The bat, the ermine and the human (Gabriel & Ezekiel)

The bat, the ermine and the human -
Everything is under my controll! ... I guess.

Après la soirée que j'avais passé au karaoké, je m'étais empressé de parler à Gabriel de ma nouvelle amie, Olympe. Ayant promis à celle-ci de lui faire goûter la cuisine, j'avais donc émis l'idée de l'inviter à dîner... Avec l'emploi du temps très chargé de mon très cher maître le gentleman cambrioleur, j'avais eu un peu de mal à conclure d'une date mais nous y étions finalement parvenues! Cette date, c'était aujourd'hui! Pour la peine, j'étais sortie dans la matinée, armée d'une ombrelle et de mes inséparables lunettes de soleil, pour faire le marché et trouver les produits les plus frais pour notre dîner, je m'étais renseignée sur ce qu'aimait Olympe et avait établi un menu en partant de ça. J'avais préparé le dessert cet après-midi car il devait reposer au frigo pendant plusieurs heures et attaqué la préparation du plat plus tard. J'avais aussi soigneusement choisi ma tenue: une robe noire en tissu satiné et en dentelle (link) que j'avais acheté il y avait seulement quelque jour, lors d'une après-midi shopping: ma boutique préférée faisait des promos, je ne pouvais pas rater ça! Pour le maquillage j'avais fait simple, un peu de mascara, du rouge sur les lèvres, j'avais attaché mes cheveux en queue de cheval avec un gros ruban noir pour pouvoir cuisiner tranquillement. J'avais aussi briefé Gabriel pendant littéralement des heures au sujet du fait que je n'avais pas encore parlé de notre relation toute récente à mon amie et que je comptais sur lui pour ne pas agir de façon trop déplacée devant elle. Je le savais du genre taquin et je ne voulais pas qu'il y aie de malaise... Cela pouvait être dérangeant de se retrouver seule en compagnie d'un couple... Autre détail, je m'étais arrangé pour éviter la présence d'alcool sur la table ce soir, j'avais trop peur que cela dégénère comme la dernière fois. J'espérais qu'Olympe aurait bien prit en compte mes indications à ce sujet. J'avais tout prévu, tout calculé, jusqu'au dressage de la table... Cette soirée serait une bonne soirée! Rien de mauvais n'arrive quand on a tout prévu, pas vrai?
J'étais donc dans la cuisine en train de surveiller la cuisson de mon plat. J'avais longtemps hésité quant au plat que j'allais préparer, je voulais qu'il plaise à mon amie qui avait déjà l'air de penser que j'étais une grande déesse de la cuisine, autant dire que j'avais la pression! J'espérais ne pas m'être trompé dans les dosages ou je ne sais quelle autre bêtise je pouvais faire à cause de ça... Il ne me restait plus qu'à faire griller la viande et dresser les assiettes lorsque j'entendis que l'on sonnait à la porte. Le timing était parfait: en arrivant à ce moment-là, je pouvais servir l'entrée et profiter de ce temps pour cuir la viande, elle sera alors juste cuite au moment d'être servie et ce sera parfait! Essayant d'effacer mon stress, je filais vers la porte à vive allure, oubliant de retirer mon tablier. J'ouvrais cette dernière, il s'agissait bien de mon amie de l'autre coté. De quoi aurais-je eu l'air avec ce sourire un peu embarrassé si il s'était agi de la voisine venue emprunter de la farine?
- Bonsoir Olympe, comment vas-tu? Fis-je d'une voix enjouée, puis je l'invitais à entrer tout en me décalant pour la laisser passer.
Tout était sous mon contrôle et tout allait bien se passer... J'espérais.

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Almost everything is under my controll! ... I hope.

J'avais ouvert la porte derrière laquelle se trouvait mon amie et l'avait invitée à entrer. Cette dernière me saluait chaleureusement et me répondais qu'elle avait eu une longue journée mais qu'elle allait tout de même bien avant de me demander comment j'allais pour ma part. J'eus tout juste le temps de répondre positivement que Gabriel venait nous rejoindre. Je les laissais se présenter et lorsqu'Olympe tendis une boîte de chocolat dans notre direction, en cadeau pour l'invitation, je me dis qu'il valait mieux que je laisse Gabriel la prendre. Même si Olympe était mon amie, cela me semblait plus correcte en bonne hybride de maison... Bien que ce ne soit pas ma condition.
Nous nous dirigions ensuite vers le salon. J'eus alors le déclic: avec la préparation du plat qui accaparait mon attention j'avais oublié de mettre en place l'apéritif. J'aurai fait une première erreur? Je découvrais en entrant dans le salon que mon maître s'en était chargé à ma place. Sous ses airs de vouloir me laisser m'occuper de tout, il jouait donc les anges gardien? Quelle surprise! Je me sentais chanceuse et me dit que si il continuait à avoir un comportement exemplaire toute la soirée je devrais l'en récompenser!
Je les laissais s'installer, prête à les abandonner pour retourner discrètement en cuisine. C'est alors que mon amie me fit remarquer que j'avais oublié de retirer mon tablier en venant la rejoindre, plaisantant sur le fait que ma tenue serait bien plus élégante sans ce tablier même si quelque part cela "faisait mon charme". Je rougissais de honte en me rendant compte du ridicule de la situation puis d'embarras lorsqu'elle prit Gabriel à parti en précisant que la réponse "elle est mieux sans rien" ne serait pas recevable car elle était évidente. Typique d'Olympe mais je me doutais que ce genre d'humour plairait à Gabriel et qu'il en rajouterait des couches toute la soirée jusqu'à ce que je craque. J'espérais qu'ils ne se découvrent pas trop vite ce point commun, c'était raté!
- Dites donc, vous deux! Vous serez gentils de ne pas faire comme si je n'étais pas là! Fis-je les poings sur les hanches, l'air fâchée.
Je retirais le tablier et le déposais sur une chaise: je ne devrais pas oublier de le remettre quand je retournerais en cuisine!
- N'oubliez pas que c'est moi qui cuisine, vous pourriez regretter vos paroles! Ajoutais-je avec un clin d’œil.
Je m'installais ensuite sur le canapé, comme si de rien était. Malheureusement cela ne les retiendrais pas... Bien au contraire!

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Almost everything is under my controll! ... I'm not sure... But it'll be ok!

Le débat sur mon éventuelle nudité prit rapidement fin avec un peu d'aide de mes menaces et une réponse plutôt amusante de la part de Gabriel qui plutôt que de profiter de la situation pour insérer dans la conversation quelque sous-entendu tendancieux avait évoqué le fait qu'il valait mieux que je reste habillée pour ne pas attraper froid ou ne devienne agressive par pudeur. L'idée était mignonne et pleine d'innocence! Elle cachait le coté beaucoup trop taquin que j'avais demandé à Gabriel de garder de coté pour le moment... Je n'avais rien dit à Olympe au sujet de notre relation car je ne voulais pas aller trop vite en le criant sur tous les toits et surtout pas sembler aller trop vite, être naïve ou profiter de la situation en fonction du point de vue... Et puis je préférais qu'ils fassent connaissance avant de lui dire ça pour éviter les à priori en tous genre! Elle disait s'intéresser aux maîtres de ses amis hybrides et j'avais donc eu un peu peur qu'elle puisse songer à une relation abusive si elle avait cette information avant de faire sa connaissance. Et puis de toute façon je ne savais pas comment j'aurai pu annoncer ça. Bref. J'avais tout un tas de raison de ne pas lui avoir dit encore.
Il répondait ensuite à mes menaces concernant le repas par une petite référence discrète à cette fameuse soirée désastreuse qui nous avait en quelque sorte menés là où nous en étions. Quand j'y repensais, si cette femme n'avait pas été détestable envers moi elle serait sans doute restée, nous n'aurions pas eu cette soirée digne d'une comédie absurde et cette étrange tension ne se serait pas installée entre nous jusqu'à donner lieu aux révélations qui avaient suivies, à notre remise en question et à nos aveux... Bref, on en serait pas là. Peu être que j'aurai jalousé cette fille, peu être que je me serais fâchée quand même... Je n'aurai peu être eu aucune raison valable. On ne peut pas savoir puisque ce n'est pas arrivé.
Olympe aussi avait répondu, insistant sur le fait qu'elle serait triste puisqu'elle était justement venue gouter à ma cuisine. Je souriais et promettais que j'avais bien fait de mon mieux et que ce repas serait tel que je l'avais promis puis la conversation pu reprendre son cours. Je ne fus pas surprise qu'Olympe se mette alors à questionner Gabriel: elle m'avait bien dit qu'elle voulait faire sa connaissance et forcément il fallait bien que cela en passe par lui poser des questions! Je m'étais en revanche demandé ce que je devais faire: je pouvais rester écouter la conversation ou retourner en cuisine m'occuper des derniers préparatifs La première solution me laissait la possibilité d'interagir et d'éviter certains sujets mais j'aurai l'air de vouloir tout contrôler et cela deviendrait énervant... La seconde me ferais appréhender ce qui pourrait se dire en mon absence mais au moins je ne gênais pas... C'est l'argument "le repas ne va pas finir de se préparer tout seul" qui me fit pencher pour la deuxième option.
J'attendis donc un moment où je ne couperais la parole à personne pour me lever et annoncer:
- Je vous laisse discuter pendant que je vais m'occuper des derniers préparatifs en cuisine! Rappelez-vous: pas de bêtises!
Sur un clin d'oeil, je m'emparais de mon tablier et retournais dans la cuisine pour m'occuper de mes plats. Je découvrais alors que Gabriel avait mit la table pendant que j'étais absorbée par mes préparatifs, ce qui était fort aimable de sa part... Mais aussi qu'il avait préparé du vin. Sans doute avait-il pensé que j'avais oublié... Et absolument pas que cela avait pu être volontaire! Je risquais de le froisser si je retirais les bouteilles de la table maintenant, il penserait que je ne lui fais pas confiance... Je n'avais donc pas d'autre solution que de les laisser en de compter sur lui pour être raisonnable. Serais-je en train de perdre le contrôle de la situation?

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At least this meat is under my controll!

Mon inquiétude fut de courte durée. Non pas parce que la source en disparaissait mais parce que je l'avais rapidement oubliée. En effet, malgré les petits blagues sur moi nue et les bouteilles de vin sur la table, en entrant dans la cuisine je m'étais vite remise au travail en oubliant tout le reste. C'était toujours comme cela: cuisiner était une de ces activités qui me vidait complètement l'esprit, je me concentrais tellement sur ce que je faisais que je n'avais pas de place dans ma tête pour les autres sources d'embarras. Je refermais mon tablier, me lavais les mains et me remettais au travail. Les légumes étaient prêts, il était temps de préparer la viande... J'avais bien entendu prévu un menu complet, entrée-plat-dessert: pour l'entrée, j'avais préparé des gyozas au poulet que je sortais du frigo pour les faire cuire. Ma viande pour le plat était déjà panée et il ne restait qu'à la faire frire, les légumes étaient prêt et le riz attendait sagement dans le cuiseur: je le lançais en dernier, j'adorais utiliser cet appareil alors je mangeais du riz tout le temps pour amortir cet achat compulsif que j'avais fait avec l'argent de mon très cher maître/petit ami/voleur fantôme! -ceux qui font attention à mes aventures auront compris qu'acheter un cuiseur à riz était un meilleur investissement que de la décoration pour ma chambre, étais-je vraiment ce genre de filles?-
Je commençais par les gyozas pour l'entrée, quand ils étaient cuits je les disposais en ligne sur des assiettes rectangulaires. Les trois assiettes remplies, je les glissais dans le four que j'avais chauffé à une température juste suffisante pour garder mes plats au chaud. Je lançais la cuisson du riz et m'attaquais à ma viande pendant que mes légumes cuits se maintenaient à température dans leur frémissante sauce au curry japonais. Lorsque les viandes seront prêtes, je les mettrais à la place des entrées dans le four et servirait l'entrée. Ainsi le plat restera au chaud pendant que nous mangeront l'entrée. Tout était dans la technique!
Pendant que je faisais tout ça, me félicitant moi-même pour ma maîtrise, je ne me préoccupais plus de ce qu'Olympe et Gabriel pouvaient bien se dire. Je ne pensais qu'à une chose: que ce repas soit le meilleur de tout ceux que j'ai réalisé depuis que j'avais pris d'assaut cette cuisine!

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Things seems to be under my controll again.

J'avais l'impression de reprendre un peu le contrôle de la situation. Tout du moins, dans ma bulle, tout était parfaitement réglé! J'étais stressée, c'était la première fois depuis longtemps que je cuisinais pour un invité et la première fois de toute ma vie que c'était mon invitée! J'avais peur de faire des erreurs, que le plat ne soit pas bon, que l'ambiance ne lui convienne pas, qu'elle fasse une crise d'allergie à l'entrée et qu'on doive annuler le dîner et finir la soirée à l'hôpital, qu'une soucoupe volante atterrisse sur la maison, vraiment: tout pouvait arriver! Pour l'instant, tout allait bien et je maîtrisais la situation, c'était ce que je me répétais. Tant et si bien que je finissais par y croire.
J'étais en train de terminer de cuir la viande lorsque j'avais entendu du bruit provenant de l'entrée de la cuisine, je levais la tête et remarquais que Gabriel s'y tenait: il était venu me proposer son aide. Je ne pus pas m'empêcher de sourire, un peu bêtement, en le voyant... Mais il fallait que je fasse attention à la façon dont je le regardais temps que je n'avais pas trouvé le moment pour expliquer notre relation à mon amie! Ah, c'était bien trop compliqué!! Pour l'heure, je devais lui donner quelque chose à faire afin de ne pas trop éveiller les soupçons si il restait à la cuisine un peu trop longtemps... Je le savais taquin, il pouvait décider d'essayer de me piéger!
- C'est gentil de proposer, répondais-je. J'ai presque terminé de cuir la viande, tu peux amener les assiettes qui sont dans le four sur la table si tu veux. Oh, et il y a une bouteille de sauce sur le plan de travail à coté du frigo, tu peux en mettre un peu dans des coupelles pour accompagner les gyozas. Ensuite on pourra passer à table.
J'avais parlé en indiquant les choses d'une main et en m'occupant de la viande de l'autre, sans lâcher celle-ci des yeux de peur qu'elle ne disparaisse ou ne carbonise d'un coup par magie! La concentration était à son comble! Dans quelques minutes nous allions passer à table et ce serait le moment de vérité.