HONEY ► Sweetness, cuteness, and black metal | END.

Alors tu veux savoir des trucs à propos de ma vie? D'accord, mais y a pas grand chose à raconter tu sais. Je suis née dans le Maryland, ma mère et ma tante tenaient une épicerie dans une petite ville. Ça commence un peu comme un vieux film de Noël hein? J'ai un grand frère qui s'appelle Bernie, il est agent immobilier et directeur de sa propre agence. Il a "mieux réussi que moi" et adore me le notifier à chaque repas de famille... Mais c'est quand même lui qui m'a trouvé ce super appart alors je me plaint pas! J'avais huit ans quand on a quitté notre petit trou paumé d'Amérique pour aller s'installer à Nekaï. Ma mère et moi avons un truc en commun, c'est cette fâcheuse habitude de tomber amoureuse beaucoup trop facilement. Elle avait rencontré un mec, un touriste, et elle a tout plaqué pour le suivre. A l'école, ça a pas été facile au début: bien que l'anglais soit langue officielle au même titre que le japonais, cette dernière était plus répandu que l'anglais... Surtout chez les enfants! J'ai longtemps mélangé les deux langues, et ça m'arrive encore un peu maintenant... Mais surtout quand il s'agit de jurer! Tout le monde ou presque comprend ce que je dis, maintenant, mais à l'époque les autres enfants se moquaient. Vous voulez rire? Le type que ma mère avait suivi ici s'était bien gardé de lui dire qu'il était marié et avait trois gosses. Elle l'a découvert au bout de quelques mois. Mais elle avait trouvé du réconfort auprès du patron du café dans lequel elle avait commencé à bosser.
A part ce coeur d'artichaut, ma mère n'avait pas vraiment de défaut. On a grandi dans un foyer aimant, avec des valeurs et on a jamais manqué de rien. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre cette distinction "humain/hybride", pour moi tout le monde était à la même échelle. Cela s'est confirmé avec l'âge. En grandissant je n'ai pas manqué d'occasion de comprendre qu'il y avait des cons partout. Du coup j'ai décidé d'aimer tout le monde pareil, de donner sa chance à chacun, et à chacun de la perdre de la façon qui lui convient le mieux! J'aime les gens. Autant que j'aime les gâteaux. D'ailleurs j'ai su très jeune ce que je voulais faire dans la vie. Je me suis formée à la pâtisserie et, une fois mon diplôme en poche, j'ai commencé à frapper aux portes avec mon CV vide mais joliment décoré.
Mon surnom, "Bee", il vient de là. Le jour où j'ai postulé dans la boutique où je travaille actuellement. Je savais que le magasin appartenait à un homme dont le frère était apiculteur, et qu'ils étaient connus pour proposer des gâteaux à base de miel. "Honey", c'est mon nom! Je prenais ça comme un signe! Je venais d'acheter un joli pull avec une abeille dessinée dessus. Je l'avais mit en pensant que l'humour me permettrait peu être d'avoir le poste! On m'a appelé comme ça dés mon premier jour, et depuis c'est toujours le cas.
Quand j'ai décidé de quitter la maison de ma mère, mon frère s'est empressé de me trouver un appartement parce qu'il disait que je risquais de me retrouver dans un coin craignos dans un immeuble insalubre si il ne m'aidait pas. Il m'a toujours trop couvé, mais on ne peut pas lui en vouloir... Il est vrai que je suis tête en l'air! Je me suis rapidement entendu avec mes voisins, je les connais tous, j'apporte des gâteaux à la vieille dame du premier et mon voisin de pallier m'offre des plats cuisinés, c'est un apprenti cuistot alors il dit que ça lui fait de l'entraînement. Ils m'aiment bien, tous: je rentre pas tard, je ne fais pas de bruit, je suis gentille avec eux... Y a pas de raison que ça se passe mal!
Un peu après avoir emménagé, je me souviens, c'était un jour de pluie, je me promenais et j'ai trouvé un petit chat dans un carton. Je dis petit mais il pesait déjà son poids, l'animal! Il était tout seul et sur le carton était écrit tout de travers "Puppycats". J'ai décidé que ce serait son nom le temps de lui en trouver un autre et je l'ai adopté. Ca fait plusieurs mois, et il s'appelle toujours comme ça. Je suis bien le genre à remettre les choses à plus tard.