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Utsukushi Neko Sekai
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[RP Neko/Maitre ;; Min. 200 mots ;; H/Ya/Yu autorisé (avec modération ♥)]
Cette semaine, Kami avait passé quelques jours dans la ville du dessous. Même un hybride aussi « occupé » que lui avait besoin de quelques vacances apparemment. Il s’y était rendu avant tout pour montrer à quelques connaissances qu’il était encore en vie, même si cela ne l’enchantait pas entièrement. On lui ressortait toujours le même discours sur les humains mal intentionnés, les dangers de la ville et pleins d’autres trucs dans le genre. Son entourage n’était pas rassuré de le voir passer autant de temps là-haut.
De retour à la surface, il portait un T-shirt rouge uni enfin à sa taille et un jean des plus classiques qu’il avait hérité durant son petit séjour en bas. Après un réveil difficile, il passa une grande partie de la journée allongé dans le coin d’une ruelle. Normalement, il se baladait dans la ville pour passer le temps, mais ce coup-ci la paresse était plus forte. Entre deux réflexions, le blond réfléchissait à comment il allait se nourrir ce soir. La technique du pauvre hybride errant ne fonctionnait plus très bien ces derniers temps.
[…]
Fin d’après-midi, le voilà qui vagabondait à nouveau sans but. Il avançait lentement, en essayant de ne pas toucher les lignes des pavés sur le sol. Il s’imaginait seul au monde, ça l’amusait bien…Il finit par arriver devant une école primaire. Le large trottoir était majoritairement occupé par des humains. Manque de chance, la cloche venait de sonner un peu avant qu’il se pointe. Rapidement, les écoliers courraient vers leurs parents respectifs, dans un sentiment de délivrance plus ou moins prononcé. Ça criait et rigolait à tout va, une ambiance trop bruyante pour le chat. Qu’importe, il se faufila entre tout ce petit monde. Les adultes ne semblaient pas remarquer sa présence. Inversement, certains bambins ne pouvaient pas retenir leur curiosité. Entre ceux qui n’étaient pas encore habitués à l’existence des hybrides et ceux qui s’exclamaient « Regarde ! Y a un chat là ! », il devenait vite l’attraction du jour.
Il est seize heures pile. Dehors, la cloche de l'école retentit, devant les portes les parents se pressent pour retrouver leurs progénitures. Ils se poussent pour avoir les meilleures places: proches de la porte pour que leurs enfants ne les ratent pas, mais pas trop sinon ils ne pourront plus sortir de l'attroupement une fois leur bambin récupéré. Une scène que je vis tous les jours... Mais pas aujourd'hui. Cet après-midi, pas de tête rousse qui dépasse en hauteur de la foule compacte. J'ai honte de l'avouer, mais actuellement je dors. La nuit avait été longue: une commande à finir m'avait tenu éveillé longtemps et lorsqu'enfin je pensais pouvoir trouver les bras de Morphée ma petite Maya s'était réveillée d'un cauchemar horrible et avait eu besoin de toute mon attention. Ce matin, à peine la commande envoyée par la poste il fallait que j'en attaque une autre. En oubliant pas évidemment de poster mon strip de la semaine sur ce fameux site de doujinshi cochons qui me permettait de finir le mois avec quelques pièces en poche. Boulot, boulot, ... Et il y avait un peu plus d'une heure j'avais fini par m'écrouler de sommeil, la tête posée sur un dessin au fusain commandé par l'ancienne maîtresse de Maya. Ironie du sort! Même si je dormais, le temps continuait de s'écouler. Les enfants sortaient de l'école, cartables sur le dos, et allaient retrouver leurs parents dans un brouhaha généralisé. Enfin venait la classe de Maya, la petite fille avait remarqué rapidement que je n'étais pas devant l'école mais elle ne s'en inquiétait pas: j'étais souvent en retard mais finissais toujours par arriver! Les autres élèves de sa classe disparurent bien vite, la maîtresse semblait bien embêtée de devoir rester là à m'attendre. Maya savait bien qu'elle allait me passer un savon! Lui vint alors une idée de génie alors qu'elle repérait un neko perdu dans la foule des parents: un mensonge. Ce n'était pas très beau, mais c'était pour la bonne cause! - Oh! Attendez! C'est le nouveau neko de papa, là, il a du oublier de vous prévenir. Je l'ai pas vu tout de suite parce que... Il est plus petit que papa! Au revoir maîtresse! Cette femme devrait être plus attentive, mais là n'était pas la question. Avant qu'elle n'aie le temps de poser plus de question, Maya s'en allait en sautillant en direction du neko inconnu, ça irait: il avait l'air gentil et puis pas très malin aussi. En arrivant à sa hauteur, elle lui glissait discrètement à l'oreille: - J'te donne mon goûter si tu me suis, d'accord? Et encore une fois sans attendre de réponse elle attrapait sa main et le tirait en direction de la maison, continuant de jouer son parfait jeu d'actrice: - C'est par là, tu te souviens? Allez!
Très lentement, Kami progressait parmi le petit rassemblement d’adultes et d’enfants. La plupart commençaient déjà à quitter les lieux, ce qui rendait la navigation un peu plus fluide. En passant près des uns et des autres, il écoutait à moitié leurs discutions. Ça parlait d’un peu de tout, mais une bonne partie des mots étaient inconnus à Kami, certains sortant même de la bouche des plus jeunes que lui. Il y avait de quoi se poser des questions quand on comparait le vocabulaire d’un enfant à celui du blondinet. Il constatait que certains adultes avaient une attitude méfiante à son égard. Un simple hybride seul dans une foule semblait louche pour certains. Ce n’est pas comme s’il était en mesure de dérober le contenu de leurs poches et autres sacs à main en un claquement de doigt. Même si l’idée l’avait frôlé pendant une demi-seconde, il doutait fortement que le dénouement de ce plan soit en sa faveur.
Distrait par ses pensées, Kami ne remarqua pas de suite l’enfant qui se rapprochait de lui. Ce sont ses premières paroles qui attirèrent l’attention du neko. En se retournant, il aperçut cette petite tête rousse qui s’adressait directement à lui. Il n’eut pas le temps de l’observer, ni même de lui répondre, que la jeune fille l’entraînait par la main comme si de rien n’était…
« Hé !? » fut sa seule réaction au moment de cet étrange enlèvement.
Quelques questions germaient dans la tête du chat dorénavant plus confus que jamais. Tout d’abord, qui était cette gamine et pourquoi agissait-elle comme ça ? Même en étant très mauvais en interactions sociales, Kami pensait au moins que l’on s’introduisait aux autres de manière plus posée, avec son nom. N’ayant aucune idée du plan ingénieux que la petite avait monté. Il se contenta de la suivre en se laissant guider vers l’endroit qu’il était supposé connaître. Serait-ce une possible reconversion professionnelle pour Kami en tant que baby-sitter…difficile à envisager. Il attendit d’être assez éloigné de l’école pour prendre la parole :
« Pourquoi t’fais ça ?…T’es qui ? »
Il venait de battre son record de mots employés dans une seule phrase pour ce mois-ci. Le ton de sa voix était cependant bien monotone. Il était quand même curieux de savoir ce qu’elle avait cherché à faire. Elle n’était pas supposée repartir avec un adulte comme la plupart des autres enfants ? D’ailleurs, ultime question…c’est quoi un « goûter » ?
Maya était fière de sa trouvaille: grâce à elle, papa n'aurait pas d'ennui! En effet, il se faisait de plus en plus courant que je rate l'heure de la sortie de l'école car je travaillais trop... Il fallait bien faire bouillir la marmite! La petite tête rousse savait bien que ce n'était pas de gaieté de coeur et surtout elle savait que j'aurai des problèmes si cela continuait ainsi, aussi avait-elle aujourd'hui inventé ce mensonge pour me sauver la peau. Entendre la maîtresse dire que je n'étais pas suffisamment responsable pour élever un enfant à chaque occasion devait lui faire de la peine... J'étais tellement désolé... Mais que pouvais-je faire? Je devais nous nourrir et payer le loyer, en ce moment c'était particulièrement difficile et j'étais seul pour gérer cette situation. D'un pas enjoué, Maya s'éloignait de l'école. Elle lançait de discrets regards derrière elle, attendant que la maîtresse s'en aille ou qu'elle soit assez loin pour ne plus l'entendre. Voilà, c'était le moment de donner des explications à ce pauvre neko qui avait l'air tout sonné après s'être littéralement fait kidnapper par une petite fille beaucoup trop enthousiaste! D'ailleurs, le voilà déjà qui bredouillait une question. - J'm'appelle Maya! Désolée de t'avoir entraîné sans te demander la permission! Si j'avais été là, j'aurai dit à ma fille de ne pas tutoyer les gens qu'elle ne connaissait pas... Mon papa a des soucis avec son travail alors des fois il est en retard à l'école. Je ne veux pas qu'il aie de problèmes alors j'ai menti! Tu as été super, la maîtresse y a vu que du feu! Comme promis, je te donne mon goûter quand on arrive à la maison, tu as de la chance en plus parce qu'aujourd'hui c'est du gâteau au chocolat! Tout en expliquant la situation, Maya reprenait sa route. Il faudrait sans doute que je lui refasse la leçon sur le fait qu'il est dangereux de se promener seule quand on a que sept ans et qu'il ne faut pas parler aux inconnus et encore moins les ramener à la maison! ... Mais, pour cette fois, je n'étais encore au courant de rien!
L’école ne devint plus qu’un mauvais souvenir une fois le premier coin de rue passé, du moins jusqu’au lendemain matin. Kami continuait de suivre la petite fille qui avait vaillamment quitté les lieux avec le premier inconnu. Personne n’avait réagi à cette situation anormale, ce qui représentait un bon point. Il devait compter sur cette petite tête rousse pour continuer de jouer la comédie. Tout ça lui rappelait un peu sa dernière mésaventure au supermarché. Une jeune femme l’avait tiré d’un beau pétrin. Pour le coup il aurait eu quelques problèmes si elle n’était pas intervenue.
Kami reçut finalement les réponses à ses dernières interrogations. Il attrapa au vol les mots clés du petit monologue de son interlocutrice. Le chat fut d’abord surpris en apprenant qu’elle avait fait ça pour éviter des ennuis à son père. Quelque part, il trouvait ça touchant de voir ce que Maya avait fait pour lui. Même si c’était elle qui risquait de se faire gronder s’il apprenait l’histoire. Concernant, le passage où la maîtresse n’y voyait que du feu… Kami était trop premier malgré lui pour comprendre cette phrase. Par contre, le gâteau au chocolat passa tout de suite mieux. Lui qui se posait la question de ce qu’il allait pouvoir manger ce soir… il mit vite de côté cette pensée, il ne comptait pas s’incruster chez des gens qu’il ne connaissait pas. Lorsque Maya finit sa dernière phrase, il poursuivit le dialogue aussitôt :
« M’appelle Kami » dit-il calmement.
La suite du dialogue se ponctua par un gros vide. Normalement il tombait à court de chose à dire après ça, mais aujourd’hui était différent. Il avait des doutes sur la manière avec laquelle le père de Maya allait accueillir un invité surprise. Kami pensait que la petite scène allait s’arrêter après l’école. Pourtant, elle semblait déterminée à l’inviter chez elle sans l’autorisation de ses parents. Il fallait vite que le chat intervienne sur ce point. Il posa son regard sur elle avant de reprendre la parole avec un air hésitant :
« Et ta famille ?...ç’dérange pas ? »
Il ne voulait en aucun cas déranger. D’abord pour une question de politesse et ensuite car il ne savait pas si son entourage le prendrait bien.
[hrp: Vraiment désolé pour l'attente, j'espère que ma réponse suffit quand même car l'inspi est pas franchement là .w.]
Après ce qui pourrait s'apparenter à un kidnapping inversé, Maya marchait fièrement dans les rues en guidant l'hybride inconnu en direction de sa maison. Elle savait que son papa n'était pas d'accord pour qu'elle y amène des gens qu'elle ne connaissait pas, mais maintenant qu'elle avait demandé son nom à l'hybride elle trouvait cela suffisant pour le retirer de la liste des inconnus! Il n'était pas très bavard, décidément, mais c'était loin d'être le cas de la petite fille! Elle fredonnait joyeusement la dernière chanson qu'elle avait apprise à l'école tout en marchant. Un blanc s'installait après que l'hybride ai répondu que son nom était Kami. Maya savait ce que cela voulait dire et elle le prenait comme un signe. Plus tard, l'hybride demandait à la rouquine si elle était sure que sa famille était d'accord... Je me demande bien comment j'aurai réagi si j'avais été témoin de sa réponse: - Papa est gentil, il sera d'accord! Et de toute façon il sera bien trop occupé à s'excuser de m'avoir oublié pour m'en vouloir! Sale petite... Elle avait raison en plus! Ma fille était un vrai petit génie. - T'en fais pas, y aura pas de soucis parce que tu es un hybride. Rajoutait-elle. Ma maman aussi c'était une hybride, je l'ai vue sur les photos. Maya ne savait pas grand chose sur sa maman, elle ne posait pas beaucoup de questions à ce sujet et j'attendais qu'elle demande car je ne voulais pas lui dire des choses qu'elle n'était pas prête à entendre. Toutefois les attributs hybrides de sa mère étaient particulièrement difficiles à cacher, Maya n'avait pas eu trop de mal à deviner la suite... C'était une enfant intelligente, elle ne tenait pas cela de moi en tout cas! - Eh au fait, tu as une maison, toi? Tu vis loin d'ici? Demandait-elle sans la moindre gêne alors qu'elle arrivait à quelques pas de chez nous. Une fois devant la maison, elle se rendit compte qu'elle était incapable d'ouvrir la porte d'entrée puisqu'elle n'avait pas la clé. Elle s'étirait autant qu'elle pouvait mais ne parvenait pas à atteindre le bouton de la sonnette. Elle devrait compter sur son petit camarade pour l'aider, pour ça aussi.
La destination n’était plus très loin. Kami se contentait d’acquiescer silencieusement de temps à autre aux paroles de la petite tête rousse. Il eut un certain soulagement en apprenant que la potentielle personne qu’il allait rencontrer n’était pas agressive. Kami sera dans tous les cas fixé quand il verra la tête que fera le père de Maya en voyant un inconnu à sa porte.
Ce que finit par dire l’enfant au sujet de sa mère hybride l’intriguait. Une mère hybride et un père humain, quel drôle de combinaison. Dans un éclair de génie, Kami compris qu’elle n’était pas tout à fait comme les autres enfants qui étaient sortis de cette école. Le ton innocent qu’elle employait montrait qu’elle n’avait pas encore tout à fait réalisé ça.
Ce fut finalement à son tour de prendre la parole, concernant l’endroit où il logeait. Il fallait bien que la discussion arrive à ce point à un moment ou un autre. Son esprit se mit à chercher une réponse qui suffirait à répondre aux deux interrogations en même temps. Compliqué de situer où l’on vivait par rapport à la maison de la petite quand c’était à la fois partout et nulle part.
« Non…vie en rue » répondit-il incertain, comme s’il lui-même était conscient d’avoir fait dix fautes de grammaire dans cette toute petite phrase.
Peu après, ils arrivaient à leur destination. Il fallut quelques temps à l’hybride pour connecter deux de ses neurones et comprendre que Maya essayait d’appuyer sur une sorte de bouton. Bon citoyen comme il était, il commanda à une de ses mains d’aller presser du bout des doigts la sonnette. Une douce mélodie se mit à retenir faiblement depuis l’intérieur de la maison. Malgré son regard vide, un sentiment d’incertitude se cachait derrière ses yeux. Comme s’il appréhendait la future et imminente rencontre qui allait avoir lieu. Pourtant il resta immobile, attendant de voir la suite des événements.
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