Un esprit en morceau - pv Rebecca

Que ce que c’était que tout ce bordel ?! Tout avait parti en vrille si rapidement ! J’étais encore il y a quelque heures au club, nous avions fermés les portes quand soudain il eut un tire. Mon corps c’était figé, les autres s’étaient en un rien de temps précipiter à sortir des armes, je fus repousser, cacher.

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Les coups avaient fuser après une bonne minute de silence, mon cœur battait à tout rompre et ma maîtresse cherchait un endroit par où fuir sans être prise entre deux coups. Elle avait fini par me tirer de son côté pour ne pas que je reste en vue, j’avais du mal à respirer, la peur coupant mon souffle.

On avait monté au premier étage, mais des personnes montaient la garde dehors, on aurait été tiré à vue. Je n’arrivais plus à réfléchir, mon cerveau tentait de chercher une sortie à tout cela, mais mon corps était de marbre, nous firent par redescendre par un autre escalier lorsqu’il n’eu plus aucun bruit.

Mais c’était un piège, à peine que nous étions en bas, qu’ils ouvrirent le feu, ma maîtresse n’eu certainement pas l’intention de me servir de bouclier, néanmoins elle fut devant moins et ce pris l’assaut de plein fouet. Le sang gicla sur moi et peut-être même de la cervelle, trébuchant sur un corps derrière moi, je tomba et sous le choc de cette soirée tomba inconscient.

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Et me voilà, en toute début de matinée, à marcher d’un pas lugubre, un manteau déchirer et sans t-shirt, car celui-ci avait été couvert de sang, j’avais aussi pris un autre pantalon, mais il avait tout de même des éclaboussures dessus.
Je marchais tel un zombie, sans réel bute, l’esprit tout retournée par la violence vécu, le goût du sang dans la bouche, la poussière d’os coller à la peau, je m’étais griffer la peau en espérant m’en détacher mais... rien.

Je tremblais comme une feuille morte et regardait fixement devant moi, sursautant au moins bruit métallique, tel le couvercle qu’un chat avait fait tomber de la poubelle. J’avais marché à ne plus tenir et m’écroula devant une boutique.

Je m’étais recroqueviller, délirant presque sur la mort, chuchotant une musique douce pour faire se coucher un enfant, ma queue de panda venant cacher mes yeux de la lueur du soleil.

La tête dans mes mains, je cherchais à oublier ce monde, ces bruits, les coups de feu (qui était ici les pétarades des voitures), les klaxons, tout cela me rendait fou. J’avais envie de me griffer le visage, me tirer les oreilles.
 
L’odeur du sang me restait encore dans le nez et me donnait envie de vomir. J’en frémissais de dégoût, revoyant encore et encore la scène et le carnage que cela fut.
 
Je marmonais les noms des personnes que je connaissais. Etaient-ils morts ? Combiens avaient survécus ? Allais-je être pourchasser ?
C’est avec ces terribles idées en tête, que je sentis une présence à mes côtés, je n’entendis même pas ses propos que je sursautais et faisait une roulade arrière avec souplesse.
 
-Pitié non, j’ai rien fait, me tué par cris ! M’écriais-je bouleverser.
 
J’avais envie de rouler, de toute manière ma vie n’intéressait personne, même les filles que j’avais eu ne faisait que parler d’elles ! Je n’existais que pour le bon plaisir des hommes.
 
J’ouvrais tout de même un œil voyant une belle jeune hybride, mais je restais tremblant sans pouvoir m’arrêter, ayant sortis instinctivement les griffes et ma queue c’était hérisser tel un porc-épique. Je la regardais méfiant, grognant comme un loup protégeant son territoire, bien qu’en tant que panda-roux, mon grognement était plutôt... Moins impressionnant.
 
-Que... que me veux-tu ? En... échange ?
 
Ne l’ayant pas vue sortir de la boutique, je me demandais ce que pouvait une hybride, même si son petit air rayonnant m’apaisait en me disant qu’elle vivait bien et donc potentiellement avait un bon maître(sse).

   
Traumatisé parc cette expérience, j’avais du mal à croire en quiconque, craignant qu’à la moindre faiblesse, je finisse couper en petit morceau... ou bien d’autre torture, que sais-je ?!

Restant pétrifier et hargneux, je fixais l’hybride, montrant les crocs, ma queue fouettant l’air furieusement pour montrer que je ne plaisantais pas.
Elle se recula « ouf » pensais-je me disant qu’elle allait fuir et que donc je n’avais rien à craindre.

Même si je voulais qu’on m’aide, je n’étais pas prêt à accepter que l’on fasse quelque chose pour moi aussitôt.
Je l’écoutais alors me dire qu’elle ne voulait rien de ma part, elle réagissait juste comme ça... cela existait-il vraiment ? Des personnes dénuées de désir derrière une action ?

J’avais toujours été un outil et ce n’était pas prêt de changer. Je fronçais les sourcils sans répondre, ayant du mal à la croire, mais elle prit soudain ma bras et me tira. Mon corps trembla d’un coup, et je sortis les griffes sans faire d’autre geste. Quelque chose en moi me retenait de lui faire du mal... Je voulais croire en elle, je rebaissais le bras tandis qu’elle me fit entré et ferma derrière moi, me cachant dans l’arrière boutique. La senteur des pétales étaient fortes mais agréables. Elle même sentait plutôt bon.

Elle me tendit un thé, que j’avais observer pour guetter la moindre tentative d’y rajouter un quelconque ingrédient qui m’aurait... Disons asservie, endormi ou je ne sais quoi. Empoisonner, tuer même !

Méfiant, je gardais tout de même un air sérieux, fronceur et pris d’une manière assurée le thé.

-Merci... Je la fixais silencieux, sans boire. Puis j’ouvris la parole. Vous... Ne voulez vraiment rien ? Vous n’allez pas me vendre ou m’empoisonner ? Appeler la police ? Les yakuzas ?

Je tremblais et but doucement par gorgée le thé. Le goût et la chaleur coulèrent dans ma gorge et me rappelèrent brutalement ce liquide rouge qui avait empli le club.
Mon rythme respiratoire s’emballa et je dus prendre de grande gorgée d’air, mais je paniquais, je tentais de réprimer cette vision morbide, fermant les yeux pour me calmer, me crispant. Mon visage s’assombrit et je tapais du pied au sol en rythme infernal, c’était presque comme si j’espérais que cette ombre qui me torturais descendrais et retournerais au sol, pour que je puisse la piétiner. J’en oubliais presque sa présence... La crainte, la peur, m’emplissait tel un torrent, qui coulait doucement sur mes joues.