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Enfin libre... ou presque

Anonymous





Invité
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Mer 26 Avr - 18:54
- Meyer...

J’avais mal. Tellement mal.

- Meyer !

Je voulais juste rester là, m’endormir et ne plus me réveiller.

- MEYER !

Et lui, il ne pouvait pas se taire ?

- Allez debout espèce d’ordure !

On m’attrapa sous les aisselles et on me mit debout. Je tenais à peine sur mes jambes, j’étais épuisé. Pourquoi ne me laissait-on pas tranquille ? Cela faisait deux jours que je n’avais pas dormi et que je ne mangeais presque rien, je n’en pouvais plus ! Foutus entraînements ! Comment les dresseurs pouvaient-il obtenir un rendu satisfaisant sans me laisser le temps de me reposer ?

« Après le carnage que t’as fait ce week-end ? s’étonna Meyer, cet espèce d’abruti fini qui pourrissait mon existence en intervenant constamment dans ma tête. T’es puni et tu l’as bien mérité. »

Non, je ne méritais pas cette existence. Je n’avais rien demandé bordel ! Pourquoi n’étais-je pas comme les autres ? Pourquoi devais-je subir tout ça ? Incapable de tenir droit, je m’effondrai à genoux et posai les mains à même le sol pour éviter de m’étaler encore une fois par terre. Si jamais on me relevait encore, je ne garantissais pas de rester calme, même si je n’avais plus de forces. J’en trouverais suffisamment pour mettre mon poing dans la gueule du premier qui oserait me toucher à nouveau. Heureusement pour eux, ils comprirent enfin qu’ils n’obtiendraient plus rien de moi pour aujourd’hui. Alors ils me ramenèrent en cellule. Enfin… j’appellerais plutôt ça me « jeter comme une vieille merde »… Peu importait de toute façon, je pouvais enfin dormir. Ni une ni deux, je me laissai tomber sur le matelas miteux qui me servait de lit et partis aussi sec dans le monde des rêves.
Voilà comment se déroulaient mes journées depuis huit ans. Huit années de pur calvaire dirigées par des satanés dresseurs incapables de faire leur travail sans assouvir leurs pulsions sadiques sur les hybrides comme moi.


« Mouais enfin… hybride… toi... »

- Fous-moi la paix,
maugréai-je agacé.

Au début, on m’avait vendu du rêve en disant que je ferai partie d’une unité d’hybrides formés au combat, une unité « d’élite » qui serait respectée de tous parce qu’au service des forces de l’ordre et blablabla...


« Pff tu parles, t’es une marionnette, rien de plus. »

Ça, je l’avais bien compris. Surtout quand ils s’étaient rendus compte du problème majeur que je représentais. Peut-être aurais-je mieux fait d’accepter d’entrer dans une cage pour aller tout droit dans une animalerie, et servir un maître ou une maîtresse comme une petite bonniche.

« T’aurais pas tenu une journée et tu l’aurais tué. »

Pas faux. Mais au camp de dressage, je vivais un véritable enfer. Je prenais pourtant sur moi et faisais ce qu’on me demandait. Cependant, quand mon corps n’arrivait plus à suivre, je ne pouvais pas faire de miracle. J’étais pourtant résistant, fort, plus fort que la plupart de mes congénères. Raison pour laquelle on me faisait subir autant de tortures. Quand je ne devais pas me battre contre un autre hybride pour prouver ma valeur, on me faisait faire d’autres exercices physiques. Et quand je désobéissais – parce qu’il arrivait toujours un moment où je craquais – là c’était la véritable torture. J’avais tellement de marques sur le corps que je ne savais plus lesquelles demeuraient les plus anciennes ou les plus récentes. Au bout d’un moment, j’avais arrêté de les compter.
Le pire, c’était lors des crises.


« Ah les crises... » soupira Meyer nostalgique.

Il n’y avait pas de quoi être nostalgique. Évidemment, ça lui plaisait à ce bouffon de me voir péter un plomb et souffrir comme un porc qu’on égorge dans un abattoir. Les crises… je les redoutais tellement… et je n’y étais jamais préparé. Avant, elles arrivaient dans les moments où l’on me mettait trop de pression, quand la haine me comblait, quand le désespoir m’assommait. Depuis deux ou trois ans, elles pouvaient surgir n’importe quand. C’était très handicapant. Mais en même temps, personne ne m’avait aidé à canaliser mes émotions, à me maîtriser. Alors comment pouvais-je améliorer mon comportement avec ça ?


« De toute façon, tu sais très bien que même si tu leur lèches les couilles, tu sortiras jamais d’ici. »

En effet. Si je voulais m’en aller, la seule solution était de m’échapper. Mais pour aller où ? En plus, les rares fois où j’avais essayé de fuir, on réussissait à me retrouver. J’ignorais par quels moyens mais après ça, j’avais toujours droit à la cellule. Je la connaissais bien la cellule. J’avais tout juste la place de m’allonger sur le matelas pourri que ces crétins avaient laissé par terre. Un soir, ils m’y avaient enfermé alors que j’étais en pleine crise et en train de muter. L’aile qui sortait de mon dos ne tenait pas dans la cellule. Résultat : elle s’était tordue et m’avait encore plus déchiré les chairs. Les dresseurs avaient fini par prendre en compte mes hurlements de douleur et je fus transféré en soins intensif à cause de l’énorme quantité de sang perdue cette nuit-là.
Huit ans d’enfer. Et je n’étais pas prêt d’en sortir.


***


Quand je me réveillai, je ne savais pas si c’était le matin, l’après-midi ou le soir. J’ignorais même si j’avais dormi six, dix, douze ou vint-quatre heures entières. Il n’y avait pas de fenêtre dans la cellule. Toutefois, je ne tardai pas à le savoir. Un dresseur vint m’apporter à manger et m’annonça qu’après m’avoir laissé tranquille durant ces deux jours, je repartais en entraînement.


« Oh misère… ça va encore être un véritable fiasco. »

Ouais… Mais je me sentais mieux et le repas me redonna un peu de courage. Je me retrouvai sur le terrain d’entraînement quelques minutes plus tard, sous un soleil brillant haut dans le ciel, à moitié caché par quelques nuages perdus. La séance d’aujourd’hui n’avait rien d’extraordinaire. On me laissa m’échauffer puis un dresseur expert en combat me fit face. Je donnai tout ce que j’avais. D’ailleurs, cela en étonna plus d’un, eux qui pensaient me voir à terre dès le début. Mais voilà, comme je l’avais dit, j’étais résistant et presque aussi expert que le type en face de moi. Non en fait, je demeurais bien meilleur que lui. Je manquais juste de repos. En plus, il fit exprès de laisser le combat durer. Conséquemment, j’eus du mal à tenir me retrouvai bientôt au sol, la lèvre et l’arcade sourcilière en sang.

- Alors, on fatigue Meyer ? se moqua le dresseur en s’approchant.

Grosse erreur de sa part puisque je me relevai bien vite en lui administrant au passage un croche pied bien placé. Il se retrouva le cul par terre dans un cri de surprise. Ce que je n’avais pas prévu, c’était qu’il sorte une matraque de sa ceinture. Il m’asséna un coup dans la tête en se remettant debout, ce qui me sonna complètement et me remit à terre. Deux ou trois de ses collègues qui assistaient au « spectacle » se mirent à rire.


« Eh ! J’croyais qu’il avait dit pas d’arme ! » protesta Meyer indigné.

Il l’avait bien dit. Mais j’aurais dû me douter qu’il me ferait un sale coup comme celui-là. Je voulus me relever mais il m’attrapa le bras, le leva derrière moi et me tordit le poignet. Dans le même temps, il m’écrasa sa chaussure sur le visage pour être sûr que je ne me relèverais pas.


- J’t’ai déjà dit de pas faire le malin avec moi Meyer, menaça-t-il en appuyant sa semelle sur ma joue.
- Va t’faire foutre ! rétorquai-je aussi désespéré que révolté.

Il tordit davantage mon poignet. Je grognai de douleur.


- J’te tuerai un jo… aaaah !

Nouvelle pression sur le poignet.

- Espèce de…

Mais je me tus et serrai les dents en espérant que cela m’aiderait à supporter la douleur plus longtemps.
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Anonymous





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Mer 26 Avr - 20:18
Une nouvelle journée, journée ordinaire pour Nicky. La matinée commença trop tôt, les cauchemars avaient la vie tenace. Et encore dépeigné, en pyjama et peignoir, il s'était glissé à la lueur de la lune, qui faisait cette nuit-là la grâce de son sourire plein et entier, jusqu'au piano pour y laisser glisser ses doigts en une douce mélodie.

Lorsque l'ombre céda peu à peu sa place à la lumière du jour, l'air se termina, si la maisonnée dormait encore profondément, lui avait du travail à faire ce jour, une simple patrouille de routine, mais comme il l'avait toujours fait, il le ferait consciencieusement.

Après la douche de bon matin, il s'était vêtu, ce jour, il fit choix d'une tenue à dominance bleue, rehaussée çà et là d'or et de blanc, au niveau du cœur, un bijou d'or et saphir, en forme de fleur de lys et d'une touche de parfum léger.

Cela fait, il descendit prendre le petit-déjeuner auprès de Mathilda et Marc, la vieille dame tenait à ce que les repas soient pris en commun, et Nicky, depuis des années, avait accepté cet état de fait, cela leur permettait de parler de tout et de rien, de garder un lien fort.

Le repas terminé, alors qu'il se levait pour débarrasser, la voix si douce de Mathilda tonna, ferme et intraitable, pour lui enjoindre de laisser là les assiettes, que le travail l'attendait. Sur le point de protester, il se résigna cependant, aussi étrange que cela paraisse, il n'aimait pas la courroucer, et l'évitait autant que possible.

Il prit la direction de l'écurie afin de seller la jument qui attendait, déjà tremblante d'excitation de la journée à venir, puis s'en alla effectuer sa patrouille. Une matinée bien ordinaire à vrai dire, à suivre un parcours habituel, et sans le moindre incident, une matinée idyllique en somme. En son for intérieur, il ne pouvait cesser de souffrir pour ces hybrides malmenés sans égards aucun, de pleurer pour ces malheureux qui avaient eu la malchance d'avoir pour maître des hommes qui n'en méritaient pas le nom.

Le repas fut pris rapidement en ville, il avait rendez-vous l'après-midi même au centre de dressage des soldiers, rendez-vous pris de longue date, qu'il ne pouvait repousser indéfiniment.

C'est la mort dans l'âme qu'il s'y rendit, il ne se faisait aucun doute des traitements inhumains que devaient subir les candidats, mais à quoi s'attendre d'hommes qui ont perdu leur humanité pour le profit ? S'il est deux chemins, ils emprunteront forcément le mauvais.

Il ne pressa pas sa jument, que du contraire, c'est en début d'après-midi qu'il arriva sur place. Bien sûr, pas d'aire de pâturage pour elle, des parkings gris et impersonnels, des numéros çà et là... Il dut se rendre à plusieurs centaines de mètres pour trouver un endroit non souillé par la folie des hommes, elle ne tenait pas à voir sa monture malade.

Lorsqu'elle fut attachée, il sortit de son bat une grande écuelle qu'il remplit d'eau, une seconde d'avoine, l'herbe ne semblait pas de bonne qualité, puis il prit le chemin du centre. Après s'être présenté à l'entrée, on lui indiqua que s'il le désirait, un hybride était en cours de dressage, que cela pourrait s'avérer intéressant.

Bien que rien en son attitude ne laisse à paraitre son dégoût au sourire béat de celui qui avait annoncé les faits, il s'inclina à son usuelle façon désuète pour remercier, puis se dirigea vers l'endroit indiqué.

Avant même que ses pas ne l'y ai mené, des rires lui parvinrent, des rires moqueurs, est-ce que le dresseur aurait maille avec un hybride qui le dominerait ? Cela n'était pas impossible, si fier de leur toute-puissance, nombreux étaient ceux qui tombaient de haut face à un hybride qui voulait sa liberté.

Une très légère brise s'engouffrait dans le couloir qu'il empruntait, qui le fit arriver dans une arène. Sur une rambarde, une demi-douzaine d'hommes s'esclaffaient joyeusement, non d'un des leurs, mais d'un hybride répondant au nom de Meyer semblait-il.

Après s'être présenté, il s'était glissé à leur côté, et ce qu'il vit lui fit bouillir le sang. Non-content d'avoir mis à mal l'hybride, qui lui semblait aussi humain qu'elle et les six abrutis qui riaient toujours, il lui écrasait le visage au sol, lui tordait le bras.

Soudain pourtant, les rires cessèrent, alors qu'il prenait son envolée, si l'on peut le dire de la sorte, par-dessus la rambarde pour rejoindre l'arène, le pas ferme et silencieux, si bien que le dresseur n'eût en rien entendu son approche.

Nicky observait, écoutait, mais en relevant la main armée, l'homme commit une faute de plus que lui ne pouvait tolérer. L'arme ne s'abattit pas totalement, à mi-course, la matraque rencontra un objet dur et effilé, la lame d'une épée tenue d'une main solide, qui, d'un moulinet, désarma l'homme.

Le regard du blond était dur, implacable.


- Je crois que cet hybride que je suis venu chercher a reçu une punition bien assez importante Monsieur, à moins bien sûr que vous ne teniez à aller contre les demandes de  son propriétaire venu s'enquérir de son état?

L'homme n'hésita pourtant pas à tenter une nouvelle agression envers celui qu'il torturait, aucun autre nom ne pouvait qualifier l'entrainement dispensé, et une nouvelle fois, le coup fut arrêté, le dresseur, tout fier de sa puissance qu'il fut, n'en était pas pour autant un hunter, et disposait d'un instinct hors pair, il fallait le lui reconnaître, puisqu'il s'était reculé d'un pas pour s'écarter de la pointe de la lame qui menaçait à présent son cou.

- Cette petite merde là n'appartient à personne, et doit être dressé, comment osez-vous vous interposer ?!

D'un geste lent, la main du jeune homme se glissa en sa veste afin de sortir ses accréditations, alors qu'à nouveau, sa voix tonnait.

- Ceci me donne le droit de m'interposer, ainsi que je viens de vous le dire, je suis venu me porter acquéreur de Meyer, ici présent, et blessé, il ne se trouvera être d'aucune utilité. Dois-je en référer à vos supérieurs pour qu'enfin, vous daigniez entendre raison ?

Après avoir épluché les accréditations, qu'il rendit promptement, l'homme se détourna promptement, dégouté, il ramassa son arme en laissant filtrer une bordée d'injures à faire rougir un capitaine de port, avant de tout simplement repartir vers le couloir par ou il était entré, accompagné de trois de ses collègues.

Les papiers rangés, Nicky s'était agenouillé non loin de Meyer, et d'un geste léger, pour éviter de l'affoler, s'en vint éponger le sang qui ruisselait sur son visage, pour enfin s'adresser à lui d'une voix basse et douce, emprunte de compassion.


- Comment vous sentez-vous Monsieur Meyer ? Etes-vous capable de vous relever ? Plus encore, bien que j'aie quelque peu, disons, forcé sur les mots... Désirez-vous sortir d'ici ? Bien sûr, je ne puis vous promettre la liberté pleine et totale que tout être mérite, mais je doute que les traitements dispensés ici soient des plus délicats et des plus reposants pour la santé.

Son regard allait du blessé aux trois hommes qui surveillaient, attentif pourtant à ce qu'aucun geste ne soit fait dans le mauvais sens, la lame avait depuis un moment déjà, regagné son fourreau.[/color]
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Anonymous





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Mer 26 Avr - 21:49
J’aurais pu me taire et le laisser penser que je ne me défendrai pas. Mais je ne voulais surtout pas que tous ces sales types pensent avoir un total contrôle sur moi.

« Oui, raison pour laquelle t’as pas le droit d’être adopté, idiot. »

Je m’en foutais, jamais je ne laisserai ces sales types me traiter comme une merde !

« Euh... t’es au courant que c’est justement ce qu’ils font depuis des années ? »

Je me mordis l’intérieur de la lèvre et fermai les yeux J’en avais plus qu’assez de leur manège. Combien de temps pouvais-je tenir encore ? Je sentais que je n’étais pas loin de mes limites. Si je craquais encore une fois, je ne promettais pas d’épargner qui que ce soit… Sauf que là, on m’exécuterait sans sommation. Après tout… peut-être était-il préférable de quitter ce monde. Au moins on me laisserait tranquille une bonne fois pour t...

- Je crois que cet hybride que je suis venu chercher a reçu une punition bien assez importante Monsieur, à moins bien sûr que vous ne teniez à aller contre les demandes de son propriétaire venu s'enquérir de son état ?

Quoi ? Qui était-ce ? J’ouvris les yeux, tentai d’un regard en coin de trouver le détenteur de cette voix emplie d’irritation et de pitié pour le pauvre être que j’étais. L’ombre du dresseur menaçant de me frapper à nouveau me fit tressaillir. Cependant, la matraque ne m’atteignit pas et rencontra plutôt la lame d’une longue épée tenue par le nouvel arrivant. Ce dernier le désarma d’un simple geste. A la fois stupéfait et très peu motivé à l’idée de se faire trancher, le dresseur recula, me laissant enfin libre de mes mouvements. Enfin pour le moment, je demeurais incapable de bouger, le corps encore trop endolori.

- Cette petite merde là n'appartient à personne, et doit être dressée, rétorqua mon entraîneur irrité. Comment osez-vous vous interposer ?!

L’inconnu esquissa un geste mais je ne faisais plus vraiment attention à eux. J’essayais de me relever mais je me sentais si faible que mes jambes ne m’obéissaient même plus. Je l’entendis s’énerver, citer mon nom et parler d’acquisition. Mes oreilles bourdonnaient et mon cœur cognait si fort dans ma poitrine que j’en avais des nausées. Je fermai à nouveau les yeux, priai pour qu’on me laisse en paix pendant quelques minutes, au moins le temps de me ressaisir. Mais quelque chose de doux me tamponna légèrement le visage et une voix me parvint, tout près de mon oreille.

- Comment vous sentez-vous Monsieur Meyer ? Êtes-vous capable de vous relever ?

C’était celle de l’inconnu. Mais il paraissait soudain si calme, si différent… Monsieur Meyer ? On ne m’avait jamais appelé ainsi, avec autant de respect. On ne m’avait jamais vouvoyé non plus. J’ouvris lentement les yeux, le vis penché sur moi d’un air bienveillant.

- Plus encore, bien que j'aie quelque peu, disons, forcé sur les mots... Désirez-vous sortir d'ici ? demanda-t-il toujours serein. Bien sûr, je ne puis vous promettre la liberté pleine et totale que tout être mérite, mais je doute que les traitements dispensés ici soient des plus délicats et des plus reposants pour la santé.

« C’est quoi c’bordel ? »
s’enquit Meyer choqué.

Je… je n’étais pas sûr de bien comprendre. Je devais sûrement être en train de rêver. Pourtant, ce type était bien réel. Il avait l’air plus jeune que moi, grand, et disposait d’un corps plutôt fin mais solide. Son visage comportait des traits que je ne savais qualifier. Il ressemblait à un homme mais un truc sur sa figure le féminisait.


« Ouais les riches ont toujours cette allure-là, cherche pas. »

Ce cliché… Bref, je ne m’attardai pas sur les commentaires de Meyer et continuai mon analyse. Une crinière de cheveux blonds ondulés tombait sur les épaules de l’inconnu et ses yeux étaient d’un bleu azuré étonnant. Il portaient des vêtements que je trouvais à la fois élégants et carrément bizarres. On aurait dit la tenue d'un militaire haut gradé de l’époque des rois dans les pays occidentaux. J’avais lu pas mal de choses à ce sujet mais visiblement pas assez pour reconnaître un tel ensemble.
En tout cas, la situation dans laquelle je me trouvais en ce moment même m’empêchait de réfléchir calmement. Tout s’embrouillait dans ma tête. On m’avait toujours dit que je ne serai jamais adopté, que mon comportement ne m’autorisait pas ce loisir, que ma dangerosité m’interdisait la liberté. Et ce type ? Qui était-il ? Pourquoi les dresseurs le laissaient-il s’approcher de moi d’aussi près ? Ils ne semblaient pas en être totalement rassurés au vu de leur expression méfiante mais jamais je n’avais eu le droit d’entrer en contact avec un être humain extérieur au camp d’entraînement. Aujourd’hui était une grande première ! Son épée à présent rangée dans son fourreau, le nouveau venu me regardait avec tellement de sympathie que je me demandais si on me faisait une blague. Il ne se rendait pas compte à quel point il était exposé au danger. Je ne voulais pas forcément lui faire de mal, lui au moins ne m’avait rien fait – du moins pas encore – mais je demeurais tellement imprévisible… Les dresseurs du camp l’avaient bien compris eux. C’est pourquoi je les vis se tendre quand je commençai à me relever. Les bras tremblants, je me mis assis et levai la tête vers le blondinet. Nos regards se croisèrent un instant. Je dus le détourner pour constater les dégâts sur mes vêtements encore une fois sales et tachés de sang...
Je ne savais pas quoi répondre. Alors en reportant mon attention sur mon interlocuteur, j’ouvris la bouche sans même réfléchir.


- Non j’veux pas sortir.

Bordel Meyer !

« Ahahah ! »

Je détestais quand il parlait à ma place. A cause de lui, je m’étais attiré beaucoup d’ennuis. Ennuis que j’aurais pu largement éviter si j’avais le total contrôle de moi-même…

- Merde… grommelai-je en portant une main contre ma tête. Oui j’veux sortir, corrigeai-je dans un soupir. Mais…

Mes yeux croisèrent à nouveau ceux du jeune homme.

- J’croyais que j’avais pas le droit.

Je regardai les dresseurs, passai de l’un à l’autre en leur offrant à chacun un regard plus que meurtrier. Je comprenais désormais leur petit jeu.

« Et ben, il t’aura fallu le temps. »

Je l’ignorai, m’adressai aux entraîneurs.

- J’parie qu’vous l’auriez même pas laissé entrer s’il n’avait pas payé ! Est-ce qu’il a au moins une foutue idée de qui je suis ?
- Un hybride raté, voilà c’que t’es Meyer !
répliqua l’un d’eux pour tenter de cacher la véritable raison.

Ils ne dissimulerait pas la vérité longtemps. Soit l’homme qui souhaitait m’adopter poserait des questions, curieux à l’idée de se procurer un être aussi particulier que moi, soit il se rendrait compte dans quelques jours qu’il n’avait peut-être pas fait le meilleur des choix. Quoi qu’il en soit, je voulais sortir, ça oui !
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Mer 26 Avr - 22:21
Après le départ du dresseur, il y eut un moment de flottement, aux quelques mots qui avaient été prononcés, l'homme qui était au sol ne devait pas recevoir souvent une quelconque marque d'estime. Il semblait parler seul, peut-être pour se rassurer ? Pour se donner une contenance ? Nicky n'en savait rien et avait d'autres chats à fouetter sur l'instant que de chercher à écouter tout ce qu'il pouvait dire, même si le regard qu'il lui portait était toujours attentif, il se méfiait des réactions des 'gardes'.

Il semblait si surpris d'une présence qui ne soit pas ses tortionnaires que cela en aurait presque été drôle, mais la situation n'avait rien de tel aux yeux du jeune homme, loin de là. Il lui accorda le temps nécessaire pour lui retrouver ses esprits, et de gestes lents pour ne pas l'affoler, il en vient à ôter sa veste, afin de la présenter à cet homme que l'on avait malmené cruellement, dessous, une chemise à jabot en soie, de couleur blanche.


- Je ne veux pas leur version des faits Monsieur Meyer, mais la vôtre, une histoire contée par ceux qui se posent en vainqueur ne pourra jamais être exacte, puisqu'ils ne la vivent pas. Je me nomme Nicky, hunter de profession, descendant de la famille Desanges.

Sa voix était toujours aussi calme et paisible, alors qu'un fin sourire était venu étirer un instant, ses traits, un sourire bienveillant.

- Accepteriez-vous de me la conter ? Qu'importe ce que vos geoliers peuvent en penser, je n'en ai cure, votre version me suffira, mais également, votre envie de sortir si vous le souhaitez toujours lors que vous pourrez marcher.

Bien sûr, je sais que conter sa vie n'est pas chose facile, et je ne puis de mon côté pas promettre le paradis, mais ce que je vous propose tient en ceci : une chambre personnelle, des repas passés en famille si vous l'acceptez, les tenues qui vous conviendront ainsi que le nécessaire pour vous occuper lorsque le travail sera terminé.

J'ajoute également que l'argent que vous gagnerez en m'aidant dans mes tâches sera à vous en main propre, sans retenue d'aucune sorte sur vos gains.


Le sourire se fit de nouveau apercevoir, alors que la main prolongée d'un tissu s'en venait nettoyer avec une grande délicatesse le visage tuméfié, alors que le regard bienveillant glissait un instant sur les trois qui se trouvaient encore là, en cet instant, toute la chaleur du regard disparu comme par enchantement, pour n'afficher qu'un mépris et un dédain peu commun.
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Mer 26 Avr - 23:02
L’inconnu prit d’abord le temps de m’observer à son tour. Je ne savais absolument pas à quoi il pensait et ça me perturbait. Alors d’un geste prudent, il retira sa veste bleue brodée d’or et me la tendit.

« Euh… mais pourquoi ? »

Alors là...

- Je ne veux pas leur version des faits Monsieur Meyer, mais la vôtre, déclara-t-il le plus sérieusement du monde. Une histoire contée par ceux qui se posent en vainqueur ne pourra jamais être exacte, puisqu'ils ne la vivent pas.

Elle ne serait pas tellement différente mais s’il insistait...

- Je me nomme Nicky, hunter de profession, descendant de la famille Desanges, se présenta-t-il.

Il m’accorda un sourire avenant et poursuivit.


- Accepteriez-vous de me la conter ? Qu'importe ce que vos geôliers peuvent en penser, je n'en ai cure, votre version me suffira, mais également, votre envie de sortir si vous le souhaitez toujours lors que vous pourrez marcher.

Bien sûr que je voulais sortir ! Mais… pour suivre ce type ? Qu’allais-je devenir à ses côtés ? J’avais du mal à lui faire confiance. A la mort de ma mère, un vieillard m’avait recueilli et je m’étais laissé soigner et héberger. Toutefois, je demeurais encore jeune, perdu, assailli de chagrin et aveuglé de colère. Depuis, j’avais subi bien assez de tortures, de méprises et de trahisons pour ne pas accorder aussi facilement ma confiance désormais. Le dénommé Nicky continua en comprenant que raconter ma vie ne devait pas être chose aisée, et il avait raison. Il ne me promettait pas une vie de palace mais il insista sur le fait que j’aurais au moins droit à une chambre personnelle, des repas passés en famille si je l’acceptais, de nouveaux vêtements et de quoi m’occuper en dehors du travail qu’il me demanderait d’accomplir.

- J'ajoute également que l'argent que vous gagnerez en m'aidant dans mes tâches sera à vous en main propre, sans retenue d'aucune sorte sur vos gains.

Son sourire s’élargit. Et moi, je le regardais comme s’il venait d’une autre planète, les yeux ronds comme des soucoupes. Je ne le repoussai même pas quand il approcha sa main libre pour nettoyer le sang qu’il me restait sur le visage. J’étais littéralement choqué. C’était trop beau pour être vrai ! Même les dresseurs n’en croyaient pas leurs oreilles.

« Forcément, qui aurait cru qu’une chance pareille pouvait t’arriver ? » s’exaspéra Meyer.

Je le sentais en colère. Il aurait tellement préféré me voir pourrir ici… Eh bien il allait être déçu ! Et je n’en avais rien à faire de son avis. De toute façon, ça ne pouvait pas être pire qu’au camp de dressage. C’était même impossible, j’en demeurais persuadé. La motivation me redonna du courage et assez de force pour repousser gentiment la main tendue de Nicky au bout de laquelle pendait toujours la veste.


- OK, répondis-je finalement. Mais à une condition.

« Parce que t’as l’impression que tu peux t’autoriser des conditions en plus ?
fit Meyer agacé. Non mais je rêve... »

D’un signe du menton, je désignai la veste ainsi que la tenue entière que portait le blondinet.

- J’veux pas porter ce genre de truc.

Puis, difficilement, j’appuyai mes mains sur le sol et me levai. Je tanguai un instant, repris un équilibre normal. Mon dos me faisait mal et mes bras et mes jambes tremblaient encore un peu. Mais au moins, je tenais debout.

- Et moi c’est Meyer, me présentai-je à mon tour bien que ce fut inutile. Mais t’as l’air d’être déjà au courant alors j’t’apprends rien.
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Jeu 27 Avr - 15:35
La main tendue, prolongée de la veste avait été repoussée d'un regard, avant qu'il ne prenne parole. Bien malgré lui, un rire cristallin lui échappa, un rire cependant sincère. Il refusait à porter des tenues du même type, rien ne l'imposait, ce n'était pas Nicky qui le ferait.

La veste vint trouver son épaule, avant qu'il ne secoue légèrement la tête.

- Avouons le franchement, je suis arrivé au bon moment, tout simplement. Les six zouaves qui s'esclaffaient là-bas ont dit ton nom, si cela avait été un surnom, nous étions toi et moi dans les ennuis, je le crains.

D'une voix toujours sereine, il continua, sans avoir changé de position.

- A vrai dire, pour avoir jadis encaissé des... 'Corrections' assez semblables, je sais d'expérience que l'on a froid après pareil traitement, ce n'était pas une obligation, mais simplement une façon de limiter les effets de ce froid qui peut parfois aller jusqu'à paralyser plusieurs minutes.

Le regard était sincère, puis le silence revint, malgré sa position, Nicky continuait à photographier les trois surveillants du coin de l'œil, prêt à agir en cas de besoin, sans pour autant quitter Meyer du regard, preuve si besoin était qu'il avait son attention.
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Jeu 27 Avr - 19:39
Apparemment, mon comportement l’amusait car il se mit à rire. Jetant la veste sur son épaule d’un geste fluide et assuré, il hocha la tête et dit :

- Avouons-le franchement, je suis arrivé au bon moment, tout simplement.

Pourquoi ? Je ne comprenais pas.

- Les six zouaves qui s'esclaffaient là-bas ont dit ton nom, si cela avait été un surnom, nous étions toi et moi dans les ennuis, je le crains.

Oh… il n’avait pas tort, ça aurait en effet davantage compliqué les choses. Mais je me demandais toujours pourquoi il tenait tant à m’adopter, et pourquoi il était si gentil avec moi. C’est vrai, ne s’était-il pas qualifié de Hunter ? Je n’en avais jamais réellement rencontré mais je savais quelques trucs sur eux. Par exemple, ils capturaient les hybrides pour les envoyer dans des camps de dressage ou directement en animalerie. Ou parfois, ils les gardaient pour eux et leur faisaient faire divers boulots peu valorisants. J’avais entendu dire que la plupart des Hunters maltraitaient leurs hybrides et s’en servaient de gardes du corps. Le type qui se tenait en face de moi me proposait une vie bien plus confortable que celle d’ici, il ne semblait pas du tout agressif. Mais peut-être mentait-il. Peut-être me retrouverai-je à nouveau enfermé et subirai-je d’autres entraînements intensifs jusqu’à ce que mort s’en suive…

« Ça, tu ne pourras pas le savoir tant que tu n’y seras pas, » déclara Meyer sur le ton de l’évidence.

J’avais une meilleure idée. Dès que l’occasion se présenterait, je m’enfuirais. Une fois que nous aurions mis les pieds à l’extérieur du camp, je ferais en sorte de me volatiliser le plus vite possible.


« Mouais… j’sais pas si c’est une bonne idée d’agir aussi près du camp. »

Il avait raison. Mieux valait attendre un peu. Encore fallait-il sortir ! Pour le moment, nous nous trouvions toujours au milieu du terrain d’entraînement.

- A vrai dire, pour avoir jadis encaissé des... « corrections » assez semblables, je sais d'expérience que l'on a froid après pareil traitement, poursuivit Nicky avec patience. Ce n'était pas une obligation, mais simplement une façon de limiter les effets de ce froid qui peut parfois aller jusqu'à paralyser plusieurs minutes.

Je haussai les épaules. Il disait sûrement vrai mais il ignorait que j’avais subi assez d’enfermements dans la cellule non chauffée tout en étant blessé pour avoir besoin d’un réconfort aussi futile. Conséquemment, je ne répondis pas et portai plutôt mon attention sur les dresseurs qui suivaient notre conversation d’un air mécontent. Ils n’avaient pas du boulot au lieu de nous regarder comme ça ? Le blondinet les dévisageait avec autant de mépris que moi. Au moins un point commun. D’un geste désinvolte, je m’essuyai le coin de la lèvre d’un revers de main, constatai que le sang avait déjà commencé à sécher. Puis je me tournai vers Nicky.

- J’sais pas toi mais si je reste ici plus longtemps, j’vais pas me retenir d’insulter ces gros débiles, dis-je en désignant lesdits gros débiles d’un signe de tête dédaigneux.

« Si c’était que ça… j’suis sûr que ça te démange de leur en coller une avant de partir. »

Oui ça me démangeait mais mieux valait ne pas en faire trop au risque de ne plus pouvoir sortir du tout.
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Jeu 27 Avr - 21:09
Nicky n'avait rien raté des gestes de Meyer, et comprenait parfaitement sa demande, il est vrai que les trois zigotos n'étaient pas là pour aider à se relaxer.

Le blondinet se redressa lentement, regardant Meyer, avant de murmurer, de sorte que lui seul puisse entendre.



- Je sais que cela risque d'être, pour vous, compliqué Monsieur Meyer, mais s'il vous plait, ne prêtez pas attention à ce qu'ils peuvent dire ou faire, ne prêtez pas non plus attention à leur regard, ce n'est pas en leur déchirant la gorge que vous leur ferez le plus mal, mais en montrant au contraire que ce qu'ils peuvent dire, penser, ne vous atteint pas.

Je sais également que vous pourriez tenter de fuir une fois dehors, sachez-le, je ne tenterais pas de vous rattraper si tel était le cas, et comme le permettent les procédures, je vous laisserais les 24heures permises par la loi avant de signaler votre disparition, quand bien même m'en couterait je puis l'avouer sans problème.


De ces mêmes gestes lents, délicats,le jeune homme repassa la veste qu'il lissa, sans pour autant cesser de regarder Meyer, il lui faudrait un médecin, et dans les plus brefs délais, son état était préoccupant. D'une voix plus forte, de sorte que les zigotos entendent, il reprit.

- Monsieur Meyer, si vous voulez bien me suivre, il est temps d'aller régler les derniers détails vers votre liberté conditionnelle, la seule chose que je vous demanderais pour l'heure, sera de ne pas faire l'honneur à ces hommes qui ont oublié que tous sommes destinés à mourir un jour, de votre colère, et par là même, attirer le deshonneur sur le nom des Desanges. Je vous remercie d'avance.

Puis, d'un pas ferme, pourtant lent, Nicky prit de nouveau la direction qu'il avait suivie pour arriver là, pourtant, il ne fallait pas être grand clerc pour réaliser qu'il prenait son temps, volontairement. Non pas qu'il testait Meyer, loin de là, mais qu'il n'était pas aveugle au point de voir qu'il tomberait si le rythme se trouvait à être trop soutenu.

Après avoir passé les zigotos, traversé les couloirs, Nicky se rendit vers les bureaux, afin de demander les divers papiers d'adoptions. Bien sur, son éclat au terrain avait dors et déjà été reporté, au vu des paroles qui furent prononcées.


- Maître Desanges, sachez que vos manières ne seront pas tolérées à l'avenir, tout comme vous serez tenu comme seul et unique responsable des actes de cet hybride que dont vous avez sciemment pris la défense.

Qu'il soit source de problèmes, et vous aurez à en payer le prix, ainsi que tout maître, mais aurez à le faire doublement, puisque sa formation n'est pas finie et cela, par votre choix.

Voici les papiers dont vous avez besoin, je vous demande de les signer dument, avant de pouvoir emmener cet hybride avec vous, à vos risques et périls. Cela vous fera fera peut-être comprendre que ces êtres inférieurs ne sont pas nos égaux, ne le seront jamais, et qu'ils sont une menace lorsqu'ils ne sont pas dressés correctement.


Le regarde de l'employé était sévère, et glissa sur Meyer, un regard de serpent à sonnette, et ce, malgré le sourire qu'il arborait.

Nicky prenait de son coté le temps de lire le contrat, chaque point, chaque ligne, si petite fut-elle, fut lue, avant qu'enfin elle ne signe en bas de chaque feuillet.

Cela fait, elle regarda Meyer, qui faisait front, d'un léger mouvement de la tête, il l'invita à suivre et l'emmena vers la sortie de ce camps de concentration.

A peine dehors, il se dirigea vers l'endroit ou était attachée la jument, d'un pas lent, et d'une voix ferme, pourtant douce, plus une demande qu'un ordre.


- J'imagine que ce moyen de locomotion ne vous est pas familier Monsieur Meyer, mais je vous demanderais de monter sur le dos de mon amie ici présente, nous allons aller avant toute chose vous chercher de quoi manger si vous avez faim, ainsi que quelques tenues qui vous siéront bien mieux que ces loques.

Ensuite, nous passeront vous chercher les effets dont vous pourriez avoir besoin pour ce premier jour à mes cotés, et, si le temps le permet, de quoi vous délasser, après tout, nul ne se sent chez lui s'il n'y trouve ce qu'il aime, ce qui lui plait, n'est il pas?


La jument détachée, Nicky attendit que Meyer monte, ou non, sur le dos de l'animal, à nouveau, il souriait, un sourire bienveillant.
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Ven 28 Avr - 0:05
Lentement, Nicky se mit debout et m’adressa la parole, à voix basse.

- Je sais que cela risque d'être, pour vous, compliqué Monsieur Meyer, mais s'il vous plaît, ne prêtez pas attention à ce qu'ils peuvent dire ou faire, ne prêtez pas non plus attention à leur regard.

Je soupirai, bien conscient de tout cela. Mais c’était difficile de ne pas réagir face aux personnes qui avaient passé huit ans à me torturer avec le sourire. Mon interlocuteur ajouta que le meilleur moyen de leur faire du mal était encore de les ignorer. Malheureusement, je ne fonctionnais pas ainsi. Toutefois, je pris sur moi et l’écoutai.

- Je sais également que vous pourriez tenter de fuir une fois dehors.

Je tournai vivement la tête vers lui, stupéfait. Comment…

« En même temps, c’est tellement prévisible venant d’un sauvage comme toi. Faut pas être devin... »

- Sachez-le, je ne tenterai pas de vous rattraper si tel était le cas,
prévint-il. Et comme le permettent les procédures, je vous laisserais les vingt-quatre heures permises par la loi avant de signaler votre disparition, quand bien même m'en coûterait je puis l'avouer sans problème.

Au moins, je ne pouvais pas dire que je n’étais pas au courant. Perplexe, je le regardai enfiler sa veste et la lisser avec soin. Puis il reprit la parole, plus fort cette fois.

- Monsieur Meyer, si vous voulez bien me suivre, il est temps d'aller régler les derniers détails vers votre liberté conditionnelle. La seule chose que je vous demanderai pour l'heure sera de ne pas faire l'honneur à ces hommes – qui ont oublié que tous sommes destinés à mourir un jour – de votre colère, et par là même, attirer le déshonneur sur le nom des Desanges. Je vous remercie d'avance.

Je fronçai les sourcils et fis une moue légère en fourrant mes mains dans les poches de mon pantalon. Son nom… je m’en foutais royalement de son nom. Mais bon, si ça lui faisait plaisir. Quand il se dirigea vers le bâtiment principal, je lui emboîtai le pas, restant à une distance raisonnable, à la fois gêné par la traînée de parfum qu’il laissait derrière lui et conscient que les dresseurs attendaient impatiemment le moment où je ferais un faux pas. Nous traversâmes un long couloir et nous rendîmes aux bureaux administratifs. Je n’avais jamais vu cet endroit. C’était tellement propre qu’on se serait cru dans un hôpital. Tandis que Nicky échangeait avec l’employé qui s’occupait des dossiers d’adoption, je regardais autour de moi avec l’impression que la découverte de nouveaux lieux allait complètement me perturber à partir de maintenant. J’allais enfin sortir de ce trou à rat ! Je n’arrivais pas à le croire ! Huit ans ! Huit ans de calvaire et la liberté s’offrait enfin à moi !

« Parle pas trop vite, t’es pas totalement libre. »

Oui bon… Mais j’étais toujours persuadé que ce serait mieux qu’ici.

- Voici les papiers dont vous avez besoin, disait l’employé au blondinet. Je vous demande de les signer dûment, avant de pouvoir emmener cet hybride avec vous, à vos risques et périls. Cela vous fera peut-être comprendre que ces êtres inférieurs ne sont pas nos égaux, ne le seront jamais, et qu'ils sont une menace lorsqu'ils ne sont pas dressés correctement.

Je serrai les poings tellement fort que mes bras tremblèrent. Qu’il le répète et il allait voir…

« Calme-toi bordel ! C’est pas le moment ! »

Quand le regard méprisant de l’employé croisa le mien, je fis en sorte qu’il comprenne à quel point la mort rodait près de lui et le prendrait sans qu’il s’en rende compte s’il lâchait encore ce genre de propos désobligeant. Nicky, lui, l’ignora totalement. Il lisait patiemment le contrat d’adoption qui se trouvait sur le comptoir devant lui. Une fois signé, il se retourna vers moi et, d’un signe de tête, m’invita à le suivre à l’extérieur. L’extérieur… J’eus du mal à faire le premier pas quand la porte du camp se referma derrière moi. Je regardai Nicky qui se dirigeait vers un cheval – ou plutôt une jument – à fière allure attachée à une rambarde.

- J'imagine que ce moyen de locomotion ne vous est pas familier Monsieur Meyer, mais je vous demanderais de monter sur le dos de mon amie ici présente, dit-il toujours avec autant de bienveillance. Nous allons aller avant toute chose vous chercher de quoi manger si vous avez faim, ainsi que quelques tenues qui vous siéront bien mieux que ces loques.

Pour le coup, je ne disais pas non. D’abord parce que je ne voulais pas marcher des kilomètres, les jambes bien trop faibles pour ça. Ensuite, je rêvais d’une bonne douche et de vêtements propres. Mais surtout, surtout… Je mourrais de faim. Nicky ajouta que nous passerions me chercher les effets dont je pourrais avoir besoin pour ce premier jour à ses côtés.

- Et, si le temps le permet, de quoi vous délasser, ajouta-t-il. Après tout, nul ne se sent chez lui s'il n'y trouve ce qu'il aime, ce qui lui plaît, n'est-il pas ?

C’était encore mieux que ce que je croyais.

« J’le sens mal, j’le sens mal ! » paniquait Meyer.

Nicky détacha le canasson et m’accorda un regard interrogatif souligné d’un sourire. A la fois surexcité et complètement perdu, je m’approchai. Mais à peine fis-je un pas que le quadrupède s’agita. Je me figeai, n’osai plus avancer. Ce truc avait peur de moi. J’aurais dû m’en douter…


- J’crois qu’elle m’aime pas, dis-je déçu. En même temps j’la comprends… marmonnai-je en détournant le regard.

Il devait ressentir la dangerosité que je représentais.
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Sam 29 Avr - 17:29
Attentif, Nicky observait les réactions de Meyer, depuis combien de temps n'avait-il p pu goûter à l'air frai sans qu'une correction, il n'y avait pas d'autre mot pour le décrire, ne soit au bout du chemin? Depuis combien de temps n'avait il pas pu profiter d'un instant sans craintes? Tant de questions auxquelles il n'avait de réponses... Quoi qu'il en fut, cela ne pourrait pas lui nuire.

Il semblait hésiter, mais fini pourtant par s'avancer vers Titania, qui s'agita. Il n'était pas sur de lui et la jument le sentait, pourtant, de gestes calmes à l'encolure, Nicky ramena l'animal au calme, avant de s'adresser à Meyer, d'une voix paisible.


- N'ayez craintes Monsieur Meyer, si Titania sent votre peur, ou vos craintes, comment voulez-vous qu'elle puisse vous faire confiance? Présentez lui doucement votre main, qu'elle puisse vous humer, même si l'odeur du sang pourrait ne pas lui plaire, votre odeur devrait être perceptible.

Il n'y avait que de la bienveillance dans la voix du blond à cet instant, qui souriait, paisiblement, alors qu'il tendait lui même la main vers Meyer, paume vers le ciel.

- Ayez confiance Monsieur Meyer, je ne vous souhaite aucun mal, pas plus que mon amie ici présente ne vous en souhaite, elle ne vous connait et a besoin d'apprendre, mais au contraire de ma personne, elle a besoin de bien plus de douceur... Allons, donnez moi votre main.
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Dim 30 Avr - 11:24
De quelques caresses douces et rassurantes, Nicky calma l’animal.

- N'ayez craintes Monsieur Meyer, dit-il. Si Titania sent votre peur ou vos craintes, comment voulez-vous qu'elle puisse vous faire confiance ?

Je n’avais pas peur ! Pourquoi pensait-il que je puisse être effrayé par une simple jument ? C’était elle qui se méfiait, pas moi…

« Et elle a bien raison. »

Même si je n’en avais jamais vu en vrai, je ne voyais pas en quoi je devais redouter d’entrer en contact physique avec. Nicky semblait l’avoir bien dressée et il la considérait même comme son amie. Alors je n’avais aucune raison de reculer.

- Présentez lui doucement votre main, qu'elle puisse vous humer, insista le Hunter. Même si l'odeur du sang pourrait ne pas lui plaire, votre odeur devrait être perceptible.

Je retentai donc le coup et avançai doucement. Cette fois, la dénommée Titania ne s’agita pas mais ses oreilles bougeaient dans tous les sens comme si elle me soupçonnait d’être quand même un ennemi. Nicky me tendit alors la main et dit :

- Ayez confiance Monsieur Meyer, je ne vous souhaite aucun mal, pas plus que mon amie ici présente ne vous en souhaite.

Concernant la jument, je lui faisais confiance. Mais lui… je n’étais encore sûr de rien.

- Elle ne vous connaît et a besoin d'apprendre, mais au contraire de ma personne, elle a besoin de bien plus de douceur... Allons, donnez-moi votre main.

Mon regard alla de Titania à la main tendue du blondinet. J’hésitai. Je n’avais pas envie que l’animal s’agite une fois que je serais monté sur son dos. S’il me faisait tomber… J’en avais mal aux cervicales rien que d’y penser.

« Oh allez, fais pas ta chochotte ! »

Je ne l’écoutai même pas. D’une main, j’allai à la rencontre du museau de la jument. Elle me renifla longuement. Puis j'allai la caresser au niveau de l’encolure. Elle ne bougea pas, parut même apprécier le geste. Tant mieux. Puis je me tournai vers Nicky et attrapai sa main pour monter plus aisément sur le dos de son amie. C’était une drôle de sensation. Je sentais déjà un vent de liberté m’envahir la tête et le cœur alors que nous n’avions même pas encore avancé. La chaleur que dégageait Titania et les rayons du soleil me rendirent soudain las et j’eus une soudaine envie de dormir. Je ne savais même plus si je préférais d’abord manger ou non. Pourtant, mon ventre criait famine, j’avais hâte de pouvoir avaler quelque chose. Réprimant un bâillement, je ne pus m’empêcher de me frotter les yeux un instant, la vue à présent fixée sur un point invisible, parfois floutée de fatigue.
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Dim 30 Avr - 16:20
Bien sur que Meyer n'avait aucune raison d'accorder sa confiance, il aurait même été tout avisé de faire l'inverse après tout les traitements dont il avait fait l'objet, mais sans un minimum de confiance, ils n'iraient pas loin.

De gestes lents, il avait approché Titania, de gestes lents était parvenu à calmer les craintes de la juments, puis, aisé du blond, s'était enfin hissé sur le dos de l'animal, il suffisait de voir son air pour réaliser que cela devait lui être plaisant, mais aussi, à voir ses yeux cligner rapidement, qu'il devait réellement être épuisé, le fait qu'il se frotte ensuite les yeux vint confirmer ce fait.

Lorsqu'il fut sur que Meyer fut bien installé, il mit la jument en marche, tenant l'animal par la longue. Ou allaient-ils? au restaurant bien entendu, ou trouver un bon repas en dehors d'un restaurant. Au vu des réactions de Meyer, il faudrait quelque chose de 'familial', si possible, avec le minimum de monde pour qu'il soit à son aise, un fin sourire vint étirer les traits du jeune homme.


- Votre premier pas vers la liberté est fait Monsieur Meyer, reposez-vous, je vous préviendrais dés lors que nous approcherons des restaurants, que vous puissiez rassembler vos esprits.

La voix était calme, apaisante, il le savait, lorsque Titania se mettait au pas, ou l'on s'endormait, ou l'excitation grimpait et empêchait de dormir, l'un ou l'autre, cela serait une bonne chose du point de vue du jeune homme.
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Dim 30 Avr - 17:20
Je vis vaguement Nicky attraper les rênes et le cheval se mit doucement en route. Je ne pensais pas que le blondinet marcherait à côté. Je m’attendais à ce que lui aussi monte sur le dos de son amie. Peut-être ne voulait-il pas lui faire subir le poids de nos deux corps...

- Votre premier pas vers la liberté est fait Monsieur Meyer, déclara solennellement le Hunter.

Oh que oui ! « Liberté » … Ce mot ne faisait plus partie de mon vocabulaire depuis bien longtemps. Maintenant, il était de retour et je comptais bien en profiter au maximum.


« Moi j’crois que tu devrais pas te réjouir trop vite, dit Meyer méfiant. Tu sais même pas c’qui t’attend. »

Je savais très bien que je devais être prudent mais pour le moment, tout ce qui comptait c’était la bouffe, une douche, des vêtements et du repos. J’aviserais plus tard pour le reste.

- Reposez-vous, conseilla Nicky toujours aussi aimablement. Je vous préviendrais dès lors que nous approcherons des restaurants, que vous puissiez rassembler vos esprits.

Restaurants ! A ce mot, la fatigue me parut être une chose si lointaine que je me mis à regarder fébrilement autour de moi comme si j’allais déjà apercevoir le premier établissement de restauration. Bien sûr, je savais que nous étions encore loin de la ville alors je calmai mes ardeurs et me détendis. Mais mon ventre se manifestait tellement… Nicky devait l’entendre distinctement. J’avais l’impression que le claquement des sabots de Titania n’arrivaient pas à en couvrir le bruit.
Les minutes passèrent. Par intermittences irrégulières, quelques nuages venaient cacher les rayons du soleil, assombrissant ainsi notre route et le feuillage des arbres. Une légère brise s’était levée. Je la sentais me caresser le visage, c’était agréable… Tellement agréable que je fermai les yeux. Et je faillis tomber de la jument en somnolant quelques secondes. Je me rattrapai de justesse en posant une main derrière moi et secouai la tête. Je ne voulais pas dormir tout de suite. Avant ça, il fallait que je sois sûr que je ne tombais pas dans un piège.

[FIN]
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