L'ange qui voulait une poupée [PV Daphné][Terminé]

La journée était belle et l’ange au cheveux d’argent avait bien envie d’en profiter pour sortir et aller faire du shopping, cependant elle n’avait pas envie de n’importe quel type de shopping. Son père lui avait dit qu’il voulait un hybride à la maison pour observer comment il réagirait dans cet environnement mais il ne voulait pas en prendre un du laboratoire parce qu’il voulait que ce soit Lyan qui s’en occupe, il ne lui avait donner comme consigne que le fait que ce soit un hybride plutôt docile.

Lyan réfléchissait donc à tout ce qu’elle pourrait faire avec l’hybride, ce serait son premier hybride rien qu’à elle, tous ceux qui avaient été à la maison avaient été ceux de ses parents ou du laboratoire. La première chose à laquelle elle pensa c’était qu’elle voulait avoir un contrôle total sur comment s’habillerait l’hybride, elle voulait une poupée avec laquelle jouer, elle se décida donc pour une fille. Bien évidemment, elle en voulait une jolie qu’elle puisse la regarder quand elle en aurait envie. Elle savait que Freya était plutôt pour les hybrides alors elle le prendrait sûrement mal si elle faisait des choses coquines avec une hybride même si pour Lyan c’était comme utiliser un objet et rien de plus mais si c’était juste la regarder, il n’y avait pas de raison pour que ça la gène.

Elle était allé faire un tour dans les animaleries classiques mais elle n’avait rien trouver qui lui plaisait, elle décida donc d’aller dans un endroit bien moins chic, le marché noir. Le laboratoire se fournissait souvent là-bas, c’était moins cher et on pouvait y trouver des surprises que l’on ne trouvait nul part ailleurs. Les maîtres et l’animalerie classique y envoyaient souvent des hybrides d’exceptions mais qui n’étant pas forcément en bon état ne leur convenaient pas. Lyan se fichait bien de cela tant que l’hybride qu’elle voulait n’était ni trop handicapé ni malade. Elle faisait donc le tour des stands où les hybrides étaient exposés pour voir si une fille lui convenait. Il y avait du choix mais pas grand-chose de qualité aujourd’hui, cependant elle en remarqua une avec des cheveux roses et qui semblait regarder dans le vide. Une brève entrevue avec le vendeur suffit pour qu’elle sache que c’était une hybride flamand rose et qu’elle était aveugle, cette dernière info ne dérangeait pas Lyan comme ça elle ne pourrait pas dire que les tenue qu’elle allait lui faire porter ne lui conviendrait pas. Elle décida donc de s’en approcher.

   

Lyan ne savait pas trop comment son père pourrait prendre la fait qu’elle adopte une hybride aveugle, il lui avait demander d’aller en chercher pour qu’ils puissent l’observer mais cet handicap pouvait radicalement changer son comportement. Mais pour ce que voulait la jeune fille, avoir une hybride aveugle était parfait, elle voulait s’en faire poupée, pouvoir l’habiller comme elle le voulait et la coiffer comme bon lui semblait sauf que cette poupée ci avait la capacité de respirer et de vivre. Ce que pouvait proposer Lyan ressemblait au paradis, un manoir où être logis, nourrit et blanchit mais ce n’était qu’une façade. Il y avait de nombreuse façon de faire du mal à un hybride sans qu’il ne se rende compte que c’est volontaire, d’autant plus si celui-ci ne voit pas.

La scientifique pensait déjà à tout ce qu’elle pourrait faire avec l’hybride de laquelle elle s’approchait. Pour la vente, les hybrides n’étaient pas en cage et les clients pouvait donc librement se retrouver juste devant eux et de tourner autour pour les regarder et c’est ce que faisait Lyan :

« Tu es plutôt jolie toi. Comment tu t’appelle ? »

Elle se permit de poser ses mains sur elle et de suivre ses courbes en les tâtant doucement, rien de bien méchant mais il fallait bien qu’elle touche la marchandise. Sa première passion était de maltraiter les hybrides mais elle aimait aussi les jolies personnes et elle se voyait pas adopter une hybrides qui n’était pas physiquement impeccable. Comme lorsqu’elle choisissait sa tenue pour que totu s’accorde parfaitement, elle choisissait son hybride manière à ce qu’il complète sa parure d’accessoire de la plus belle des manière.

« Moi c’est Lyan et je pense te prendre avec moi. »

Elle ne lui laissait pas vraiment le choix et elle ne s’intéressait pas plus que cela à qui était l’hybride mais il fallait tout de même se montrer bienveillante pour ne pas l’apeurer :

« J’espère que tu n’as rien contre les grandes maisons. Ne t’en fais pas il n’y as pas trop d’escaliers et on s’y retrouve facilement.’

Le plus facile était de lui montrer qu’elle se souciait de son handicap et de la rassurer sur le fait que ce ne sera pas très gênant pour vivre au quotidien avec elle. De toute façon, sa mère était médecin spécialisée pour les hybrides et serait là au cas où :

‘Tu voudrais savoir quelque chose à propos de moi ? »

C’était une question qui pouvait se révélée piégeuse mais il fallait installer un semblant de relation d’échange et pourquoi pas de confiance et cela passait pas les savoir qui était l’autre.

   

Lyan ne peinait pas trop à se faire passer pour une gentille maîtresse à la recherche d’une hybride, c’était plutôt facile puisqu’il suffisait de faire croire qu’on s’intéressait à la marchandise. Elle montrait donc qu’elle se préoccupait du bien-être de la demoiselle qui lui faisait face en lui disant que son handicape n’était pas un problème et en lui laissant lui poser des questions. Évidemment, aussi perfide puisse-t-elle être le confort de ses hybrides lui importait quand même, c’était plus amusant de faire des misères à un hybride heureux et se sentant à l’aise dans son environnement. Si la violence direct ne la dérangeait pas sur les hybride en général quand c’était des spécimens que son père ramenait à la maison, Lyan préférait être plus subtile et faire croire que c’était la maladresse et la malchance qui était à l’origine de leurs tracas.

Elle souriait donc à l’hybride flamant rose même si elle ne pouvait pas le voir mais le sourire s’entendait dans la voix alors c’était un moyen de convaincre Daphné de venir avec elle. Elle avait d’ailleurs trouvé ça un peu étrange qu’elle lui demande de se décrire, à moins qu’elle ne soit pas aveugle de naissance une description ne l’avancerait à pas grand-chose car même en projection mentale, c’était difficile d’imaginer ce que l’on a jamais vu mais Lyan lui répondit tranquillement :

« Eh bien tout d’abord, je suis une jeune fille de 23 ans. Sans talons, je dirais que nous faisons la même taille et sensiblement la même corpulence. J’ai de grand yeux rouge rubis et un visage doux et gracieux. Ce dont je suis le plus fier ce sont mes cheveux, de très longs cheveux blancs argentés qui me tombe jusqu’aux chevilles et que je coiffe en couettes. J’aime les robes et je m’habille toujours selon les styles lolita, plus souvent le gothic avec de très mignonnes robe noires qui pourraient t’aller à la perfection également. »

Elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait dire de plus pour se décrire et qu’elle se fasse une idée de ce à quoi elle ressemblait. Lyan pris gentiment les mains de Daphné et la fit la toucher pour qu’elle puisse sentir sa peau et qu’elle puise encore mieux se faire une idée de son apparence :

« J’espère que je te plais. Alors ? Accepte-tu de venir avec moi ? »

   

Lyan était une manipulatrice, elle savait comment arriver à ses fins lorsqu’il s’agissait de convaincre quelqu’un de faire quelque chose dans son intérêt. Il y avait très peu de monde qu’elle considérait assez pour ne pas avoir à jouer de l’art de la manipulation d’ailleurs elle ne s’en cachait pas. Ainsi donc, manipuler l’hybride flamant rose était quelque chose plutôt facile, elle semblait être un peu naïve, ce qui pouvait jouer des tours lorsqu’on avait le même handicap qu’elle. La belle scientifique avait donc laissé la jolie hybride poser ses mains sur elle afin qu’elle puisse détailler son physique plus facilement, ce contact physique ne la dérangeait pas du tout, elle était du genre plutôt tactile.

Elle l’écouta ensuite parler de ses défauts et ce qui pourrait l’empêcher de faire certaines tâches. Cela ne lui faisait pas vraiment peur, elle ne comptait pas lui faire faire des tâches trop difficile de toute façon, ce serait la plupart du temps des tâches de domestiques assez basiques. Ce qui l’intéressait le plus c’était d’avoir une poupée qu’elle pourrait habiller comme elle le voulait :

« Ne t’en fait pas pour ça, tu n‘auras pas grand-chose de compliqué à faire à la maison et rien de pressant. Et puis si tu panique, un gros câlin et ça passera. Par contre, à partir de maintenant, c’est moi qui superviserai ton look et tes tenues vestimentaires. Je vais faire de toi la troisième plus belle fille du monde après moi et ma chérie, j’espère que ça ne te gène pas. »

Elle sourit et rit un peu en lui prenant la main afin de l’inviter à la suivre pour descendre du présentoir des hybrides du vendeur. Elle avait fait son choix, et c’était elle qu’elle voulait, elle allait donc clore la transaction avec le vendeur de la jolie flamant rose.

   

Elle avait déjà des idée de comment habiller sa poupée, c’était bonne chose qu’elle ait la même corpulence car cela permettait de partager les vêtements et de ne pas avoir à acheter tout en double même si ce n’était pas vraiment un problème pour elle. La flamant rose était plutôt mignonne et elle était sûre que lui faire portée le même genre de vêtement qu’elle la rendrait encore plus jolie, venant de la part d’une maîtresse aussi perfide qu’elle c’était peut être surprenant de la voir s’occuper de l’apparence de ses hybrides mais le accordait une grande importance à la beauté de ce qu’elle possédait, hybrides compris.

Elle tenait toujours la main de l’hybride pour retourner voir le vendeur, au marché noir il y avait bien moins de paperasses à remplir qu’en animalerie traditionnelle mais les affaires restaient les affaires et l’argent était le nerf de la guerre. Le prix n’était pas un souci pour Lyan et elle ne chercha pas trop à négocier avec le marchand, le prix était correct pour un spécimen aussi particulier mais son handicape faisait forcément chuter les prix. Une fois la transaction terminée, elle lâcha la main de l’hybride pour passer son bras sous le sien et prendre la direction de la sortie de ce quartier bien loin de la qualité du sien :

« Voilà, une bonne chose de faite. Mon quartier est bien plus calme et propre que celui ci, tu ne pourras que t’y plaire. »

Il était sûr que la qualité de vie dans les quartiers riches était bien meilleure que celle des bas-quartier même si au final pour un hybride cela ne faisait pas grande différence surtout entre les mains de la jeune scientifique qui savait parfaitement cacher son jeu :

« Aurais-tu envie de faire un tour quelque part avant que je fasse découvrir ta nouvelle maison ou préfère tu qu’on y aille tout de suite ? »

Il n’y avait rien de particulier à faire mais peut être que sa nouvelle poupée aimerait se dégourdir les jambe quelque part avant de retourner dans la cage grand luxe que représentait son manoir alors elle préférait lui demander ce qu’elle préférerait.