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Psychose & Névrose

Anonymous





Invité
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Mar 16 Jan - 22:56


   


   


   
   
Psychose&Névrose


   
Feat. Meyer


 
   
La lumière du jour m'agressa les yeux, dès le matin... J'avais certainement dû oublier de fermer le volet la veille... Mon Dieu, c'était désagréable ! Je me levai, de toute façon, maintenant que j'étais réveillée... Malgré le froid à l'extérieur, j'ouvrai la fenêtre pour aérer ma chambre, comme toujours, avant de faire... mon.. de faire ...Attendez, il y a un coin du drap qui se... Une heure plus tard, donc, après avoir enfin fait mon lit, je me dirigeai vers ma cuisine pour prendre un bon petit déjeuné parfaitement équilibré. Un café tiède, une tranche de pain complet avec du fromage blanc et un jus d'orange pressé de ce matin. Mon psychiatre ne cessait de me dire, lors de mes consultations, que je devais absolument adopter un hybride pour combler le vide dans ma vie. Franchement... Mais quelle idée ? Je soupirai à cette pensée, mais pour avancer, je devais bien le faire, non ? Au moins faire l'effort d'y aller, ça serait déjà pas mal. Mais j'avais tellement aucune idée de comment faire... Ni où me rendre. Enfin, si, durant ma formation pour devenir chasseuse, il me semblait bien que l'instructeur avait dit qu'on pouvait en adopter un au centre de dressage.

Le centre de dressage... Et si je voulais une petite hybride chaton, moi, et pas une machine à tuer ? Non, un instant, grave erreur. Elle va laisser ses poils partout, impensable. Un hybride sans poils alors. Ca existait ? Dire que je vivais que Nekai depuis huit ans... Je n'avais jamais vraiment fait attention à la présence des hybrides, je ne cherchais même pas à savoir si les personnes que je croisais étaient ou non des hybrides. Bref, on verra bien une fois sur place ! Je terminai mon petit déjeuner pour me rendre dans ma salle de bain après avoir faire bouillir de l'eau. Je trempai ma brosse à dent dans l'eau bouillante et allai prendre ma douche, en attendant. Deux heures plus tard, une fois prête à sortir, j'attachai mon katana à ma ceinture, sans oublier mon pistolet, et mis mon manteau. C'était assez loin quand même, et je n'avais pas très envie de marcher. Je décidai alors de prendre ma voiture, une Ford Mustang Shelby GT500 noire, année 2013, pour les connaisseurs. Elle appartenait à mon défunt mari et ce modèle se faisait plutôt rare.

J'arrivai rapidement au centre de dressage, par chance le parking était goudronné. Comme il plut la veille, certains chemins étaient recouverts de boue. Je m'aventurai dans la petite allée qui menait au terrain d'entraîne....Oh non. Catastrophe ! De la boue partout ! Je tremblai de terreur, incapable de pouvoir marcher la dedans. Je priai Dieu pour me venir en aide et là, bingo ! Comme s'il m'avait entendu, je vis deux planches en bois parfaitement neuves entreposées contre le mur d'un bâtiment. Je m'approchai lentement en m'assurant qu'elle n'appartenaient à personne pour m'en saisir. Une voiture arriva à se moment là, je reconnus des collègues qui me saluèrent, non sans me dévisager en me voyant trimbaler deux planches en bois. Sans vraiment faire attention à ce qu'ils faisaient, je me décalai pour leur laisser le passage. Ils précisèrent cependant devoir conduire un hybride pour se faire exécuter. Grand bien leur fasse, j'avais d'autres chats à fouetter, comme franchir ce passage.

Armée des mes deux planches, j'en posai une sur le sol pour pourvoir marcher dessus. Je plaçai l'autre devant pour pouvoir continuer, avant de récupérer celle de derrière pour la mettre devant celle précédemment posée, et ainsi de suite... vous suivez ? Comme ça, impossible pour moi d'entrer en contact avec le sol ! Le convoi, quant à lui, avançait bien plus rapidement que moi et s'apprêtait à rendre leur verdict. Cet hybride n'avait plus que quelques minutes à vivre... dommage pour lui. Cependant, en redressant ma tête vers le groupe, je remarquai quelque chose de particulièrement surprenant. Oh non, mais... ! Je m'approchai plus rapidement -du moins j'essayai- en m'aidant toujours des planches. Arrivée à hauteur de la clôture, je parvins à redresser -non sans mal- un petit bout de grille légèrement tordue pour la remettre parfaitement droite.

Je m'empressai de récupérer mes lingettes pour m'essuyer les doigts avant de remettre mes gants. Je rangeai les lingettes sales dans mon petit sac en papier à lingettes sales lui même rangée dans mon sac à main. Je regardai à nouveau le groupe qui semblait plus ou moins prêt pour mettre en oeuvre l'exécution. Et là, j'écarquillai les yeux. Je reconnaissais la silhouette de l'hybride qui allait être tué ! C'était celui que j'avais questionné il y avait quelques années de ça ! Oh non, pourquoi lui !? Je devais absolument empêcher ça ! Je levai les bras en l'air pour les agiter en criant à plein poumon.


"Attendez !! Ne faites pas ça !! Attendez !!

Je parvis à capter leur attention, retardant ainsi la sentence de cet homme. Ils me regardaient avec un air ahuri, je ne comprenais pas vraiment pourquoi, mais je devais à présent faire vite ! Je plaçai les planches aussi vite que possible sur ce chemin boueux, leur faisant signe que j'arrivais. Mais je voyais bien qu'ils commençaient à s'impatienter, l'un des instructeurs s'approcha de l'homme avec un pistolet à la main, probablement pour lui coller une balle dans la nuque. Je criai encore plus fort, ils se tournaient tous encore vers moi, je crus entendre un "ta gueule !!"... ? Nooon, pas de la part de mes collègues, enfin !

J'arrivai enfin à leur rencontre. L'un des instructeurs me regarda avec un air circonspect et me demanda pourquoi je n'avais tout simplement pas emprunté l'allée principale... Ah... Je me disais bien que c'était pas comme ça avant. Je pivotai sur moi même pour regarder derrière et oui...Je m'étais bien trompé d'allée. Bah... Ca arrivait, non ? Et puis l'hybride n'était pas mort. C'était l'essentiel après tout ! Je saluai dignement mes collègues, petite courbette, petit sourire.... Ils me rendirent les salutations. Je levai ma tête vers le ciel, pour reprendre mon souffle. Un chasseur s'approcha de moi pour me serrer la main, son pied percuta un peu trop violemment une flaque de boue, et une goutte atterrit sur ma joue. Soudainement, je pris une inspiration dans mes poumons, comme si je suffoquais. Mon Dieu non, pas ça !! Pas ça !! J'hurlai de terreur en sautillant sur ma planche et en agitant les mains vivement devant moi


"Lingette, lingette !! LINGETTE !! Enlevez-moi ça !!"

Prise par la panique, j'agitai mon sac à main devant moi sous le regard incrédule des chasseurs. Ils ne semblaient pas comprendre ma déstresse, comment était-ce possible !? Bon sang, était-ce si compliqué de me venir en aide pour m'ôter cette immondice de mon visage !? Heureusement, un parvint à récupérer une lingette pour m'essuyer le visage. Retrouvant mon calme, j'en profitai pour lui donner les autres lingettes sales qui traient dans mon sac pour m'en débarrasser. Reprenant contenance, je replaçai mon sac à main correctement sur mon épaule, réajustai ma robe... Ah, ils s'impatientaient encore.  

"Je suis venue ici pour adopter une hybride. Et c'est celui-ci que j'aimerais."

Je savais bien qu'il allait se faire exécuter, je sortis donc de mon sac à main plusieurs liasses de billets, de quoi largement payer une éventuelle caution, ou qu'en savais-je ? En tout cas, j'étais prête à prendre la responsabilité de cet homme. Je priai, espérant fortement qu'ils allaient accepter. Rendez-vous seulement compte du temps qu'il me fallut pour trier les billets par ordre de valeur et numéro de série... Et il y en avait un gros paquet.  



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Invité
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Mer 17 Jan - 23:43
J’avais envie de mourir. Vraiment.
Je ne voulais plus de cette vie de merde. Je pensais avoir enfin trouvé la liberté, recommencer une nouvelle vie. Mais je n’avais pas été assez prudent. Il avait suffi d’un instant d’inattention pour me faire assommer au détour d’une ruelle. Je savais que je n’aurais pas dû rester en ville. Ou alors… j’aurais tout simplement dû rester en sécurité chez Shanaëlle… J’avais été trop bête ! Désespéré, je posai le regard sur chaque trace que j’avais fait sur le mur de la cellule en huit années d’enfer. Des traces de coups, de griffures, de craie… Il fallait bien m’occuper et tenter de calmer Meyer. Pourtant, aujourd’hui, je n’avais pas envie de toucher à ce mur. Il me dégoûtait. JE me dégoûtais. J’avais tout raté. Une chance. J’avais eu une seule chance et elle était gâchée par mon manque d’attention.


- FAIT CHIER ! hurlai-je en donnant un coup de poing dans la porte.

Un garde passa à ce moment-là et se mit à ricaner.


- J’te l’fais pas dire, Meyer. T’es vraiment dans une sacrée merde.

Je ne l’écoutai pas et redonnai un coup dans la porte. Il s’éloigna en riant, me laissant fulminer seul dans mon coin, les pensées bouleversées par ce qui m’attendait demain. Personne n’avait rien dit. On m’avait simplement jeté dans la cellule et, à mon réveil, impossible d’avoir la moindre information. Le seul truc que je trouvais différent, c’était le comportement des gardes et des dresseurs à mon égard. Si, auparavant, ils passaient leur temps à m’envoyer des piques, voire carrément m’insulter, chacun demeurait à présent plus discret et certains évitaient même de passer devant la cellule.

« J’ai comme un mauvais pressentiment... » dit Meyer inquiet.

Sans blague… Il fallait s’y attendre, j’allais prendre la raclée de ma vie. Mais après tout, qu’est-ce que ça pouvait faire ? Je n’avais plus rien à perdre. J’avais juste…
Envie de mourir.
***

- Debout Meyer ! ALLEZ !

Moi qui pensais faire une nuit blanche, trop stressé par ce qui allait m’arriver au lever du soleil, j’avais fini par m’endormir, trop épuisé par les derniers événements. On me traîna dehors. Incapable de me réveiller correctement, je me laissai faire, jusqu’à ce que j’entende quelque chose qui me glaça le sang.

- J’espère que t’as fait tes prières cette nuit, Meyer, dit le garde qui me tenait le bras gauche. Cette fois c’est terminé.

« Terminé ? Comment ça, terminé ? »


A ton avis, crétin… On allait m’exécuter. Quand on emmenait un hybride à l’arrière du bâtiment de cette façon, il ne revenait jamais. Combien de fois avais-je entendu un camarade hurler, un coup de feu, puis le silence ? C’était mon tour désormais. Je le méritais sûrement…

« Non ! Ça peut pas se passer comme ça ! protesta Meyer terrorisé. J’veux pas mourir ! C’est eux qui devraient se prendre une balle dans la tronche ! C’est PAS terminé ! »

Il avait raison. Quitte à mourir, pourquoi ne pas au moins essayer de me défendre et leur faire mordre la poussière ? Revigoré par ce semblant d’espoir, j’écrasai de toute la force de mon talon le pied du garde qui venait de parler. Hurlant de douleur, il lâcha prise, ce qui me donna l’occasion d’aller mettre une bonne droite dans la figure de son collègue.

- Arrêtez-le ! s’écrièrent les autres qui suivaient derrière.

Je fis tout pour leur donner du fil à retordre jusqu’à ce que l’un d’eux ait la bonne idée de me taser. Secoué de spasmes, je m’effondrai au sol. Cinq d’entre eux était bien amochés et les autres hésitaient encore à s’approcher de moi.


- Bon sang mais bougez-vous le cul et butez-moi ce fils de pute ! tonna l’un des chefs d’équipe en poussant ses collègues pour me relever de force.

Il me saisit par les cheveux et me plaqua face au mur. Celui-ci devait servir aux exécutions étant donné les traces d’impact et de sang qui ne s’effaçaient plus.


- Fini de rigoler, le Raté, siffla mon assaillant entre ses dents. J’en ai assez de voir ta p’tite gueule de con.

Il dégaina une arme de poing de sa ceinture et me la colla sur la nuque.

- Va en enfer !

J’eus un sourire en coin. Ça n’allait pas tellement changer d’ici… Il me lâcha, je l’entendis faire trois pas en arrière et charger l’arme en descendant le percuteur.
Je fermai les yeux.


- Attendez ! Ne faites pas ça ! Attendez !!!

Tout le monde se retourna, moi compris. Une jeune femme accourrait vers nous. Enfin non… elle disposait deux planches l’une derrière l’autre pour marcher dessus afin de ne pas tremper les pieds dans la boue. Mais le temps qu’elle arrive, mon bourreau perdit patience et colla à nouveau son pistolet derrière ma tête. La jeune femme s’égosilla encore, il soupira et se retourna à nouveau.

- Mais qu’est-ce qu’elle veut celle-là ? marmonna-t-il en abaissant son arme à contrecœur.

Quand elle parvint enfin à destination, l’un des dresseurs lui demanda pourquoi elle n’avait pas emprunté l’allée principale. Elle regarda derrière elle d’un air détaché et salua tout le monde comme si de rien n’était. Elle avait de courts cheveux d’un blanc pur très étrange. Elle portait un katana à sa ceinture et était vêtue d’une robe noire assortie au bandeau qui cachait ses yeux. Drôle d’accoutrement…


« Ça y est ? On est morts ? » questionna Meyer d’une voix tremblante.

Pas encore visiblement. Cette femme venait de retarder l’échéance. Un des gardes s’approcha d’elle pour lui serrer la main. Pourquoi tout le monde semblait la connaître ici ? Qui était-elle ? La plupart d’entre nous sursauta quand elle se mit soudain à hurler parce que son interlocuteur avait malencontreusement envoyé de la boue en s’arrêtant devant elle.


- Lingette, lingette ! LINGETTE ! ordonna-t-elle hystérique. Enlevez-moi ça !

Un des gardes récupéra la fameuse lingette dans le sac à main qu’elle agitait frénétiquement sous son nez et lui nettoya le visage. Soulagée, elle réajusta son sac sur son épaule et le bas de sa robe, avant de se tourner dans ma direction.

- Je suis venue ici pour adopter un hybride, déclara-t-elle solennellement. Et c’est celui-ci que j’aimerais.

Elle me pointa d’un doigt décidé. Elle… elle était sérieuse là ?

« QUOI ? fit Meyer choqué lui aussi. Mais elle est au courant que t’es condamné ? »

Je n’en savais rien. En tout cas, elle ignora totalement la réaction des gardes et dresseurs, qui se mirent tous à lui dire que c’était impossible, et sortit une énorme liasse de billets de son sac à main. Tout le monde se tut. Alors comme ça, un peu d’argent suffisait à les faire changer d’avis ? Ces espèces de pauvres merdes… Pourtant, mon bourreau ricana et lui accorda un regard dédaigneux.

- Tu peux toujours essayer, ma jolie, mais cet hybride est catégorisé dangereux. Il ne PEUT PAS être adopté. Tu devrais le savoir.

Cependant, elle ne se laissa pas intimider. Elle nous rejoignit et insista en secouant la liasse de billets. Il y eut un moment de réflexion. Je ne bougeais pas d’un pouce. Adossé au mur, je regardais cette femme carrément bizarre sans avoir la moindre idée de la façon dont je devais réagir.

- OK, très bien, finit par soupirer le chef. A une condition.

Il me jeta un regard en coin.

- Il va falloir que le Raté montre qu’il t’est soumis à présent.

J’eus l’impression de recevoir un coup de poing. Moi ? Me montrer soumis ? Et puis quoi encore ?

« C’est ta chance ! s’exclama Meyer surexcité. Fais-le et t’es libre ! »

Fais-le et t’es libre… me répétai-je. « C’est celui-ci que j’aimerais » avait dit la nouvelle venue. Pourquoi moi et pas un autre hybride ? Pourquoi le Raté et pas quelqu’un de normalement constitué ?

« Ça, j’en sais rien. Mais au fait… je me trompe ou tu lui dois la vie ? »

Mon cœur rata un battement. S’il y avait bien une chose que je ne pouvais pas trahir, c’était la loyauté. Je refusais de me considérer comme soumis. Par contre, Meyer avait raison. C’était ma chance. Il ne fallait pas que je la laisse passer. J’avançai d’un pas. Aussitôt, tout le monde se mit sur ses gardes, sauf la demoiselle. Je regardai son bandeau comme si je la fixais dans les yeux, sans savoir si elle était aveugle ou si elle le portait pour d’autres raisons. Avec beaucoup de crainte et d’amertume, je posai un genou à terre, baissai la tête et abattis mon poing au sol, en silence. Des murmures s’élevèrent de l’assemblée. Je crus percevoir un « Qui aurait cru ça ? » mais n’en demeurais pas certain. De toute façon, au point où j’en étais, je me fichais des jugements à présent.
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Invité
Invité
Jeu 18 Jan - 11:47


   


   


   
   
Psychose&Névrose


   
Feat. Meyer


 
   
Hum... Hein ? Catégorisé dangereux... ? Non, mais ça, à la rigueur, ce n'était pas bien grave, non. Mais avais-je bien entendu ? "Ma jolie !?" Non mais dites donc, vous ! Les hommes, tous les mêmes. Une femme chasseuse et hop, ça se permettait ce genre de remarques. J'allai aussitôt lui montrer, moi. J'agitai la liasse de billet sous son nez pour l'intimider, l'air déterminée. Finalement, après un bref moment d'hésitation, ils acceptèrent... En posant une condition ceci dit. J'hochai la tête une fois, attendant la suite, et suivis le regard du garde qui se posa sur l'hybride. Je fronçai les sourcils sous mon bandeau. Le "Raté" ? C'était comme ça qu'ils l'appelaient ? Ca ne me plaisait pas du tout. Même si c'était un hybride, il avait des sentiments, des pensés, des envies. Bref, il vivait, c'était un être vivant et je ne tolérais pas vraiment la manière dont ils le traitaient. Mais je gardai le silence, me disant que de toute façon, après ça, il serait libre et pourrait rentrer avec moi. L'hybride s'approcha de moi, sous le regard méfiant des gardes. Quel bande de crétin, comme s'il allait m'attaquer. Mais à en juger par leur réaction, l'hybride devait probablement être violent, du moins avec eux.

Une fois face à moi, je dus lever les yeux pour le regarder, tant il était grand. Il devait mesurer plus de 190 centimètres... Impressionnant. Quel colosse. Soudain, je baissai les yeux. Il posa genou à terre, le visage bas, son poing... au sol... contre la boue pour se maintenir. Dieu quelle horreur. Je n'avais qu'une envie, le faire se relever pour lui tendre mes lingettes afin de retirer cette boue, mais je ne pouvais pas. Je devais leur faire croire que j'acceptais cette condition, que j'étais supérieur à cette hybride, qu'il m'appartenait à présent et -surtout- que j'étais sa maître, et lui mon soumis. Ces simples pensées me révulsèrent mais au moins... Ils allaient le laisser tranquille, après ça. C'était un peu idiot de ma part de l'adopter, je ne savais rien de lui et le fait qu'il allait se faire exécuter devait probablement signifier que c'était un criminel... Attendez, un rebelle ? Non, mes collègues savaient très bien quel sort je réservais aux rebelles... Et si c'était une méchante farce ? J'allais devoir réclamer le dossier pour en être certaine.  


"En fait, y'a une sanction pire que la mort. C'est devoir vivre avec Sofia." Annonça un garde avant de se marrer avec les autres.

Ah... bon ? C'était pas très gentil ça. Je me contenta d'un sourire poli avant de faire signe à l’hybride de se relever. Bon, il était à mon service, donc. Oh ! J'eus une idée fantastique ! Cet hybride allait devenir mon assistant lors de mes enquêtes, en plus il savait se battre - je l'avais vu ici déjà, en train de s'entraîner- et son gabarit impressionnant allait m'être utile pour intimider les gens en cas de besoin. Je ne voulais pas le voir comme un esclave, à mes yeux ça n'en était pas un. J'espérai vraiment qu'il n'allait jamais m'appeler "maîtresse"... Ah quelle horreur. Je devrais peut être mettre les choses au clair avec lui quand on sera dans la voiture. La voiture ! Et lui, il était couvert de boue ! Hors de question qu'il s'installe dedans dans cet état ! J'allais le foutre dans le coffre ouais ! Oh... Mais j'y pensais, j'avais justement des housses jetables de secours, dans le coffre. Dire que je m'étais emportée, quelle honte. Après un bref soupire, je récupérai mon paquet de lingette pour le lui tendre. J'allais lui confier une tache très important, il devrait pouvoir s'en montrer digne.


"Tenez, ce sont mes lingettes. Je vous les confie. Si, par malheur, un accident se produit, je compte sur vous pour m'en donner une, d'accord ?" Dis-je en m'éloignant après avoir salué mes collègues qui retournèrent à leurs occupations... "C'est valable aussi quand je dois serrer une main, tenir une clenche de porte..."

J'énumérai ainsi ma liste - non exhaustive - jusqu'à arriver dans un bâtiment réservé aux chasseurs. Je fis signe à euh... bidule de me suivre à l'intérieur. Un chasseur présent à l'accueil me salua, je répondis par un petit sourire avant de m'approcher. Je lui demanda poliment de bien vouloir me confier le dossier de l'hybride à coté de moi. D'un simple regard, il parvint visiblement à savoir qui il était et nous laissa seul un instant. Je profitai de ce court moment pour récupérer mon petit miroir de poche et vérifier l'état de mon visage et de mes cheveux. Je réajustai quelques mèches avant de récupérer mon flacon de parfum pour m'en remettre un peu. Le chasseur revint rapidement avec un gros dossier dans les mains pour me le remettre sans poser de question. Je le remercia en le gratifiant d'un doux sourire et allai m'installer sur une chaise. Enfin non, je déposai plusieurs mouchoirs en papier pour recouvrir la chaise et ensuite je m'installai dessus. "Constantine Meyer". Oh, c'était vraiment mélodieux comme nom, j'aimais beaucoup. Je croisai mes jambes pour entreprendre la lecture du dossier.

Rien n'indiquait qu'il était rebelle. Il était simplement violent par moment, montrait de signes d'insubordination... C'était pour ça qu'on l'appelait "le Raté" ? Le dossier le décrivait comme quelqu'un de paresseux par moment, mais aussi très actif. Très têtu, borné... Il avait 28 ans et avait suivi un entraînement durant prêt de 8 années. Jamais adopté et... Qu-... Qu... !! J'écarquillai les yeux et me mis à trembler. Qu'est-ce que je venais de lire... ? Il fumait ! Dieu quelle catastrophe... J'allais devoir instaurer une nouvelle règle à la maison. Si je l'attrapais à fumer à l'intérieur je... je... Mais j'en savais rien de ce que j'allais faire ! Oh non quelle misère ! Je continuai la lecture du dossier avant de le refermer. Ca n'allait pas être facile. J'invitai Meyer à venir s'installer à coté de moi. Il était temps de me présenter. Je jouai un instant avec ma bague de fiançailles


"C'est vraiment un très joli prénom, Constantine. débutai-je avec un doux sourire "Je suis Sofia Ashley, je travaille ici, mais je ne suis pas souvent présente. Il m'arrive plus souvent d'aider la police dans les enquêtes. Je suis à mon compte, comme Enquêtrice Consultante. Il m'arrive aussi parfois d'enquêter pour les particuliers"

Je ne voulais pas le surcharger d'informations. Je décidai alors de m'arrêter là, pour lui laisser le temps de répondre, de se présenter davantage à son tour, peut être. Je ne voulais pas me fier uniquement à son dossier. Je savais que certains chasseurs étaient plutôt cruels et durs. C'était de sa bouche que je voulais apprendre à le connaitre. Et ici, dans cette salle, nous étions tranquille et seuls. Il pouvait parler librement, me poser toutes les questions qu'il voulaient. Je le regardai avec un air rassurant, un sourire lui était toujours adressé. Je voulais qu'il comprenne que j'étais disposé à l'écouter.
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Invité
Invité
Sam 20 Jan - 13:40
Un silence s’ensuivit, long et terriblement angoissant. Ça ne m’aurait pas étonné que la jeune femme aux cheveux blancs dégaine soudain son katana pour me trancher la tête en se moquant de moi. Mais elle n’en fit rien.

- En fait, y a une sanction pire que la mort. C'est devoir vivre avec Sofia, ricana un des gardes, suivi des rires de ses collègues.

Je pris le risque de relever la tête. La dénommée Sofia souriait simplement. Puis elle me regarda – enfin… j’imaginais étant donné que je ne voyais pas ses yeux – et me fit signe de me mettre debout. Ce que je fis, lentement. Les gardes et dresseurs, malgré leur hilarité, demeuraient toujours sur leurs gardes. Je ne comprenais pas vraiment ce que voulait dire l’autre type. A première vue, cette femme n’avait pas l’air si dangereuse. Elle semblait même tellement craindre les salissures que son attitude en devenait risible. Mais après tout, elle cachait peut-être un caractère bien plus trempé.


- Tenez, ce sont mes lingettes, dit-elle en me mettant le paquet dans les mains. Je vous les confie. Si, par malheur, un accident se produit, je compte sur vous pour m’en donner une, d’accord ?

Elle commença à s’éloigner, je mis un moment avant d’oser la suivre.

- C’est valable aussi quand je dois serrer une main, tenir une clenche de porte…

Et elle énuméra une liste interminable à laquelle je prêtai à moitié attention. J’étais encore sous le choc à vrai dire. Elle ne se rendait pas compte à quel point elle était exposée au danger. Je ne voulais pas forcément lui faire de mal, elle au moins ne m’avait rien fait – du moins pas encore – mais je demeurais tellement imprévisible… Les dresseurs du camp l’avaient bien compris eux. Tout s’embrouillait dans ma tête. On m’avait toujours dit que je ne serais jamais adopté, que mon comportement ne m’autorisait pas ce loisir, que ma dangerosité m’interdisait la liberté. Qui était cette Sofia pour que les dresseurs me laissent partir avec elle ? Qu’allais-je devenir à ses côtés ? J’avais du mal à lui faire confiance. A la mort de ma mère, un vieillard m’avait recueilli et je m’étais laissé soigner et héberger. Toutefois, je demeurais encore jeune, perdu, assailli de chagrin et aveuglé de colère. Depuis, j’avais subi bien assez de tortures, de méprises et de trahisons pour ne pas accorder aussi facilement ma confiance.
Nous pénétrâmes dans un bâtiment apparemment fréquenté par les Hunters. Elle salua silencieusement le type de l’accueil et lui demanda un dossier me concernant. Je ne savais même pas que j’avais un dossier. Qu’est-ce qu’ils y avaient mis à l’intérieur ? Un peu anxieux, je regardai Sofia sortir un miroir de poche de son sac pour se regarder dedans et s’arranger quelques mèches de cheveux. Elle s’aspergea ensuite de parfum et je fronçai le nez, agressé par l’odeur. Le type de l’accueil revint avec le fameux dossier qui était très épais et le donna à la demoiselle. Elle décida d’aller le consulter tout de suite en allant s’installer sur une chaise plus loin – en prenant d’abord soin de déposer quelques mouchoirs sur l’assise. Un nouveau silence s’installa. Je restais planté où j’étais et sentais le regard du secrétaire dans mon dos, sûrement craintif à l’idée que je lui saute soudain dessus pour le massacrer. Mais comme il ne se passait rien, il s’en alla, considérant sûrement que la jeune femme saurait se débrouiller en cas de pépin. Elle referma le dossier au bout de quelques minutes et m’invita à venir m’asseoir près d’elle. Mais je ne bougeai pas. Mes pieds paraissaient soudés au sol et mes pensées demeuraient toujours confuses.


- C'est vraiment un très joli prénom, Constantine, déclara-t-elle en me souriant aimablement.

Mon cœur bondit et mes nerfs furent comme parcourus d’un courant électrique. Elle avait osé… Je serrai les poings, me mordis l’intérieur de la joue pour essayer de me calmer. Elle ne savait pas, elle ne savait tout simplement pas...


- Je suis Sofia Ashley, je travaille ici mais je ne suis pas souvent présente, poursuivit-elle sans rien remarquer. Il m'arrive plus souvent d'aider la police dans les enquêtes. Je suis à mon compte, comme Enquêtrice Consultante. Il m'arrive aussi parfois d'enquêter pour les particuliers.

Ses paroles parvinrent à me décrisper un peu. Si je comprenais bien, puisque nous nous trouvions dans le bâtiment des chasseurs, elle devait en être une également. Je n’en avais jamais réellement rencontré mais je savais quelques trucs sur eux. Par exemple, ils capturaient les hybrides pour les envoyer dans des camps de dressage ou directement en animalerie. Ou parfois, ils les gardaient pour eux et leur faisaient faire divers boulots peu valorisants. J’avais entendu dire que la plupart des Hunters maltraitaient leurs hybrides et s’en servaient de gardes du corps. La femme qui se tenait en face de moi ne semblait pas du tout agressive. Mais peut-être mentait-elle. Peut-être me retrouverai-je à nouveau enfermé et subirai-je d’autres entraînements intensifs jusqu’à ce que mort s’en suive…

« Ça, tu ne pourras pas le savoir tant que tu n’y seras pas, » déclara Meyer sur le ton de l’évidence.

J’avais une meilleure idée. Dès que l’occasion se présenterait, je m’enfuirais. Une fois que nous aurions mis les pieds à l’extérieur du camp, je ferais en sorte de me volatiliser le plus vite possible.


« Mouais… j’sais pas si c’est une bonne idée d’agir aussi près du camp. »

Il avait raison. Mieux valait attendre un peu. Encore fallait-il sortir ! Pour le moment, nous nous trouvions toujours dans ce bâtiment à la con et Sofia semblait attendre de moi que je dise quelque chose. Je restai muet. Que devais-je dire ? Après avoir lu mon dossier, elle devait tout savoir de moi.

« Non, elle doit tout savoir de ce que les dresseurs pensent de toi, corrigea Meyer. C’est pas pareil. »

Ah… Submergé d’embarras, je me grattai la tête, me rendis compte que j’avais du sang séché dans les cheveux, et me rappelai que j’avais été assommé pour que l’on me traîne jusqu’au camp. Ces connards n’y étaient pas allés de main morte...

« J’avoue, tu ressembles vraiment à rien là, j’me demande ce qu’elle te trouve pour vouloir t’adopter. »

Je n’en savais pas plus que lui.

- J’m’appelle Meyer, répondis-je enfin. Mais t’es déjà au courant alors j’t’apprends rien.

En espérant qu’elle cesse de m’appeler par mon prénom. Je ne garantissais pas de me contenir la prochaine fois que je l’entendais de sa bouche. J’allais ajouter autre chose, sans vraiment savoir quoi dire en fait, quand un groupe d’hommes fit irruption dans le hall. Ils me regardèrent tous d’un air à la fois intrigué, méprisant et moqueur. Je portai mon attention sur Sofia et fourrai mes mains tremblantes dans mes poches.

- J’sais pas toi mais si je reste ici plus longtemps, j’vais pas me retenir d’insulter ces gros débiles, dis-je en désignant lesdits gros débiles d’un signe de tête dédaigneux.

« Si c’était que ça… j’suis sûr que ça te démange de leur en coller une avant de partir. »

Oui ça me démangeait mais mieux valait ne pas en faire trop au risque de ne plus pouvoir sortir du tout.

- Eh, c’est le Raté, remarqua un membre du groupe en parlant à son voisin. Qu’est-ce qu’il fout là ?
- J’sais pas, il devait pas être exécuté ?
- Ça t’aurait fait tellement plaisir, espèce de pauvre merde !
lâchai-je remonté.

Ils se tournèrent tous vers moi.


- T’as dit quoi là ? répliqua l’intéressé en s’approchant d’un pas menaçant.

Je ne bougeai pas et gardai les mains dans mes poches. Il ne m’impressionnait pas du tout. Mais j’aurais mieux fait de me taire au lieu de le provoquer. Quoi que… c’était lui qui avait commencé. Si jamais il voulait se battre, je n’allais peut-être pas retenir mes coups.
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Sam 20 Jan - 15:02


   


   


   
   
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Feat. Meyer


 
   
Le pauvre... Il avait l'air si perdu que cela me fendit le cœur. Il mit un moment à me répondre, soulignant qu'il s'appelait Meyer. Et oui, je le savais déjà, puisque c'était noté dans le dossier. J'en conclue alors rapidement qu'il voulait être appelé ainsi, plutôt que Constantine. J'allais m'y plier sans souci, il devait comprendre que je n'étais pas là pour l'embêter, mais simplement pour lui permettre de vivre sa vie comme il le voulait, mais auprès de moi. Je ne pouvais pas le laisser partir après tout, s'il se faisait à nouveau prendre, je ne pourrais pas le sauver une nouvelle fois et ma réputation sera à jamais entachée. L'un ou l'autre, il était hors de question que cela ne se produise. Que cela lui plaisait ou non, nous allons devoir vivre en ensemble... Et ça ne me faisait pas particulièrement plaisir, il allait tout dégueulasser chez moi... J'allais probablement devoir revoir mon planning de nettoyage pour maintenir ma villa propre. Je n'étais toujours pas prête à embaucher des femmes de ménages, elles bâclaient toujours le travail et laisser des traces partout. Pour dire, elles ne nettoyaient même pas dans les serrures des portes ! Bref, Meyer ne semblait pas vouloir me rejoindre, je décidai alors de me lever, ça ne servait à rien d'insister s'il ne voulait pas venir.

Je rangeai le dossier dans mon sac et m'approchai de lui. Il semblait nerveux, ses mains tremblantes cachées dans ses poches, un geste anodin pour lui, mais qui voulait peut être signifier qu'il était en état de stress, ou anxieux, ou en colère ? Bref, en tout cas, il ne fallait peut être pas trop traîner ici, comme il le fit si bien remarquer. Très bien, Meyer, ne voulait pas rester plus longtemps dans cet endroit, alors on allait s'en aller. Il y avait un groupe de garde justement, qui venait d'entrer. Meyer était vraiment grossier et visiblement difficile à vivre, d'après ma première impression. Ça me faisait un peu de la peine de constater que, pour le moment, ce que disait le dossier était vrai. Mais je ne lui en voulais pas, il était en colère et c'était normal. Il devait se faire maltraiter, insulter et rabaisser en permanence. Une fois à ses cotés, je m'apprêtai à le conduire dehors, mais il fut interpellé par l'un des gardes du centre. Il voulait jouer son intéressant, ou quoi ? Encore un qui l'appelait "le Raté". Peut être oui, il était sale, à priori grossier et pas très propre sur lui, et il fumait ! Mais c'était MON raté à présent. Je l'avais acheté une fortune !

Curieuse de voir la réaction de Meyer, je préférai ne rien dire pour le moment. Mais ce crétin ne trouva rien de mieux à faire que de le provoquer. Ah les hommes, toujours là, à se lancer des fions en pleine figure pour comparer la taille et voir qui avait la plus grosse. Le garde s'approcha d'un pas menaçant, il était évident qu'il pensait que rien ne pouvait lui arriver. Meyer était pied au mur et la prochaine bavure lui coûterait la vie. Il n'était pas stupide au point d'en arriver là, si ? Incertaine, je tournai le visage vers lui et remarqua que, malheureusement, si, il était prêt à cogner ce garde. Mince, je devais intervenir, sinon la situation deviendrait vite incontrôlable. Ils étaient trois, Meyer n'aurait sûrement aucun mal à les mettre à terre, mais ils étaient armés, des pistolets. Et lui était un hybride - raté à leurs yeux- donc une vie sans valeur. S'il attaquait, il serait aussitôt abattu et eux prétexteraient la légitime défense. Je fis un pas en avant pour m'interposer.


"Bonjour" débutai-je d'une voix douce, le visage souriant "Navrée de vous interrompre, mais cet homme est à présent avec moi. Si vous pouviez, s'il vous pl- ...

Le garde m'interrompit violemment en me bousculant sur le coté. Son ego dut être directement touché en se faisant ainsi insulter par un hybride et devait , sans aucun doute, très mal prendre l'intervention d'une femme dans ce duel de coq. Les deux autres gardes écarquillèrent les yeux, l'un d'eux s'empressa de venir me ramasser au sol tandis que je m'époussetai ma robe à plusieurs reprises, paniquée d'y voir de la poussière dessus.

"Ta gueule la grognasse, retourne astiquer la vaisselle !"

Bon.... Très bien. Je remerciai poliment le garde qui était venu à mon aide, pendant que l'autre faisait signe à son camarade de se taire, d'un air un peu paniqué. Je ne devais pas laisser Meyer craquer, je pouvais bien le voir qu'il n'avait qu'une seule envie, c'était de casser la figure de ce grossier personnage. J'allai tout simplement devoir... agir en première. J'avais vraiment horreur de céder à la violence, mais là, je n'avais pas le choix. Ce garde allait de toute façon se faire attaquer, il valait mieux, autant pour lui que pour Meyer, que ce soit par moi. Je m'approchai alors de l'individu pour venir lui coller mon pied en plein dans les parties. Je n'y étais pas allé de main morte, j'avais mis la force dans ce coup. Il se tordit aussitôt de douleur et tomba au sol en se tenant l'entre-jambe. Pour faire comprendre aux deux autres de ne plus trop chercher les ennuis, je posai tranquillement ma main sur la garde de mon Katana, conservant toujours mon sourire. Le garde qui m'avait aidé plus tôt récupéra, cette fois-ci, son collègue au sol pour le tirer plus loin derrière. J'étais sincèrement navrée pour lui, je ne voulais pas le frapper... Meyer était avec moi depuis seulement quelques minutes que déjà, il me mit dans une situation délicate.

Je regardai les gardes pour être certaine que leur intervention s'arrêtait là, mon bras barrant le chemin à Meyer pour lui éviter d'en rajouter davantage et de rester sur place. Pour lui faire comprendre que mon geste n'était pas à interpréter comme un vulgaire ordre donné à un esclave, je tournai la tête vers lui pour incliner doucement mon visage en souriant toujours, lui chuchotant de me faire confiance et de me laisser faire. J'ignorais s'il allait prendre ma demande en compte, il n'avait aucune raison de me faire confiance après tout, je voulais absolument lui éviter des ennuis.    


"Mais t'es con, c'est Sofia ! Elle va te buter !" Dit le garde sur le ton de la réprimande.

"Par chance, vous n'êtes pas rebelles, mon Katana n'est pas fait pour vous tranchez, vous. Fichez la paix à Meyer, s'il vous plait. Il est avec moi. Le prochain que j'entend encore dire que c'est un "Raté" aura des problèmes, d'accord ?" annonçais-je d'une voix douce et bienveillante

Je fis bien attention à l'appeler Meyer, et non pas Constantine. Le garde ayant prit un coup dans les parties se releva finalement en lançant un regard froid à Meyer, mais garda la bouche close. Je priai sincèrement pour que le jeune homme ne réponde pas davantage. Je me tournai d'ailleurs vers lui, ma main quittant aussitôt le pommeau de mon Katana pour éviter qu'il n’interprète mal ce geste. J'étais peut-être trop prudente, je n'en savais rien, mais je ne devais pas non plus perdre la face devant lui. Il ne fallait pas qu'il pense que j'étais une petite femme fragile, que j'avais une certaine réputation ici, même si ce n'était pas mon genre de l'afficher ou de m'en venter. Je l'invitai du bras à sortir, nous n'avions plus rien à faire ici. Soulagée de le voir sortir, je le suivis aussitôt.

"Vous voulez rentrer à la maison, Meyer ?"

Aucune réprimande de ma part, aucune réflexion. C'était inutile pour le moment, Meyer était secoué, il faillit se faire exécuter et devait se sentir menacé, dans cet endroit. J'essayais simplement de paraître douce envers lui, et bienveillante. Mais une fois à la maison, j'allais devoir mettre certaines choses au clair avec lui...  
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Dim 21 Jan - 13:58
Cependant, Sofia s’interposa.

- Bonjour, dit-elle aimablement. Navrée de vous interrompre mais cet homme est à présent avec moi.

Ce… cet homme ? C’était bien de moi qu’elle parlait ? On m’avait toujours considéré comme un hybride – un hybride raté – mais pas comme un homme. C’était… très étrange comme sensation.

- Si vous pouviez, s’il vous pl…

Elle n’eut pas le temps de finir car le premier des trois types la poussa pour venir à ma rencontre.

- Ta gueule la grognasse, retourne astiquer la vaisselle ! brailla-t-il énervé.

A ma grande surprise, les deux autres restèrent perplexes et l’un d’eux alla même aider Sofia à se remettre debout. Elle épousseta sa robe et, alors que j’étais prêt à réceptionner mon adversaire, elle lui colla un coup de pied entre les jambes, de toutes ses forces. Je grimaçai. Ça devait faire tellement mal… Il s’effondra en hurlant de douleur tandis que Sofia portait une main à la garde de son katana pour inciter les deux autres à se tenir à carreaux. Elle tendit un bras devant moi, comme pour me défendre d’aller les achever, et murmura de lui faire confiance, tout en gardant le sourire. Si elle voulait… De toute façon, j’en avais marre de me battre aujourd’hui. J’avais bien failli laisser ma vie devant le mur de derrière tout à l’heure. Là, j’avais juste envie de me barrer d’ici et être à nouveau libre.


- Mais t’es con, c’est Sofia ! Elle va te buter ! paniqua l’un des hommes à celui qui voulait se venger du coup bas qu’il venait de prendre.

La craignaient-ils tant que ça ? Cette petite femme mince à l’air fragile ? Apparemment, je ne savais pas tout, c’était une vraie terreur.


- Par chance, vous n'êtes pas rebelles, mon Katana n'est pas fait pour vous trancher, vous, dit-elle calmement. Fichez la paix à Meyer, s'il vous plaît. Il est avec moi. Le prochain que j'entends encore dire que c'est un raté aura des problèmes, d'accord ?

Le blessé se mit debout difficilement mais ne protesta pas, tout comme ses collègues. Je ne dis rien non plus, ne voulant pas empirer les choses. Si je continuais comme ça, Sofia finirait par changer d’avis et me renvoyer devant le mur. D’autant plus qu’elle semblait tout faire pour me défendre. C’est pourquoi je la suivis quand elle m’invita à sortir du bâtiment.

- Vous voulez rentrer à la maison, Meyer ? proposa-t-elle gentiment.

A la maison… Quelle maison ?


« Ben la sienne abruti ! » s’exaspéra Meyer au fond de ma tête.

Avais-je vraiment envie d’y aller ? Ce que je voulais, moi, c’était être libre. A quoi servirai-je aux côtés de cette femme ? Que voulait-elle faire de moi à part son… porteur de lingettes ?


« L’aider dans ses enquêtes, j’en sais rien... »

Peut-être… Comme il le disait si bien, je ne le verrais que lorsque j’y serai. Sentant les regards curieux de quelques chasseurs et gardes qui passaient non loin, je me concentrai sur Sofia et dis :

- J’te suis.

Si l’un d’eux soupçonnait quoi que ce soit de ma part, il le signalerait immédiatement et je n’aurais pas le temps de dépasser les limites du camp de dressage. Nous nous éloignâmes, moi derrière elle, à bonne distance, et nous arrêtâmes près d’une voiture au beau milieu d’un parking. C’était un bel engin, un truc de riche qui devait rouler vite. Je ne m’y connaissais pas vraiment en automobile. Je m’étais pourtant beaucoup instruit quand je vivais encore chez les Inoue. Les Inoue… ce nom me donnait encore des frissons rien que d’y penser. Résidaient-ils toujours dans la maison familiale ? Les grands-parents demeuraient-ils encore en vie ? Se rappelaient-ils de moi ou m’avaient-ils oublié ? Je préférais largement la deuxième option. En regardant Sofia qui examinait chaque recoin de la voiture pour trouver la moindre égratignure ou tache de poussière, quelques souvenirs me revinrent en mémoire. Les Inoue se comportaient de la même manière avec moi… peut-être pas de manière aussi maniaque mais ils me harcelaient constamment pour que j’ai « l’air de ressembler à quelque chose » malgré l’absence totale d’un signe hybride chez moi. Pour eux, j’étais humain, comme mon père, et faisais donc partie de la catégorie des esclaves. Mais comme c’était la volonté de ma mère de m’élever comme un membre à part entière de la famille, les Inoue l’avaient prise au mot et s’étaient acharnés sur moi plus que sur les autres membres pour éviter que je leur fasse honte.
Je secouai la tête pour chasser ces images de mon esprit. Tout ça, c’était du passé. Si j’avais envie de rester auprès de Sofia, une autre vie qui s’offrait à moi. Mais laquelle ? Et si je m’enfuyais, je devais rester extrêmement prudent pour ne pas me faire encore attraper.


« A mon avis, tu devrais rester avec elle et tu verras par la suite, » conseilla Meyer.

Même si je savais qu’il se fichait de ce qui pouvait bien m’arriver, du moment que je ne mourrais pas, je décidai de suivre son conseil. Que pouvais-je faire d’autre, finalement ? M’enfuir semblait être trop dangereux pour le moment. Je soupirai tandis que Sofia contemplait sa voiture d’un air satisfait. Apparemment, il n’y avait rien de sale à signaler. Les lingettes étaient rangées au fond de ma poche. Je sortis la petite boîte et l’examinai sous tous ses angles. Drôle d’idée de s’essuyer les mains pour tout et n’importe quoi… La boîte m’échappa soudain et tomba dans les graviers. Je la ramassai rapidement et fis comme si ne rien n’était. Quand Sofia eut à nouveau le dos tourné, j’essuyai la boîte avec mon tee-shirt et la remis dans ma poche.
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Dim 21 Jan - 14:56


   


   


   
   
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Je me tournai. Meyer me suivait, parfait. Il comprenait que la situation était délicate et qu'il fallait s'en aller d'ici. J'attendis encore un peu pour être certaine que les trois ne nous suivaient pas. Ils sortirent à leur tour, je les fixai un instant, et s'en allèrent dans la direction opposée. Bien, c'était très bien, comme ça. Meyer était à présent mon hybride, officiellement. L'hybride d'un chasseur, son coéquipier. Ils n'avaient plus intérêt à l'embêter à présent, je pourrais me montrer beaucoup moins magnanime à l'avenir. D'ailleurs, j'allais devoir le signaler à la direction, ou du moins faire savoir que Meyer était à présent mon partenaire - du moins sur le papier - , mais en réalité, je n'allais pas le forcer à me suivre lors de mes chasses. Je préférais être seule de toute façon, ça me permettait de mieux de concentrer et de pouvoir tuer rapidement, sans bavure et éviter de faire souffrir pour rien. Certains chasseurs aimaient voir leur proie avoir mal, lire la douleur sur leur visage. Personnellement, je me contentais de trancher la tête, ou de viser le cœur, une mort rapide et non douloureuse. J'étais peut être trop gentille... ? Raison pour laquelle on ne me prenait parfois pas trop au sérieux ici ? Tant pis... Je préférais ça qu'avoir l'image d'une cruelle sanguinaire.

Meyer marchait derrière moi, tranquillement. Il ne répondit pas aux nombreux regards qu'on lui lançait. Par politesse envers mes collègues de travail, je les saluai d'un petit signe de la main, avant d'emprunter l'allée principale. Dire que j'avais perdue du temps à passer par un chemin boueux... Cela prouvait bien que je ne venais pas souvent ici, si j'en venais à oublier les chemins du Centre de dressage... Bon, au moins, Meyer était encore vivant. Oui, je sais, il s'en était fallu de peu, mais il était encore en vie.  Nous arrivâmes à hauteur du parking. Ma voiture était juste là. Je pris ma clef pour la déverrouiller à distance avant d'aller l'inspecter sous tous les angles. Je me penchai en avant pour vérifier l'étal de l'aile, pour être vraiment certaine qu'il n'y avait pas de boue dessus, ou toute autre trace.

Soudain, j'entendis un bruit étrange derrière moi. Je me tournai rapidement pour observer Meyer, suspicieuse. Il me fixait lui aussi un instant. Je le regardai. Je regardai la boite de lingette. Il regarda la boite de lingette. Je le regardai à nouveau. Il me regarda. Je me tournai vers ma voiture. Bref, c'était rien. Nous étions prêt à partir, je me dirigeai vers le coffre pour récupérer une housse jetable et l'installai sur le siège coté passager. Je me souvins ensuite que j'étais tombé par terre suite à la bousculade. Par sécurité, j'en plaçai une autre sur le siège conducteur. J'invitai Meyer à monter dans la voiture. Les vitres étaient réalisées sur mesure, pour filtrer la lumière et me permettre, ainsi, de retirer mon bandeau quand je conduisais, ce que je fis. Il me fallut tout de même un petit temps d'adaptation, durant lequel je profitai pour laisser chauffer le moteur. Roy me disait toujours qu'à cause du turbo, il fallait laisser tourner le moteur avant de rouler pour éviter de l’abîmer. Je savais bien que c'était faux, mais je ne voulais pas le contre-dire. Depuis, par habitude, je continuai de le faire...


"Merci de ne pas être intervenu" Lui annonçais-je en tournant mon regard vers lui avant de sourire
"Maintenant, ils vont réfléchir à deux fois avant de venir vous chercher des ennuis. Vous êtes mon coéquipier, ils ne pourront plus s'en prendre à vous..." Je marquai une pause, songeuse "Sauf si c'est vous qui les cherchez en premier..."

Je regardai dans le rétroviseur avant d'amorcer la marche arrière. La voiture était une manuelle, je préférai largement les boites manuelles aux boites automatiques. La sensation de conduite était différente et -surtout- je pouvais choisir moi même quand changer de vitesse sans être déstabilisée. Sur le trajet, je gardai le silence, pour ne pas être déconcentrée. Les mains à 10h10 sur le volant, je fixai la route et roulai pile à la bonne vitesse en prenant bien garde à respecter la distance de sécurité avec la voiture devant moi. Le Docteur Krogbell, mon psychiatre, n'appréciait pas trop que je conduisais, mais je m'en fichais pas mal.  

Soudain, je regardai brièvement Meyer. Il allait vivre avec moi. Un ... homme. A la maison. Les chaussettes sales par terre, la cuvette des toilettes relevées, les poils dans la douche. Je blêmis avant de déglutir. Et surtout, où allait-il dormir ? Surement pas dans la chambre d'amis, j'en avais qu'une seule disponible... Surement pas dans le salon, même si le canapé était immense, je ne voulais pas voir de cheveux ou de poils dessus, ni... l'odeur... de quelqu'un qui dormait dedans, la transpiration. Il ne restait plus que la chambre de Maës... Je ne parvins pas à dissimuler le voile de tristesse qui s’abattit sur mon visage. Tant pis, Meyer prendra sa chambre... Et puis elle était juste à coté de la mienne, ça pourrait être utile...  


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FIN
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