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Utsukushi Neko Sekai
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[RP Neko/Maitre ;; Min. 200 mots ;; H/Ya/Yu autorisé (avec modération ♥)]
C'était par la froideur d'une nuit d'hiver, alors que je marchais seul en plein quartier de la luxure: la rue des Love-hôtel, semblable à celle de Tokyo, était un endroit que je connaissais par coeur, et chaque dalle du trottoir connaissait mon pied comme si ils étaient nés ensembles. J'étais venu ici avec des jeunes femmes plusieurs dizaines de fois, mais aujourd'hui je voulais un peu de changement. Venir seul et me choisir une cible une fois ici m'était déjà arrivé, mais venir seul et attendre qu'on me harponne, jamais. Je préférais avoir le choix, en général. A chaque fois que j'expirais sortait de ma bouche une fumée blanchâtre que l'on attribuait à la rencontre de l'air chaud de ma bouche et de l'air froid ambiant. Je portais mon manteau noir fermé, une écharpe grise et un pantalon sombre. Mon pas assuré donnait l'allure de quelqu'un de passage, je sentais que quelque chose allait me tomber dessus. Une jolie jeune fille si possible.
Des filles qui tombent du ciel, y en a pas tous les jours. Des filles armées qui tombent du ciel, encore moins. Je suis Aria Murasaki, la talentueuse chasseuse d'hybride en uniforme marin, avec son étui de guitare. Mon job, c'est de capturer ces crapules, comme un flic. Ce qu'ils en font après, c'est pas mon problème. Qui s'en soucie? Ils ne se sont pas demandés ce qu'on allait faire de moi en m'arrachant ma famille, pourquoi je le ferai pour eux? A la carte aujourd'hui, pas du menu fretin! C'est fini, de capturer du petit neko qui voulait être libre et qui est pas foutu de courir 5 mètres, fini de ramasser les hybrides qui on juste eu la chance de pouvoir piquer une clé mais qui savent rien faire de plus. Maintenant, on chasse avec les grands. J'avais choisi aujourd'hui un hybride plutôt malin, il pique des portes-feuilles en ville, il agresse des mémés, mais il parvient toujours en s'enfuir parce qu'il est doté d'ailes, le petit chanceux. Mais moi, je n'ai pas besoin d'ailes! Je suis plus rusée que lui! Les collègues disent que je ne l’attraperai pas, qu'il faut une arme à feu pour lui tirer dans les plumes. Bullshit. Je peux y arriver avec ma lame. Je l'avais pisté pendant un moment et, alors qu'ils'enfuyait après son méfait, traqué par de pauvres policiers sans envergure, je l'avais pris en chasse. Il avait vite remarqué que je le suivais. Agile, je grimpais dans les arbres et sur les toits. Il était idiot? Il me traînait vers un quartier où il y avait de hauts immeubles, il voulait vraiment que je l’attrape! Ou alors... Je le suivis en restant sur mes gardes. Alors que j'étais sur un toit, je le vis descendre de plus en plus, je commença à descendre aussi, m'aidant des rebords des fenêtres. Je dérangeais les gens mais c'était pour leur bien! Il fit un piqué et se posa avant de commença à courir. Je lâcha toute prise pour descendre plus vite -manière stupide!- en criant: -Tous le monde dégaaaaaage!!!!!! Mais y a toujours un con qui m'écoute pas, bien sur... J’atterris droit sur un crétin de mec stupide, on lui avait dit de se pousser pourtant! Je soupirai: -J'avais dit de dégager, idiot! Fis-je en me relevant.
HRP: Joli code Pour le lieu, on en avait discuté, non?
Terrain de chasse? feat A r i a <3
Elle m'était littéralement tombée dessus, tombée du ciel, comme un ange. C'était une toute jeune femme, sans doute avait elle quelques années de moins que moi. Elle avait le teint des japonaises, les yeux bleus clairs comme l'eau des sources, ses cheveux courts étaient d'une couleur bleutée rehaussée par une mèche rouge qui traversais la moitié de son visage. Elle avait l'air d'une femme de caractère, d'ailleurs elle m'engueulait déjà! Elle m'avait dit de dégager? Je n'avais rien entendu, moi! Ou bien je faisais la sourde oreille! Le jeune femme portait sur son dos un étui de guitare et étais vêtue d'une uniforme de lycéenne. Cela n'avait pas l'air d'être de son âge! ... Cosplay? J’espère que non, ce n'est pas mon genre de fille... Toujours était-il qu'on pouvait voir son ventre tant le haut était court. Je trouvais cela amusant. Elle ne serait pas facile à séduire, mais j'aimais les défis! Elle essaya de se relever, je ne pus la laisser fuir. Tendrement mais fermement, je l'agrippa par la taille, la serrant contre moi. -Vous pourriez au moins vous excuser, et me remercier, vous vous seriez sans doute fait mal si je ne vous avais pas attrapée! J'afficha un sourire satisfait. -Mais dites-moi, que peut bien faire une jeune femme si légèrement vêtue ici par ce temps? Vous n'avez pas peur d'attraper froid? Ou de tomber sur un pervers...
C'était foutu, foutu! Voilà que ma cible se barrait! Ce mec était-il son complice? Dans tous les cas, il allait s'avérer difficile de le rattraper, tant que je l'avais sous la main, je préférais m'occuper du complice pour désarmer l'hybride, ainsi je pourrais l'attraper en moins de temps qu'il n'en faut la prochaine fois! Mon génie m'effraie parfois! J'étais toujours coincée, il me maintenais par la taille, nous étions couchés sur le sol froid. Il y avait une musique étrange, une drôle d'atmosphère. Le lieu incitait au péché, mais je ne savais pas encore pourquoi. Voulant avant tout lui faire avouer, je faisais semblant de me débattre sans être capable de me défaire de lui, alors que je le pouvais parfaitement. -Lâche-moi crétin! Tu es complice avec cet hybride voleur! Avoue! Lâche-moi ou je te découpe en rondelles! Et puis quoi encore, le remercier! C'est là qu'il lança ce "que peut bien faire une jeune femme si légèrement vêtue ici par ce temps?" Ici? Où étions nous, déjà? Je jeta un furtif alentour. Ces lumières, ces drôles d'enseignes, c'était... La rue des hôtels! Et par nuit de pleine lune! Je rougissais à vue d'oeil, me défaisant de l'emprise de mon interlocuteur forcé, le plaquant contre un mur, ma lame luisante pointée devant moi en guise de protection. -Sale pervers! Ose approcher et je t'éventres!
Ce n'était pas une cible facile, elle m'avait d'abord accusé d'être le complice d'un hybride rebelle, puis elle s'était jetée hors de mes bras, se plaquant contre un mur, aussitôt qu'elle eut comprit où elle se trouvait! Elle rougissait, ce que c'était chou! Ce ne devait pas être une habituée des plaisirs de la chair, elle devait encore être pure, la pauvre! C'était mignon, vraiment! Mais c'était du gâchis, avoir un si joli corps, le laisser visible aux yeux de tous, et refuser de le donner. Trop d'injustice! Elle me menaçait. Son arme pointée vers moi. Une lame fine, rouge, brillante, avec une forme curieuse. Ce devait être une chasseuse! Sans être intimidé, je me leva, portant mes mains à hauteur de ma tête. -Vous faites fausse route, je ne suis pas un pervers. Mais comment peut-on résister face à une si belle créature, je vous le demande! Je ne suis qu'un homme, moi, et je me suis laissé tomber sous votre charme. Tout en prononçant ces mots, je m'approchais d'elle, pas après pas, doucement, discrètement. Jusqu'à presque pouvoir caresser son visage du bout de mes doigts.
Mais c'est quoi ce bordel?! En avançant vers moi, il essayait de me convaincre que je me trompais. Que je faisais fausse route, il disait qu'il n'était pas un pervers, qu'il n'avait pas pu résister à mon charme, qu'il était tombé amoureux de moi, il n'était qu'un homme. Mais comment croire un type pareil, dans un lieu pareil?! Qu'il soit physiquement attrayant, je m'en... Moquais! Enfin je croyais. Il ne m'attirait pas! Je m'en moquais! Je voulais poursuivre ma cible, même en sachant qu'avec ses ailes je ne pourrais jamais le rattraper. Qu'est-ce qu'il allait me faire? Je ne savais pas quoi en penser, mais je savais que je pouvais me défendre quoi qu'il arrive. Il était à présent si proche qu'il pouvait presque me toucher. Je plaça mon arme entre lui et moi, signe que j'avais l'avantage si il tentait quoi que ce soit: en tant que chasseuse je n'étais pas habilitée à blesser volontairement un humain sans preuve qu'il fut dangereux pour moi. -Il y a des filles avec lesquelles ça marche, ce petit numéro? T'es une entrave à ma quête, je pourrai te tuer maintenant, alors recule! Tout de suite!
Me tuer? Une entrave à sa quête? Ou là! Elle va loin, la petite, mais elle ne m'aura pas avec ça. J'ai décidé que ce serai elle, alors ce sera elle! Je fis un pas de plus en avant, la distance entre moi et sa lame n'était plus "raisonnable", mais je m'en fichais! Cela faisait partie de mon plan! La lame me touchait presque, je me mettais moi-même en danger: un moyen simple de lui assurer de ma sincérité! Un menteur serait-il prêt à mourir en telle situation... En l'occurrence, un petit peu! Mais je ne mentais pas vraiment, je ne lui voulais pas de mal, bien au contraire. Voilà, j'étais à bonne distance, je caressa doucement son visage d'une main. Sa peau était vraiment douce, elle n'avait pourtant pas l'allure de ces filles coquettes qui enchaînent les soins de la peau. Elle semblait plus naturelle que ça. D'une voix posée, je donna pour réponse: -Je suis sincère, tue moi si tu veux... Je mourrais heureux après t'avoir volé ce baiser. A ces mots, je laissa mes lèvres rejoindre les siennes, sans même lui demander son autorisation. Elle ne me tuerai pas, une fille qui rougit comme une vierge effarouchée en voyant une enseigne de love-hôtel ne peux décemment tuer un homme sans éprouver de ressenti quelconque.
Je te déteste!! Meurs, disparais! Va voir ailleurs si j'y suis! Mais je ne pouvais décemment pas crier de la sorte... Il me rendait dingue, ce type! Déjà il s'était permis de me retenir et à cause de lui j'allais rater ma cible et tous le monde allait se foutre de moi au boulot... Ils allaient tous dire que je ne vaux rien et que j'aurai mieux fait de ne pas faire la maline sur le coup et laisser les hybrides volants aux snipers... Et puis si je leur disais qu'il m'avait piégé en me traînant dans la rue de love-hôtel, j'allais passer pour une petite fille innocente... Déjà qu'on me charriait pour ma taille ou encore mon âge... Assez! Mais, non content de me mettre la honte auprès de mes collègues chasseurs, il s'était permis de me draguer ouvertement en profitant de ma situation et maintenant... Maintenant il allait contre mes avertissements et me volait mon premier baiser... Si il n'était pas encore mort, cela allait venir! Tuer un humain en public? Il y a un petit problème avec ça... Mais je dirais que c'était un complice de l'hybride et ça passera comme une lettre à la poste! Je rougissais à vue d’œil et repoussait l'homme de toute les forces qu'un chasseur d'hybride en danger peut témoigner. Je mis à nouveau ma lame devant moi. -Tu l'auras voulu, tu compteras parmi les dégâts collatéraux de cette mission!
La pauvre petite, quand même. Mon charme devait la troubler. Peu après que je l'aie embrassée de force, la jeune fille m'avait repoussée de toutes ses forces -et il fallait avouer qu'elle avait une sacrée poigne pour une enfant!- et avait pointé son arme vers moi en rougissant. La couleur de son visage s'approchait tant de l'écarlate que j'eux cru voir de la fumée sortir de tous les orifices de son visage et un bruit de vieille bouilloire s'en suivre. Rien que pour cette vue, j'aurai vendu mon âme au diable! Elle se préparait sans doute à se ruer sur moi. Je devais me hâter de trouver quelque chose à dire pour l'en empêcher. Je ricanais tout en repoussant mes cheveux en arrière: -Ce serai vraiment dommage pour toi, tu passerais à coté des infos dont je dispose sur l'entrée de la ville souterraine. Jouer de cela était vraiment une stratégie fourbe. Bien sûr, je me souvenais de la position d'une des entrées mais les hybrides s'échapperaient par une autre si les chasseurs tentaient de passer. Qui plus est, ce chantage avait quelque chose de malsain qui me donnait l'air de proxénète. Je m'approchais à nouveau d'elle, contournant l'arme pour l'attraper par la taille. -Je pourrai te donner ces informations, mais je ne voudrais pas que quelqu'un entende.
L'entrée de quoi?!! Pouvais-je laisser passer une information pareille? Les chasseurs venaient tout juste de commencer à soupçonner l'existence d'une cité sous la nôtre et de la croire capable d'abriter nos opposants: les hybrides rebelles. Ce type confirmait cette thèse et, de plus, m'assurais qu'il en connaissait l'entrée! Je ne me posais pas la question du pourquoi ni du comment, je ne pouvais que désirer ces informations le plus fortement du monde. Il me les fallait! Je n'agissais plus pour ma fierté personnelle, c'était mon désir de vengeance et cet espoir de revoir ma soeur qui me faisait bouger. Si il connaissait l'entrée, c'était qu'il y était déjà allé! Si il était revenu vivant, Hitomi devait l'être! Hitomi, je voulais tant la revoir, la serrer dans mes bras et nous pourrions vivre ensemble comme avant. J'étais prête à tout pour qu'il me le dise. Avec son air le plus malsain, il me faisait comprendre que je devais trouver un endroit pour parler sans être entendu. Je compris tout de suite où il voulait en venir et de toute façon je n'avais pas le choix: je ne pourrais pas le traîner bien loin. Cet endroit fera l'affaire. Je rangeais mon arme dans son étuis et me saisissais du bras de mon interlocuteur pour le tirer sans la moindre délicatesse vers l'intérieur d'un des hôtels. Je me fis un peu moins sure de moi une fois entrée et demanda une chambre, puis je continuai de le tirer à travers les couloirs. Gardant mon calme, j'essayais de ne pas avoir l'air gênée par les bruits qui traversaient les mûrs et laissaient sous-entendre les activités des occupants des chambres... Qui ne devaient pas être en train de faire un monopoly! J'entrais finalement dans la chambre dont on m'avait donné la clé et m'asseyais sur un fauteuil qui se trouvait dans le coin de la pièce, avec une certaine gêne lorsque je songeais que des gens avaient déjà du copuler là où je me trouvais assise. -Dis moi tout, et ne crois pas que tu es en sécurité: nous sommes seuls, je peux te tuer quand je veux.
Je n'avais pas eus le temps de comprendre: la jolie chasseuse d'hybride attrapait mon poignet et me tirait à l'intérieur d'un hôtel, comme ça, sans prévenir. Une fois entrée, elle bafouilla pour demander une chambre, c'était chou! Elle était vraiment craquante quand elle était gênée! Me tenant toujours par le poignet et m'entraînait dans les couloirs avec force tout en étant un peu tremblante, comme si elle ne voulait pas se retrouver seule ici! J'essayais d'entrevoir son visage, elle était intimidée par les sons provenant des chambres et que nous pouvions entendre à travers les portes. J'eus un rire étouffé, ce qu'elle était innocente! Il fallait s'y attendre, à ce genre de chose, quand on rentre dans un love-hôtel! Mais bien sûr, elle avait foncé tête baissée pour obtenir son information! J'aimais bien cette fille, je voulais lui réserver une place différente que celle de "coup d'un soir", elle me plaisait plus que cela. Ce petit côté "bûcheron" qu'elle devait sans doute à son travail, ses allures de garçon manqué qui cache le soin qu'elle apporte à sa personne, son attitude rebelle qui vole en morceaux dés que l'on aborde des sujets affectifs ou charnels, il ne me plaisait décidément pas que sur le plan physique. Nous étions entrés dans la chambre, elle se laissait tomber dans un fauteuil, dans le coin de la chambre. A son air je pensais qu'elle avait songé comme moi à ce que des couples avaient pu faire là où elle venait de poser ses fesses. Sauf que moi, ça me faisait rire. Je repoussais mes cheveux en arrière et claquait la porte derrière moi. -Tu veux savoir? Ils m'ont capturés et tenu prisonnier pendant des années. Ils sont encore plus cinglés que nous ne le sommes. Fis-je en m'approchant d'elle, je caressais son visage d'une main. Tu ne sauras jamais me faire subir pareille douleur que celle qu'ils m'ont fait endurer, et si tu vas là-bas ils feront des cicatrices sur ce joli minois. Décidé à passer à l'action, j'allais sans prévenir l'embrasser dans le cou. -Détends-toi, je te dirais tout, laisse moi y gagner quelque chose moi aussi...
Tu tiens pas à la vie, toi! J'étais mal à l'aise dans cet endroit et le curieux personnage en profitait. Il semblait complètement se jouer de moi, il y avait de quoi puisqu'il avait compris mon point faible tout simplement! J'étais en position de faiblesse, au fond, même si j'avais mon arme et prétendait l'air sure de moi être encore capable de m'en servir. Si j'étais si gênée, peu être ne pouvais-je pas complètement résister à son charme. Voyais-je juste en cet homme un pervers profiteur qui veux me conduire à ma perte? N'y avait-il pas une autre énergie qui se dégageait de lui lorsque ses yeux bleus plongeaient dans les miens? Je ne pouvais pas le dire. Il repoussait d'une main son épaisse masse capillaire, dégageant complètement ses yeux libres de me lancer des regards déstabilisants. Sa voix avait tout à coup changée, un ton plus grâve, un air plus sérieux, et pourtant il semblait toujours plaisanter. Il prenait tout à la légère. Le fait d'avoir été prisonnier, ce qu'il me racontait, c'était comme si il s'en moquait alors qu'il avait du atrocement souffrir. Je m'évadais ailleurs et pensais à ma pauvre Hitomi. J’espérais qu'elle ne souffrait pas, mais rien n'était moins sur. "si tu vas là-bas ils feront des cicatrices sur ce joli minois." disait-il, mais je devais pourtant y aller. Et j'irais. Il profitait que je pensais à autre chose pour venir embrasser mon cou. A la seconde même, je revins à moi et le repoussa fortement. Je me levais et usais une nouvelle fois de ma force et de l'effet de surprise pour le faire tomber sur le lit. L'idée me rebutait mais je me plaçais à cheval sur lui pour l'immobiliser. -Tu me sous-estimes! Ne joue pas avec ta vie et dis moi où est l'entrée. Je dois m'y rendre, j'irais, même si pour ça je dois prendre des vies!
Ah, elle est si jolie lorsque qu'elle s'énerve et que ses joues se tintent subitement d'un rouge écarlate plein de vie. Mon petit coeur allait sans doute défaillir si elle continuait de me malmener ainsi! ♥ Quel adorable petite chose! Une petite chose qui mettait sans cesse plus de forces à me repousser continuellement. A présent, elle me poussait sur le lit pour m'immobiliser en me pressant de lui dire où était l'entrée. Bien, alors, qu'elle aille se tuer si cela l'enchante, mais qu'elle me laisse d'abord sa virginité! Nom d'un chien! Quoi que, ce qu'elle disait était bien plus intéressant que n'importe quelle orgie. Moi qui avait juré de me plus me mêler des affaires liées aux hybrides rebelles, me voilà bien! Je vais devoir m'y replonger au moins jusqu'au genou pour qu'elle me donne d'elle-même ne serait-ce qu'un baiser. La faire tomber amoureuse de moi, voilà un défi qui allait me passionner un moment. Le jeu commençait tout de suite! L'acharnement qu'elle mettait à vouloir se rendre en ces lieux effrayants était incroyable. Il n'y allait sans doute pas pour faire du tourisme! Je compris. Je savais peu être tout ce qu'elle voulait entendre: -D'accord, je ne te touche plus. Je ne peux décemment pas te demander cela dans une situation aussi sérieuse! Tu cherches quelqu'un n'est-ce pas? Un autre chasseur aurait gardé patience, monté une équipe, un plan détaillé. Toi tu es prête à te salir les mains seule et à risquer ta vie. Il y a quelqu'un en dessous qui t'attend, c'est ça? Et le coup de grâce... -Je me souviens d'une petite fille qui te ressemblait beaucoup. Elle avait de longs cheveux couleur de la nuit, comme toi. Elle me parlait de sa grande soeur, souvent. C'est toi. J'ai raison?
Le début d'un espoir... Voilà ce qui naissait au plus profond de mon cœur. En voyant l'état dans lequel j'étais, ce mystérieux pervers avait décidé de cesser ses avances. Il m'assurait qu'il ne pouvait pas de demander de telles choses alors que la situation était on ne peut plus sérieuse. L'homme aux cheveux bleus enchaînait sur ses suppositions. Il avait deviné avec beaucoup de facilité que je cherchais quelqu'un. C'était décidément un homme fort perspicace, ou alors il lisait en moi comme dans un livre. Je ne comprenais pas d'où il pouvait sortir ses informations. Il m'expliquait qu'un autre chasseur aurait cherché à monter un plan, que j'étais trop précipitée pour quelqu'un qui n'avait rien de plus que de la tune et de la notoriété à y gagner. Le plus étonnant, c'était qu'il était parvenu à me donner la description d'un personne. Une petite fille dotée de longs cheveux bleus nuits semblables aux miens. -Hitomi! M'écriais-je. -Tu as vu Hitomi?! Dis-moi où elle-est! Comment elle va?! Je dois absolument aller là-bas! Je les abattrais tous, ces abominations qui m'ont... Qui m'ont pris... Ma petite soeur... Peu à peu, ma voix se faisait plus faible et des larmes couvraient mon visage. Depuis dés années je n'avais jamais laissé la moindre émotion me gêner, et mes nerfs avaient finis par lâcher, devant un inconnu à mon grand désarroi.
Je ne m'étais pas trompé en affirmant que la petite fille que j'avais rencontrée lors de mon séjour peu réjouissant dans la ville souterraine était bien la soeur de la jeune chasseuse qui se trouvait actuellement à mes côtés. Celle-ci l'avait très vite reconnue dans la brève description que j'en avais faite. Elle réagissais très rapidement et se hâtait de me demander d'avantage de détails. Je ne pouvais arrêter son flot de parole. Alors cette enfant s'appelait Hitomi? Je ne lui avais jamais demandé son nom, nous n'avions eu que des échanges très brefs et je ne savais que très peu de choses sur cette petite, si ce n'était qu'elle était traitée de façon très spéciale. Comment elle allait? Je supposais que tout allait bien pour elle, comme lorsque je suis parti... Aller là-bas et tuer tous le monde? Impossible. Elle devait le savoir, d'ailleurs, et, graduellement, elle finissait par perdre sa force, sa vitalité, et fondre en larmes. Elle était touchante, en réalité, je me sentais triste en la voyant ainsi. Et pourtant d'ordinaire personne ne me laissait d'états d'âme! La réconforter était aussi une bonne façon de me rapprocher d'elle. Je la pris délicatement dans mes bras. -Elle va bien, ne t'inquiète pas, et elle ne craint rien. Il semblerait que les rebelles la considèrent comme une des leurs, ils ne lui feront pas de mal. Nous allons monter un plan, comme il se doit, et tu pourras la revoir. Je te promets. Tu peux pleurer autant que tu veux, si ça te soulage...
-Je ne veux pas attendre! Je ne veux plus attendre! Hitomi... Je veux la prendre à nouveau dans mes bras... Mon père... Il a dit que je devais la protéger... Et... J'ai échoué... Hitomi... Hito...Mi... Je perdais complètement le contrôle de mon esprit, tout était embrumé. Je criais, je pleurais, je reniflais minablement, mes pensées se perdaient comme mes paroles perdaient leur sens. Je n'avais plus parlé de mes parents depuis le jour de leur mort. On avait rien pu retrouver d'eux, mais je savais qu'ils n'étaient plus. Je n'avais plus d'espoir les concernant, leurs tombes vides n'étaient que symbole. Hitomi, elle, j'avais toujours su qu'elle était en vie. J'étais devenue chasseuse pour la retrouver, mon désir de vengeance n'était qu'un prétexte. Je m'accrochais à sa chemise, tapais du poing contre son torse en signe de rage, du peu de force que je pouvais encore témoigner. Les larmes roulaient sur mon visage et allait se perdre dans mes cheveux ou sur mes vêtements. Les forces me quittaient à nouveau, comme si la tempête était finie. Je répétais encore ce même nom, encore et encore, jusqu'à ne plus pouvoir articuler la moindre syllabe. Mes yeux, ma tête, tout me faisait mal, mais mes larmes continuaient de couler, comme si celles que j'avais retenues depuis toutes ces années s'étaient accumulées et se pressaient maintenant vers la sortie. Peu à peu, je me calmais et finissais par m'assoupir dans ses bras.
Ici et maintenant, elle n'était plus qu'une gamine perdue qui pleurait toutes les larmes de son corps, une rivière s'écoulait de ses yeux, ses propos ne tenaient plus debout. Je la laissais me crier dessus, me frapper, je la tenais juste dans mes bras pour lui donner ma chaleur humaine. Je n'en avais que faire que ma chemise soit trempée. Doucement, je caressais ses cheveux courts en bataille. Elle avait beau froncer les sourcils et se donner l'air d'un garçon, elle était douce et sensible dans le fond. Je voulais voir cela plus attentivement, je voulais la voir féminine malgré tous ses efforts pour s'imposer sans ce monde d'hommes qu'était celui de la Guilde des chasseurs. Je sentais ses coups se faire de plus en plus faibles, elle ne criait plus et parvenait de moins en moins à s'accrocher à ma chemise. Je laissais le temps passer et emporter son chagrin avec lui. Doucement. Je constatais au bout d'un moment qu'elle ne bougeait plus. Elle s'était endormie. Cette fille, elle était comme un enfant qui pique une colère. Elle criait, elle pleurait, elle était intenable, puis elle finissait par écouler toute son énergie et le calme revenait. Délicatement, je la portais pour m'allonger soigneusement sur le lit. Ma petite furie était bien calme à présent! Ses yeux étaient encore mouillés. Je m'osais à déposer un baiser sur son front puis allait m'asseoir dans le fauteuil en attendant son réveil.
Qu'est-ce que j'ai fait...?! Mes yeux s'ouvraient doucement, je les frottais d'une main, l'air encore dans un autre monde. Que c'était-il passé? Je ne me souvenais pas de tout, seulement de quelques bribes qui me revenaient peu à peu. Qu'est-ce que j'avais fait pour me retrouver dormant dans un lit qui n'était pas le mien? Ah oui! Le pervers! Ne me dites pas que j'ai...? Mes souvenirs vinrent me rassurer... Ou m'inquiéter encore plus. C'est vrai, il m'avait donné des informations sur la "ville souterraine" et sur Hitomi. Et moi, j'avais fondu en larmes comme une vulgaire larve! Je me faisais pitié, parfois... Qu'est-ce que je devais dire, maintenant? J'avais perdu tout mon sérieux et ma crédibilité. Je remettais mon col en place. -T'as intérêt à rien m'avoir fait de louche pendant que je dormais! Je n'avais pas réfléchi avant de dire ça. J'attrapais mon étuis de guitare contenant mon arme -c'était toujours plus discret qu'un fourreau, je ne suis pas stupide-. L'homme était assis sur le même fauteuil que tout à l'heure, il n'y avait pas de bruit dans la pièce. Je regardais le réveil qui se trouvait à côté du lit. Il commençait à se faire tard, je ne trouverai sans doute plus grand chose à chasser dans les rues... Enfin, plus que du menu fretin. -Je dois retourner bosser, je reviendrai vers toi quand j'aurai monté une équipe d'expédition. Tu vas sans doute avoir la sympathie de me donner tes coordonnées. ...A moins que tu veuilles y perdre quelques organes...
Je commençais à m'ennuyer ferme, j'avais l'habitude de pratiques plus distrayantes en ce genre de lieux et somnoler sur un fauteuil n'était pas chose que j'aimais à faire dans un love-hôtel... Les bruits provenant de la chambre d'à coté m'empêchaient de sombrer dans le sommeil. J'observais silencieusement la jeune femme qui dormait près de moi. Elle n'avait plus l'air aussi redoutable, lorsqu'elle était endormie: elle semblait tellement mignonne et sensible! Ses vêtements se froissaient au moindre de ses mouvements. Elle respirait paisiblement, et chacune de ses expirations faisait voler la même de cheveux qui tombait sur son visage. Certes elle était plus jeune que moi, c'était presque une gamine si il s'agissait de nous comparer... Mais que voulez-vous? Elle m'attirait. Doucement, son corps se mettait en mouvement. Lentement, elle se redressait en se frottant les yeux. De toute évidence, elle était réveillée... Et pas de très bonne humeur. En me voyant, elle me lança un "T'as intérêt à rien m'avoir fait de louche pendant que je dormais!" violent et froid. Je pris mon air offusqué. Comme un éclair, elle récupérait toutes ses affaires pour se préparer à partir. Elle avait cette façon agressive de me "demander" mes coordonnées. Je sortais de ma poche ma carte de visite et lui glissait entre les doigts tout en le présentant: -Mon nom est Rei Hiwatari. J'espère que nous nous reverrons bientôt, princesse.
P-Princesse?!!! Je rougissais à vue d’œil en l'entendant m'appeler ainsi. Moi? Une princesse? Je tenais plus du prince valeureux et plein de virilité! Au travail ou avec mes rares connaissances, jamais on ne m'avait traité comme une femme, alors encore moins comme une princesse! Je grognais pour montrer mon mécontentement. -C'est seulement pour le boulot! ... Et ne m'appelle pas "princesse"!! C'est "Aria", et je pense que tu t'en doutais. Mon nom était plutôt connu, il devait savoir qui j'étais, mais cela l'amusait de me mettre mal à l'aise! Ce que je pouvais détester cet homme! Je songeais que sortir par la porte à ses cotés serait louche et que m'enfuir seule le serait d'autant plus. Comme une sauvage que j'étais, je décidais donc d'emprunter ma sortie de secours préférée: la fenêtre. Tout en l'ouvrant, je glissais à l'affreux un "démerde toi pour payer la chambre!" doublé d'un clin d’œil. Il m'avait bien enquiquiné, c'était à mon tour de lui faire payer la monnaie de sa pièce! Cela lui apprendra! Je m’éclipsais et le laissais sans me poser plus de questions.
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Pour le lieu, on en avait discuté, non?