Une mélodie qui vient du coeur - Mercury Burnett [END]

Physique: (5 lignes min.)
Tu te regardes dans la glace chaque matin, et tu fais cette tête. Cette tête de fille qui aurait voulu une nuit plus longue. Ton visage au teint pâle est marqué par le sommeil, mais après être retournée deux heures dans ton lit, il n'y paraîtra plus! Tu récupères vite, pas vrai? Tes yeux sont rouges, mais ce n'est pas la fatigue: tes iris sont simplement écarlates! Tu les aimes bien, fixer les gens avec ce regard leur donne des frissons, on te prend un peu plus facilement au sérieux! Tu n'es ni très grande ni vraiment petite, on dirait que tu as une taille normale. Tu es légère comme une plume et pourtant tu en as, de la force dans les bras! Tu arranges tes cheveux d'une couleur étrange située entre un rose explosif et un rouge violine. Comment une telle couleur peut-elle être naturelle? Bof, on est dans un monde parallèle, à partir de là, on peut tout faire! Tu passeras inaperçu, et puis ce n'est pas plus mal si les gens te regardent: c'est le but de ton métier. Tes cheveux, c'est une des seules choses que tu confies à un professionnel. Ils sont coupés en dégradé: les plus courts s'arrêtent au niveau de tes oreilles et les plus chanceux qui ont eut le droit de pousser un peu plus atteignent de justesse ta poitrine. Tu sais que tu dois faire attention à ton budget alors tu t'efforceras de couper toi même ce mois-ci, si tu veux avoir quelque chose dans l'assiette. Tes vêtements? Tu les choisis au hasard. Tu peux porter n'importe quoi, bien que tu préfères le noir. Ton uniforme de lycée te va encore alors tu le portes parfois. La seule chose dont tu ne te sépare jamais est ce bracelet noir large qui couvre ces cicatrices oppressantes à ton poignet. Tu n'oublieras jamais, être venue ici n'y changera rien.

Caractère: (7 lignes min.)
Qui es-tu, en fin de compte? Tu es cette fille que les gens croient froide et imperturbable. Tu sembles ne jamais avoir de changement d'humeur, ton allure reflète aux autres l'image d'une fille rebelle qui se fout du monde et casse les codes avec style. Tu n'es pas tout à fait comme ça. Même si tu parles froidement aux inconnus et que la chaleur que tu réserves aux autres n'es pas beaucoup plus expressive, tu es quelqu'un d'amical au fond: tu es serviable, généreuse, tu aimes aider ceux qui sont dans un pétrin pareil au tien. Tu en bienveillante et protectrice, tu donnes de ta personne même si tu n'as rien. Humain ou hybride, jeune ou vieux, fille ou garçon, tous le monde mérite que tu lui laisses une chance. Mais si il trahit cette chance... Tu as beau être du genre "force tranquille" il vaut mieux ne pas t'énerver! Tu as déjà fracassé un type avec une batte de baseball pour moins que ça. Alors, certes, tu évites de te mêler d'affaires dangereuses mais cela t'arrives parfois. Comme quand un abruti ose trahir ta grande confiance! Tu es quelqu'un de motivé, toujours prête à travailler et travailler encore. Tu ne fais pas attention à ta santé, c'est le seul reproche qu'on pourrait te faire. Ceci mit à part, tu es quelqu'un de respectable, tu traites tous le monde avec équité, tu penses aux autres. Tu parles rarement de toi, tu juges que ce n'est pas intéressant et puis tu préfères garder les secrets de ton passé enfouis dans tes souvenirs lointains. Par contre tu écoutes les autres si ils ont besoin de parler de leurs problèmes. Tu détestes ces gens aux discussions futiles, ces gens qui pensent que leur T-shirt qui a déteint et un problème existentiel à résoudre avec plus de hâte que la faim dans le monde. Tu sais te préoccuper des vrais problèmes, tu ne te plains jamais, tu trouves ta vie très bien comme elle est. Comme elle est à présent.

Histoire: (10 lignes min.)
Ton père était un musicien raté, comme toi, mais tu n'en sais rien: il est mort de 24 novembre, il y a 20 ans, dans un accident de voiture alors qu'il venait rejoindre ta mère à l'hôpital. Tu es née ce jour-là. Un échange de vies, diraient certains. Est-ce beau? Est-ce poétique? Tu ne crois pas. Vous habitiez une toute petite ville Japonaise, ton père venait d'Amérique d'où ton nom à consonance anglophone. Ta vie n'a jamais été une partie de plaisir. Très jeune déjà, tu ramassais les cadavres de bouteilles à travers le salon. Tu as appris l'autonomie pour pouvoir survivre: ta mère ne travaillait pas et écoulait votre budget dans l'alcool et les jeux d'argents. Tu devais te débrouiller pour obtenir de la nourriture à bas prix. Les commerçants du quartier te connaissaient, parfois ils te donnaient des choses. Tu vivais de tout ce que tu pouvais. Parfois, ta mère ramenait des types à la maison le soir, ils étaient souvent aussi alcooliques qu'elle et parfois ils étaient méchants. Quand ils revenaient plusieurs fois, ils finissaient toujours par se disputer et crier très fort en se jetant des objets à la figure. Tu n'étais bonne que pour ramasser les débris, tu devais rester dans ton coin et ne pas te faire remarquer pour qu'on ne te frappe pas. Puis il y a eu ce type, celui qui t'a touchée. A partir de ce jour-là tu as été radicalement différente. Tu as reporté ta tristesse et ta haine sur ton propre corps, voilà comment tu t'es fait ces cicatrices. Ta vie a changée quand tu es allée au lycée. Là, tu as fait la connaissance du milieu incroyable de la musique. Cette fille était venue te parler et voulait devenir ton amie. C'est elle qui t'a fait écouté ce CD, qui t'a donné cette guitare et t'a appris à être heureuse. Et elle a disparu, un jour, comme elle était venue. Tu ne l'as plus revue depuis trois ans. Majeure, tu as quitté le foyer de ta mère, on ne sait pas trop qui a mit l'autre dehors! Tu es venue à Nekai pour oublier. Et tu as commencé à enchaîner les petits boulots. Aujourd'hui, il ne te reste que ta musique. As-tu fait le bon choix?