. Toucher les vêtements et sous-vêtement d'une fille que je connaissais depuis disons une petite heure, qui était chez moi, c'était presque surréaliste, mais bon, il fallait aider à ce que ça sèche non ? J'attrapais le tout du bout des doigts limite comme si tout ça était fait en porcelaine ou en verre avant de surprendre les habits au fil à linge que j'avais dans ma salle de bain. J'entrais ensuite dans ma chambre pour prendre un carnet assez épais, limite classeur vu l'épaisseur avant de revenir dans le salon, près de Lavande. Quitte à attendre que l'averse se calme un peu, autant que je partage un peu plus de mon travail avec elle, après tout. Je posais le classeur ouvert sur la table. J'y avais répertorié sans doute un nombre assez important de poissons, mammifères marins et autres végétaux depuis que je travaillais à Nekai. Et même si ça ne faisait pas vingt ans, ça avait suffit à remplir le dossier et pas qu'un peu. Je fixais Lavande dans les yeux non sans ignorer son air surpris.
« J'ai profité pour étendre tes affaires plutôt que de les laisser sécher sur le bord de la baignoire et que dans deux heures ça en soit au même point. Promis, je n'ai rien fais de bizarre avec. Sinon, je me suis dit que vu que la pluie à l'air de battre son plein et qu'on risque de rester encore un moment ensemble, je pouvais te montrer un peu plus de mon métier. Loin des chiffes, des termes scientifiques, mais bien plus des photos, des merveilles de l'océan. Donc si ça rend curieuse mademoiselle la jolie bleutée ou si au moins elle veut feuiller un peu ce classeur avec moi, en posant ses fesses sur cet agréable canapé en sirotant son chocolat, qu'elle me rejoigne. Ouais, je sais, j'en fais trop, mais je trouve ça tellement drôle de faire comme si j'avais des grands airs. Alors que je suis, sans être le mec le plus terre-à-terre, vu que j'adore la mer, quelqu'un d'assez simple dans le fond. »
Je crois qu'avec mon petit sourire en coin, je devais donner une image particulière même si j'avais parlé avec franchise. Je ne me prenais pas souvent la tête et au final, le plus souvent pour résoudre un problème j'allais au plus simple sans chercher 36 solutions. Raison de plus pour être franc jeu avec elle et dire explicitement mes intentions, enfin si on pouvait appeler ça des intentions. Je me passais une main dans ma tignasse sombre en prenait une autre gorgée de chocolat en jouant du bout du pied avec ma tong. Rico finissait par se calmer dans son coin, les deux chiens étaient allongés de tout leur long sous mes jambes. Il ne manquait plus qu'une bleutée qui me rejoigne dans ce canapé et la soirée allait rattraper les aléas du reste de la journée, clairement.
Le surfer rencontre la bleutée !Travis n’avais pas l’air plus outré que ça par le fait qu’une inconnue bizarre faisait des grimaces à ses poissons. Ce qui me fit sourire doucement, avant de l’écouter, un peu distraite par Loki et la boule de poil de mon hôte qui se chamaillais gentiment dans le panier du plus gros des deux. De plus, le charmant jeune homme face à moi n’avait pas l’air de trouver que je le dérangeais, donc c’était vraiment cool. A plus le regarder, il était vraiment pas mal : peau mate, yeux magnifique et un sourire qui pourrait faire fondre les plus guimauve des filles. Malheureusement, je n’étais pas vraiment une fille faite de guimauve et de fleurs à paillettes. Enfin, malheureusement… Non, heureusement plutôt ! Sinon je tomberais bien trop facilement amoureuse et mon petit cœur serait brisé à chaque mec qui m’aurait fait des avances depuis mon ex. Et pour l’instant, mon cœur était déjà assez secoué par certains jeux particulièrement vicieux qui pourraient arrachés des larmes aux plus insensibles des hommes. Pas que je pensais que Travis était insensible, loin de là ! La preuve : il avait des tonnes d’animaux ! Encore un peu et je pourrais penser que la vie m’envoyais enfin le prince charmant sur son cheval blanc que j’avais demandé au père noël quand j’avais 8 ans. Il suffisait de remplacer l’armure par un short avec des tongs et le cheval par un chien, et on y était presque ! Je me contentais de sourire face à la menace de Travis sur les chiens, claquant des doigts en faisant les gros yeux à Loki, qui se contenta alors de venir me voir la queue entre les jambes pour ce faire pardonner sa bêtise. Je lui caressai ensuite la tête, sachant très bien que de toute façon, en rentrant il allait se jeter sur la paire de basket que j’avais achetée a 5€ pour qu’il puisse la mâchouiller en toute tranquillité. Je souriais au compliment de Travis, c’était bien la première fois qu’on me qualifiait de ‘bonne compagnie’, vue que d’habitude on ne m’invitait pas à une soirée tranquille mais plutôt des soirées costumées, endiablées ou pleine de musique où je me défoulais sur la piste comme une petite folle.
-J’espère que je n’aurais pas d’ennuis alors, vu que c’est privé ! D’ailleurs je ne savais même pas que ça l’était, chanceux, une plage rien que pour toi… Et puis même si tu n’as pas beaucoup de visiteurs, il semblerait que tu sois en bonne compagnie.
A la fin de ma phrase, je m’approchais du cacatoès et caressais son ventre du bout du doigt, étonnée qu’il me laisse faire même s’il me pinçait gentiment la main pour dire qu’il ne fallait pas que j’en abuse. Je sirotais doucement mon chocolat, regardant Travis partir en évitant de laisser mes yeux ce balader comme ils en avaient envie. Je profitais de l’absence de Travis pour sortir mon portable, me prendre en photo avec son oiseau en faisant une pose ridicule et l’envoyé à ma mère avec un petit mot qui signifiais clairement que j’avais pas envie d’être dérangée et que de toute façon il était hors de question que j’accepte un rendez-vous arrangé avec le fils du patron de mon père. Il était insupportable, pompeux et imbus de lui-même, un vrai fils à papa, tout ce que je détestais chez les gens. Je rangeais mon téléphone au retour de Travis, regardant avec étonnement ce qu’il avait ramené et poser sur sa table. J’y jetais un coup d’œil reconnaissant certaines espèces de poissons que j’avais pu voir dans des documentaires animaliers que j’aimais regarder lors de mon temps libre. Je souriais à mon hôte du jour, pouffant légèrement quand il me disait qu’il n’avait rien fait de bizarre avec mes sous-vêtements. En même temps le contraire aurais été un peu étrange, vue que l’on se connaissait à peine ! Et puis il fallait avoue que c’était un fétiche assez étrange, non ? Je me penchais un peu plus des documents, les observant en touchant certaines photos du bout des doigts avant de poser ma tasse sur la table, d’attraper le carnet et de m’assoir en tailleurs sur le canapé, à quelques centimètres de Travis. Après tout c’était bien assez grand pour éviter que je m’assoie sur lui, le pauvre ! Je souriais à ses paroles, amusée de la façon dont il parlait. Il était loin d’être comme la plupart des garçons que je connaissais ou que je pouvais rencontrer en soirée, il fallait l’avouer. Je n’avais jamais croisé quelqu’un d’aussi passionné par son métier que lui, appart moi je veux dire. Assise en tailleur, le classeur sur les genoux, j’observais pages après pages les photos qu’avais prises Travis, admirative de son travail. Je me demandais si c’était des photos ou juste des images sorties des films qu’il avait pu faire. Je m’amusais parfois à dire le noms des poissons que je connaissais, espérant tout de même montrer que je n’étais pas une ignorante à cent pour cent du monde qui semblait fasciner ce beau surfer.
-Désolée si j’ai pas accrochée moi-même mes vêtements, j’ai pas trop osée vue que je suis pas chez moi… Merci de partager avec moi un bout de ton monde, c’est vraiment sympa ! Et puis on voit des espèces qu’on voie pas forcément à la télé, alors j’en apprends pas mal. Tu sais, pas besoin de dire que je suis de bonne compagnie, attends de me voir en soirée, enfin si on se croise. Tu verras, je suis pas aussi calme d’habitude, je suis plutôt du genre fêtarde hyperactive. D’ailleurs, si jamais un soir tu t’ennuis, y’a une soirée costumée organisée bientôt, alors bah… T’as cas dire que je t’y ai invité et tu seras le bienvenus ! Ça te changera un peu du sable et des poissons.
Je lui souriais, comme d’habitude je laissais mon côté spontané ressortir. Mais je sentais qu’entre Travis et moi le courant passais bien, c’est pour ça que je me permettais de l’inviter à cette soirée. Je retournais au carnet, tournant les pages avec soins, avant de remarquer un papier vierge qui dépassait des pages. J’attrapais un stylo, griffonnais un rapide portrait de moi-même et ajoutais l’annotation ‘autruche des mers bleutée’ en riant doucement avant de le mettre entre les pages du carnet avec un sourire amusé vers Travis. J’espère au moins qu’il ne le prendra pas mal.
Le surfeur rencontre la bleutée ! Je m'étais dit que mon carnet pouvait être une source de discussion, sauf si elle n'en avait rien à faire, ce qui n'était pas le cas. La voilà en tailleur les yeux rivés sur mon carnet en le parcourant. Je profitais de sa concentration pour faire signer de la tête à Rico afin qu'il retourne sans sa cage non sans jacter un peu alors que je reposais Spoutnik dans son vivarium. Le soleil avait cruellement décliné avec la grosse averse devant et il était de toute façon déjà assez tard pour que je prenne la décision d'enfermer si j'ose dire, la petite ménagerie. Je n'aimais pas vraiment faire ça, mais ça m'évitait de devoir les chercher toutes la matinée et vu les cauchemars de Rico ainsi que la manie de Spoutnik de se perdre, c'était mieux ainsi. Une fois tout ça fait, je pouvais me décider à aller chercher de quoi me couvrir, vu que depuis que j'étais rentré, j'étais resté dans la même tenue, sauf que la température avait baissé. Sans être frileux vu la bouillotte que j'étais, je préférais ne pas faire le téméraire, même devant cette jolie bleutée. J'ouvrais un des placards pour en sortir une veste à peu près aussi colorée que le T-shirt que portait Lavande à la différence que pour le coup, il avait un sens, le mien. C'était une multitude de logos de basket mis ensemble, un vrai chaos de symbole. Bon ça ne m'empêchait pas d'adorer voir Lavande porter mon T-shirt, bien au contraire, ça lui allait bien avec sa jolie couleur bleutée. Une fois la veste enfilée, je retournais auprès d'elle, m'asseyant finalement dans le canapé en constatant qu'elle était vraiment curieuse de mon travail. J'avais toujours eu du mal à faire aimer mon travail, avec les aspects scientifiques et autre. Pourtant, avec Lavande, j'étais tombé sur une fille ouverte d'esprit et curieuse, tout pour me plaire.
« Vu que la plage m'appartient plus ou moins, je décide un peu si tu auras ou non des ennuis. La réponse est non bien sûr, tu t'en doutes. Je cherchais d'ailleurs une bonne raison de sortir, donc du coup ça ne fera deux, la fête et toi vu que tu m'invites, je me trompe ? »
J'avais dit tout ça sur un coup de tête, même si l'invitation m'intéressait vraiment, ça me donnait toutes les raisons de sortir et ne pas rester seul, mon grand défaut. Je sirotais encore mon chocolat proche de le finir alors que je voyais Lavande noter quelque chose dans mon carnet en haussant un sourcil. Je ne lui avais pas dit qu'il me servait aussi de base de données, du moins visuelle pour mon travail, mais de toute façon, je les avais encore toute sur informatique donc ça ne me posait pas vraiment de soucis. En plus, voir sa bouille sur ce carnet, était une bonne raison d'avoir sa photo non ? Je ne me voyais vraiment pas la prendre avec mon portable parce que c'était étrange et je n'étais pas doué de discrétion. À la plage, j'ouvrais un des tiroirs du petit meuble à côté de nous avant d'en sortir non sans mal, un bon vieil polaroïd. J'adorais ces trucs depuis que ma mère m'avait montré la tonne de photo qu'ils avaient prise avec papa, pendant leur petite sortie en amoureux. C'est aussi là que j'avais pu voir papa et maman, jeune et pleine d'énergie en train de siroter leur cocktail sur la plage. Bons, ils restaient les mêmes, mais avec leur santé, il fêtait moins qu'avant, sans avoir changé pour autant. J'adorais aussi bien l'idée de se prendre en photo de cette façon que le rendu de ces dernières. C'était juste dommage que ces trucs se faisaient de plus en plus rares au monde du tout numérique. Je vérifiais qu'il marchait encore en prenant Loki et Eustache en photo pendant qu'ils jouaient calmement avant de le tourner vers Lavande.
« Tu m'en voudras plus tard, mais quand on se note dans un carnet à photo, il faut bien une…Photo, tu ne crois pas ? La photo de la rare espèce de l'autruche des mer bleutée. Oui, j'ai vu ce que tu faisais, tu es après tout à quelques centimètres de moi, aller fais un grand sourire ! »
Je prenais la photo d'une traite puis en haussant les épaules, je glissais mon bras derrière Lavande avant de poser ma tête contre la sienne en tirant la langue légèrement, pour prendre une seconde photo de son visage sans doute surpris. Je me reculais ensuite en gardant mon sourire. Mine de rien, ça me rappelait un peu les fêtes que j'avais déjà fait. Celles qui se terminaient bien en tout cas, où on profitait tous du coucher de soleil en riant et en bénissant le lendemain. Cela ne m'était plus vraiment arrivé depuis un moment, soit faute de temps ou de bonne compagnie en fait. Beaucoup voulaient faire la tête, mais la plupart de mon âge jouait sois les sérieux ou ne tenait pas plus l'alcool qu'à leur majorité. Je laissais le polaroïd cracher les photos en les secouant d'un air un peu béat avec mon sourire en coin sans quitter du regard Lavande qui devait se demander ce que je préparais. Une fois les photos prises, je cherchais dans le tiroir de tout à l'heure de la colle pour ajouter le visage de Lavande seule, sur mon carnet maritime, avant d'en sortir un petit pour poser celle où nous étions à deux. Puis une idée, un peu étrange me venait alors que je me levais, sans me faire perdre mon sourire.
« Je viens de penser à quelques choses Lavande. Comme ça fait longtemps que je n'ai pas fait de fête et que toi, tu as l'air d'avoir les accès que tu veux, je voudrais te proposer quelque chose d'amusant, qui devrait attirer la petite curieuse que tu es. On va créer dans mon salon un tableau de la jolie bleue et de son surfeur. Non pas que je m'octroie le fait que je t'appartienne, mais tu vois ce que je veux dire. Chaque fois qu'on fait une fête tous les deux, à un moment où un autre, on se prendra avec ce polaroïd, en évitant de le perdre bien sûr. Et on accrochera la photo ici avec la date. Un petit moyen de voir si le courant passe entre nous et de rendre ça plus sympa. Qu'est-ce que tu en penses ? C'est sans danger puis on ne risque pas grand-chose à essayer après tout. »
J'avais proposé quelque chose de plutôt lourd au vu de notre rencontre encore prématuré, mais papa me disait qu'il fallait se lancer parfois. Lavande et moi avions déjà pas mal de point commun, en plus de savoir semble-t-il s'amuser alors j'aurais été le dernier des idiots de ne pas tenter. Je ne savais pas vraiment ce qu'elle en dirait ni si ça la tentait, mais en tout cas Eustache avait envie que je retourne sur le canapé, vu le sévère croche-patte qu'il me faisait en me fonçant dans les jambes sans raison me faisant terminer sur le canapé, presque sur Lavande. Je l'aurais bien grondé une nouvelle fois, mais le fait d'être très proche de la jolie bleue sans l'avoir choisi et vu la proximité de nos visages, ce n'était plus ma proximité. Je me reculais en me raclant la gorge, un peu embrassé avant de jouer avec mes lèvres sous le stress, tentant désespérément de sourire à Lavande malgré l'embarras. Ce chien aurait la mort de mon côté décontracté, un jour ou l'autre.
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