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Enfin libre... ou presque

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Jeu 9 Nov - 20:43
- Meyer...

J’avais mal. Tellement mal.

- Meyer !

Je voulais juste rester là, m’endormir et ne plus me réveiller.

- MEYER !

Et lui, il ne pouvait pas se taire ?

- Allez debout espèce d’ordure !

On m’attrapa sous les aisselles et on me mit debout. Je tenais à peine sur mes jambes, j’étais épuisé. Pourquoi ne me laissait-on pas tranquille ? Cela faisait deux jours que je n’avais pas dormi et que je ne mangeais presque rien, je n’en pouvais plus ! Foutus entraînements ! Comment les dresseurs pouvaient-il obtenir un rendu satisfaisant sans me laisser le temps de me reposer ?

« Après le carnage que t’as fait ce week-end ? s’étonna Meyer, cet espèce d’abruti fini qui pourrissait mon existence en intervenant constamment dans ma tête. T’es puni et tu l’as bien mérité. »

Non, je ne méritais pas cette existence. Je n’avais rien demandé bordel ! Pourquoi n’étais-je pas comme les autres ? Pourquoi devais-je subir tout ça ? Incapable de tenir droit, je m’effondrai à genoux et posai les mains à même le sol pour éviter de m’étaler encore une fois par terre. Si jamais on me relevait encore, je ne garantissais pas de rester calme, même si je n’avais plus de forces. J’en trouverais suffisamment pour mettre mon poing dans la gueule du premier qui oserait me toucher à nouveau. Heureusement pour eux, ils comprirent enfin qu’ils n’obtiendraient plus rien de moi pour aujourd’hui. Alors ils me ramenèrent en cellule. Enfin… j’appellerais plutôt ça me « jeter comme une vieille merde »… Peu importait de toute façon, je pouvais enfin dormir. Ni une ni deux, je me laissai tomber sur le matelas miteux qui me servait de lit et partis aussi sec dans le monde des rêves.
Voilà comment se déroulaient mes journées depuis huit ans. Huit années de pur calvaire dirigées par des satanés dresseurs incapables de faire leur travail sans assouvir leurs pulsions sadiques sur les hybrides comme moi.


« Mouais enfin… hybride… toi... »

- Fous-moi la paix,
maugréai-je agacé.

Au début, on m’avait vendu du rêve en disant que je ferai partie d’une unité d’hybrides formés au combat, une unité « d’élite » qui serait respectée de tous parce qu’au service des forces de l’ordre et blablabla...


« Pff tu parles, t’es une marionnette, rien de plus. »

Ça, je l’avais bien compris. Surtout quand ils s’étaient rendus compte du problème majeur que je représentais. Peut-être aurais-je mieux fait d’accepter d’entrer dans une cage pour aller tout droit dans une animalerie, et servir un maître ou une maîtresse comme une petite bonniche.

« T’aurais pas tenu une journée et tu l’aurais tué. »

Pas faux. Mais au camp de dressage, je vivais un véritable enfer. Je prenais pourtant sur moi et faisais ce qu’on me demandait. Cependant, quand mon corps n’arrivait plus à suivre, je ne pouvais pas faire de miracle. J’étais pourtant résistant, fort, plus fort que la plupart de mes congénères. Raison pour laquelle on me faisait subir autant de tortures. Quand je ne devais pas me battre contre un autre hybride pour prouver ma valeur, on me faisait faire d’autres exercices physiques. Et quand je désobéissais – parce qu’il arrivait toujours un moment où je craquais – là c’était la véritable torture. J’avais tellement de marques sur le corps que je ne savais plus lesquelles demeuraient les plus anciennes ou les plus récentes. Au bout d’un moment, j’avais arrêté de les compter.
Le pire, c’était lors des crises.


« Ah les crises... » soupira Meyer nostalgique.

Il n’y avait pas de quoi être nostalgique. Évidemment, ça lui plaisait à ce bouffon de me voir péter un plomb et souffrir comme un porc qu’on égorge dans un abattoir. Les crises… je les redoutais tellement… et je n’y étais jamais préparé. Avant, elles arrivaient dans les moments où l’on me mettait trop de pression, quand la haine me comblait, quand le désespoir m’assommait. Depuis deux ou trois ans, elles pouvaient surgir n’importe quand. C’était très handicapant. Mais en même temps, personne ne m’avait aidé à canaliser mes émotions, à me maîtriser. Alors comment pouvais-je améliorer mon comportement avec ça ?


« De toute façon, tu sais très bien que même si tu leur lèches les couilles, tu sortiras jamais d’ici. »

En effet. Si je voulais m’en aller, la seule solution était de m’échapper. Mais pour aller où ? En plus, les rares fois où j’avais essayé de fuir, on réussissait à me retrouver. J’ignorais par quels moyens mais après ça, j’avais toujours droit à la cellule. Je la connaissais bien la cellule. J’avais tout juste la place de m’allonger sur le matelas pourri que ces crétins avaient laissé par terre. Un soir, ils m’y avaient enfermé alors que j’étais en pleine crise et en train de muter. L’aile qui sortait de mon dos ne tenait pas dans la cellule. Résultat : elle s’était tordue et m’avait encore plus déchiré les chairs. Les dresseurs avaient fini par prendre en compte mes hurlements de douleur et je fus transféré en soins intensif à cause de l’énorme quantité de sang perdue cette nuit-là.
Huit ans d’enfer. Et je n’étais pas prêt d’en sortir.


***


Quand je me réveillai, je ne savais pas si c’était le matin, l’après-midi ou le soir. J’ignorais même si j’avais dormi six, dix, douze ou vint-quatre heures entières. Il n’y avait pas de fenêtre dans la cellule. Toutefois, je ne tardai pas à le savoir. Un dresseur vint m’apporter à manger et m’annonça qu’après m’avoir laissé tranquille durant ces deux jours, je repartais en entraînement.


« Oh misère… ça va encore être un véritable fiasco. »

Ouais… Mais je me sentais mieux et le repas me redonna un peu de courage. Je me retrouvai sur le terrain d’entraînement quelques minutes plus tard, sous un soleil brillant haut dans le ciel, à moitié caché par quelques nuages perdus. La séance d’aujourd’hui n’avait rien d’extraordinaire. On me laissa m’échauffer puis un dresseur expert en combat me fit face. Je donnai tout ce que j’avais. D’ailleurs, cela en étonna plus d’un, eux qui pensaient me voir à terre dès le début. Mais voilà, comme je l’avais dit, j’étais résistant et presque aussi expert que le type en face de moi. Non en fait, je demeurais bien meilleur que lui. Je manquais juste de repos. En plus, il fit exprès de laisser le combat durer. Conséquemment, j’eus du mal à tenir et me retrouvai bientôt au sol, la lèvre et l’arcade sourcilière en sang.

- Alors, on fatigue Meyer ? se moqua le dresseur en s’approchant.

Grosse erreur de sa part puisque je me relevai bien vite en lui administrant au passage un croche pied bien placé. Il se retrouva le cul par terre dans un cri de surprise. Ce que je n’avais pas prévu, c’était qu’il sorte une matraque de sa ceinture. Il m’asséna un coup dans la tête en se remettant debout, ce qui me sonna complètement et me remit à terre. Deux ou trois de ses collègues qui assistaient au « spectacle » se mirent à rire.


« Eh ! J’croyais qu’il avait dit pas d’arme ! » protesta Meyer indigné.

Il l’avait bien dit. Mais j’aurais dû me douter qu’il me ferait un sale coup comme celui-là. Je voulus me relever mais il m’attrapa le bras, le leva derrière moi et me tordit le poignet. Dans le même temps, il m’écrasa sa chaussure sur le visage pour être sûr que je ne me relèverais pas.


- J’t’ai déjà dit de pas faire le malin avec moi Meyer, menaça-t-il en appuyant sa semelle sur ma joue.
- Va t’faire foutre ! rétorquai-je aussi désespéré que révolté.

Il tordit davantage mon poignet. Je grognai de douleur.


- J’te tuerai un jo… aaaah !

Nouvelle pression sur le poignet.

- Espèce de…

Mais je me tus et serrai les dents en espérant que cela m’aiderait à supporter la douleur plus longtemps.

- Eh ! Qu’est-ce que vous faites ? s’exclama une voix au loin.

Le dresseur me lâcha comme s’il venait de se brûler et se mit à balbutier des excuses. Des pas se rapprochèrent et je sentis comme une odeur de Whisky bon marché. Ça, c’était au moins un supérieur. Prendre l’apéro non stop et ne rien branler de la journée semblait être leur mode de vie quotidien.


- Il est censé être de repos, il doit partir en mission ce soir ! gronda-t-il de mauvaise humeur.

En mission ? Voilà une excellente nouvelle pour essayer encore une fois de m’échapper d’ici.


« Qui ne tente rien n’a rien... » soupira Meyer qui n’y croyait jamais vraiment.

J’attendis donc le coucher du soleil avec impatience, cloîtré à l’infirmerie. Quand vint enfin l’heure de sortir, je fus escorté par toute une bande de gardes et de dresseurs, dont celui qui m’avait mis la misère ce matin. Alors que personne ne faisait attention à moi, il s’approcha en douce dans mon dos et murmura à mon oreille :


- J’te préviens Meyer, si tu tentes encore une fois de t’échapper, j’te tase jusqu’à c’que t’en crèves.

Je tournai à demi la tête vers lui avec un sourire en coin, et lui montrai mon majeur. Je savais très bien qu’il ne le ferait pas. Il n’en avait tout simplement pas le droit.

- Allez on y va ! annonça le chef d’équipe en ouvrant le portail principal du camp.

Nous marchâmes un bon moment jusqu’à la forêt la plus proche puis il commença à donner ses instructions. Comme d’habitude, le déploiement des unités se fit de la façon suivante : quatre hommes au en direction du Sud, quatre vers l’Est, quatre autres vers l’Ouest et moi au Nord. Ils avaient tellement confiance en eux qu’ils me laissaient à chaque fois partir seul.


« Ouais ou alors ils se disent que tu vas finir par te tuer tout seul, ce qui les soulagerait grandement ! » fit remarquer Meyer.

Je l’ignorai et partis donc de mon côté.


- Meyer !

Je me retournai.

- Ici. Dans quinze minutes, ordonna le chef de groupe.

Je ne répondis pas et poursuivis mon chemin. Ils se doutaient que je m’échapperais. Alors pourquoi me laisser sans surveillance ? J’allais finir par croire que ça leur plaisait de me courir après.


« J’avoue, tu fais une belle attraction. »

Les quinze minutes s’écoulèrent en vitesse. Évidemment, je n’avais croisé aucun hybride sauvage à capturer. En général, je faisais toujours en sorte de me retrouver dans des endroits complètements déserts. Au loin, j’entendis crier mon nom. Ils commençaient les recherches. Alors je me mis à courir. A chaque fois, je prenais des directions différentes pour les perturber. Ça fonctionnait plutôt bien… jusqu’à ce qu’ils me retrouvent. Au bout d’une bonne dizaine de minutes de course, je traversai un petit cours d’eau afin de brouiller les pistes. Les arbres étaient à présents plus espacés, je ne tarderais pas à sortir de la forêt. Encore quelques mètres et…
BAM !
La chute.


- Bordel de merde… grommelai-je en me relevant avec peine.
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Euphemia S. Granger
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Euphemia S. Granger
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Lun 20 Nov - 18:03
Shanaëlle & Constantine
"Liberté !... Ou pas."

Enlevant ton casque, tu coupa ton stream. Tu venais d'enchaîner trois heures de jeu non-stop, en compagnie de ta communauté d'internautes. Cette fois, tu avais joué avec certains d'entres eux. Ton jeu du moment était un jeu de survie, très sympathique à partager avec d'autres personnes.

Ce qui était bien avec internet, c'était que les gens ne pouvaient pas remarquer ton handicap. Comme tu restais assisse, tu pouvais allumer ta caméra sans que ça ne pose de problème. Tu aimais bien ta petite communauté, et elle te le rendait bien. C'était grâce à eux principalement que tu pouvais vivre. Faire des streams, c'était en quelque sorte ton travail. Et ça te plaisait bien.

Tu attrapa tes béquilles posées dans un coin un peu plus loin, repoussant ta chaise pour te relever. Le temps que tu joue, le soleil avait disparu pour laisser place à la lune. Un peu tard pour aller faire des courses comme tu l'avais prévu... Comme souvent, tu avais mal géré ton temps. Tu allais devoir te contenter des restes, ou commander quelque chose de rapide.

Il n'y avait pas grand-monde dehors à cette heure, en tout cas beaucoup moins qu'en journée. Pour une fois, tu allais te bouger et sortir un peu. Ta mère t'appelait régulièrement pour te sermonner, inquiète de voir sa fille vivre de plus en plus recluse. Tu lui répondais toujours évasivement, lassée de l'entendre toujours répéter la même chose.

Faisant un tour par ta chambre, tu ajouta un pull par-dessus ta chemise. Le temps avait tendance à se rafraîchir une fois la nuit tombée, et tu n'avais pas envie d'attraper la mort. Être malade, très peu pour toi. Tu avais autre chose à faire que dépenser ton argent en médicament.

Ton regard tomba sur la photo posée sur ta table de nuit. C'était bien la seule que tu gardais, pour l'effet qu'elle te faisait. Elle était l'unique photo où l'on pouvait te voir avec tes deux parents. Elle datait de quelques temps après ta naissance, et c'était ton père qui avait insisté pour la prendre.

Penser à lui te ramena une idée en tête. Il t'évoquait de temps en temps les traques qu'il faisait en forêt pour chercher des hybrides sauvages. Ça te donnait envie d'aller y faire un petit tour, tu n'y étais allé que deux ou trois fois jusque là. Tant pis pour le repas si après tu rentrais trop tard. Au pire tu en sautais un, ce ne serait pas la première fois.

Fermant la porte de ton appartement, tu descendis pour prendre la direction de la forêt. Le trajet te prit un petit moment, à te traîner en béquilles. Ce n'était pas pratique, mais tu préférais ça au fauteuil. Dans ton esprit, ça mettait moins en avant ton handicap.

Dans la forêt, tu ne chercha pas à aller bien loin. Le terrain n'était pas propice pour une petite balade nocturne, tu risquais de trébucher. Tu te posa sur un rocher, juste satisfaite d'avoir atteint ton objectif. Tu étais entourée d'arbres, et ça changeait de ton appartement. Ça faisait un bon moment que tu n'étais pas venue jusqu'ici.

Tu observa la personne tomber devant toi. C'était un spectacle plutôt inhabituel à voir... Il avait visiblement été stoppé en pleine course. Peut-être était-ce un de ces fameux hybride sauvage qui fuyait les hunters et autres braconniers. Quoique, tu ne savais pas s'il était hybride ou humain. Voila qui attisait ta curiosité.

-Jolie entrée en scène. Tu fuis quelque chose ?
©️ ASHLING POUR LIBRE GRAPH'


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Lun 20 Nov - 21:42
Une fois debout, je massai mes reins douloureux et me retournai pour voir ce qui m’avait fait trébucher. Une énorme racine traversait mon chemin et je ne l’avais pas vue, trop absorbé par mon objectif.

- Jolie entrée en scène. Tu fuis quelque chose ?

Je sursautai. Là, près d’un arbre, se tenait une jeune femme qui me regardait d’un air curieux. Appuyée sur une paire de béquilles, elle était mince et minuscule, et semblait fragile. Avec le peu de lumière du jour qui filtrait encore à travers les arbres, je pus observer son visage fin et pâle, ses jolis yeux marrons et sa chevelure mi-longue de couleur rose. Elle était plutôt bien vêtue, pas comme moi qui me trimbalais avec un tee-shirt troué et un pantalon taché. Elle avait l’air d’avoir la vingtaine juste passée. Cela faisait tellement longtemps que je n’avais plus vu un être extérieur au camp de dressage que j’étais presque content de la voir. Mais je ne la connaissais pas. Et si ça se trouvait, elle dirait aux autres crétins que j’étais passé par ici pour m’enfuir. Alors je tentai de prendre les devants.

- On peut dire ça, oui, répondis-je d’abord en regardant derrière moi pour guetter le moindre mouvement suspect.

Leurs pas étaient à présent si proches qu’ils pouvaient surgir à tout moment. Tant pis, je n’avais plus le temps.


- J’dois y aller, dis-je en reprenant ma course.

Enfin… si on pouvait appeler ça une course. J’eus à peine le temps de faire trois pas. Un des gardes surgit devant moi en me braquant avec son arme.


- Reste où tu es ! ordonna-t-il d’une voix forte.

Il attrapa maladroitement son talkie-walkie et signala sa position à ses collègues. Je levai à demi les mains et il s’empressa de recentrer son attention sur moi.


- Tu bouges pas !

Il remarqua alors la présence de la jeune femme.

- Mademoiselle, vous feriez mieux de quitter les lieux, cet individu est dangereux, il doit être ramené au camp de dressage.
- T’as une arme, c’est toi qui es dangereux !
protestai-je en réfléchissant à toute vitesse à un moyen de m’échapper.

Il resserra son emprise sur la poignée de son fusil, l’œil fixé sur sa visée laser. Bon… tant pis, il fallait tenter le tout pour le tout. Je lui fonçai dessus. Surpris, il tira mais me rata d’une bonne vingtaine de centimètres. Quand je fus à sa hauteur, je lui assénai un coup de poing. Cependant, encore trop faible à cause des derniers entraînements, je n’y allai pas assez fort et il put riposter avec la crosse de son fusil.


- Ah putain !

Je plaquai la paume de ma main sur l’arcade sourcilière d’où s’échappait une coulée de sang. On me l’avait recousue tout à l’heure ! Ce sale con allait me le payer ! Mais au lieu de riposter à nouveau ou de reculer, il se jeta à terre. Dans la seconde qui suivit, j’entendis un cri et je pris un coup de pistolet taser dans le dos. Je m’effondrai, complètement paralysé. Ces enfoirés m’avaient retrouvé. Si je n’avais pas hésité, si j’avais seulement tracé ma route au lieu de répondre à la jeune femme, j’aurais pu m’échapper. Et maintenant, j’étais là, face contre terre, encore secoué de légers spasmes dus au choc électrique.

« Et voilà, retour à la case départ... » soupira Meyer d’un ton moqueur.

Le chef d’équipe se rapprocha de la demoiselle, suivi de ses acolytes. Le reste du groupe resta autour de moi pour me surveiller.


- Vous allez bien ? Il ne vous a pas fait de mal ? demanda-t-il d’un ton professionnel.

Pendant qu’il avait le dos tourné, le dresseur de tout à l’heure me rejoignit avec un sourire mauvais. Du coin de l’œil, je le vis sortir un taser de sa poche. J’esquissai un geste pour essayer de l’éviter mais il me plaqua la tête au sol et m’enfonça le taser dans les côtes. Je grognai de douleur.
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Euphemia S. Granger
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Mar 28 Nov - 19:08
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C'était une chose à laquelle tu n'étais pas attendu. Même si tu étais venue avec une once d'espoir de croiser un hybride sauvage, tu n'avais pas pensé un seul instant que ça arriverait vraiment. Tu en avais pourtant bel et bien un devant toi. Enfin, tu le présumais sauvage au vu de sa course. Mais tu n'avais aucun moyen d'en être sûre.

Étrangement, malgré son empressement visible, il prit le temps de s'arrêter pour te regarder et te répondre. Ses paroles te firent comprendre que tu avais plus ou moins raison. Quoique, tu n'avais pas l'impression qu'il soit un hybride sauvage. Il avait l'air habitué à la présence d'humains, bien que surpris de te découvrir ici.

Il n'eut pas l'occasion de reprendre sa course, rattrapé par l'un de ceux qu'il fuyait. A en juger par ce que tu voyais et entendais, tu n'étais effectivement pas tombée un hybride sauvage. Il semblait plutôt faire partit de ceux dresser pour accompagner les hunters lors de leur missions. C'était la première fois que tu rencontrais des personnes liées d'aussi près à ça.

Tu hocha un sourcil aux paroles du nouvel arrivant à ton intention. Comme le soulignais le fuyard, celui qui était armé était plus dangereux que l'autre. Et quand bien même tu aurais voulu partir, tu ne serais pas allée bien loin au vu de ta condition. D'autant que ça te semblait plus intéressant de rester et observer la scène.

Tu avais entendu un certain nombre d'histoires, comparant les dresseurs du camp et les braconniers. Beaucoup décrivait les braconniers comme les pires. Pourtant, au vu de ce qui se déroulait devant tes yeux, ces fameux dresseurs étaient loin d'être mieux. Tu étais bien placée pour pouvoir faire la comparaison entre les deux.

Hybride ou pas, ça ne te semblait pas juste de tabasser ainsi quelqu'un. Il était peut-être fuyard, et catégorisé dangereux, pourtant il ne te semblait pas avoir fait quoi que ce soit pour mériter le traitement qui lui était infligé. Tu lança à peine un regard à celui qui semblait être le chef, attrapant tes béquilles.

-C'est à moi que vous posez la question après l'avoir mis dans cet état ? Vous êtes vraiment des cons.

Ton ton était sec, et ton regard froid. Avec l'aide de tes béquilles, tu t'approcha de l'hybride sans te soucier des hommes autour. Tu n'étais pas particulièrement empathique vis à vis des hybrides, mais tu ne te serais pas vue le laisser là sans intervenir un minimum.

-Vous avez pas de quoi le soigner un peu ? Je m'en fou qu'il se soit enfui ou qu'il soit dangereux, y a rien qui justifie qu'on tabasse gratuitement quelqu'un.
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Jeu 30 Nov - 20:04
- C’est à moi que vous posez la question après l’avoir mis dans cet état ? s’enquit l’inconnue apparemment indignée. Vous êtes vraiment des cons.

Ça, c’était bien dit ! Je ne pensais pas qu’elle prendrait la peine de me défendre mais je n’allais pas cracher sur un peu d’aide. Quoi que… à part les traiter de cons, que pouvait-elle faire de plus ?

- Vous avez pas de quoi le soigner un peu ? reprit la jeune femme en s’appuyant sur ses béquilles pour s’approcher de moi. Je m’en fous qu’il se soit enfui ou qu’il soit dangereux, y a rien qui justifie qu’on tabasse gratuitement quelqu’un.

Les dresseurs répondirent d’abord par un même mouvement, celui de se poster entre elle et moi pour certainement la protéger. Je ne lui voulais aucun mal mais ça, ils n’en avaient cure et préféraient considérer que je pouvais mal agir à tout moment.

« Tu les as tellement traumatisés au camp… C’est normal qu’ils aient peur de toi. »

Peur de moi ? A ce point ?

« Ben ouais, t’es un monstre. »

Je serrai les dents, réprimant mon envie de l’insulter à voix haute. L’autre débile m’avait enfin laissé tranquille avec son taser mais il me maintenait toujours la joue contre le sol. Le chef d’équipe, lui, s’était interposé devant la demoiselle.

- Si, c’est très justifié, répondit-il en la regardant de haut pour l’impressionner. Et je crois que vous ne connaissez pas assez cet individu pour vous permettre de juger. Quant aux soins, il en bénéficiera dès que nous serons de retour au camp… s’il se tient à carreaux.

Alors là, il se fourrait le doigt dans l’œil ! Retourner au camp ? Sûrement pas ! Et si je devais tuer deux ou trois d’entre eux devant la jeune femme, je m’en fichais royalement.

« Bien sûr et comme ça, adieu ta crédibilité de pauvre hybride battu... » rétorqua Meyer exaspéré.

Il avait raison. Mais j’avais du mal à imaginer que je pouvais rester là sans rien faire. Il fallait que j’agisse. Le problème, c’était que je me retrouvais dans l’incapacité totale de bouger. Je sentais mes muscles encore un peu raides à cause des coups de taser.


- Maintenant, je vous propose de rentrer chez vous, mademoiselle, suggéra le chef d’équipe d’un ton cependant autoritaire. Cette partie de la forêt n’est pas sûre et il y a souvent des chasses organisées.

Je le vis se pencher vers elle avec un sourire en coin.

- Ce serait dommage d’abîmer un si joli visage.

Quelques-uns de ses collègues se mirent à rire et je profitai de ce moment précis pour riposter. Tant pis si je devais forcer un peu plus. Le type qui me tenait se prit un coup de poing dans la tempe. Sonné, il me lâcha et trébucha. Deux autres s’élancèrent vers moi mais il finirent rapidement le visage dans l’herbe. Je soulevai le quatrième assaillant et le jetai sur ceux qui avançaient. Il n’en restait plus beaucoup mais largement assez pour me dominer. Toutefois, j'avais encore de l’énergie et je l’utilisai donc pour contrer et rendre chaque coup qui m’était destiné. Le chef d’équipe était le dernier debout. Je ne réfléchis pas plus longtemps et me jetai dans sa direction. Mon poing n’était plus qu’à quelques centimètres de sa figure quand soudain, celui de l’inconnue se retrouva à sa place.

« Mais qu’est-ce qu... » fit Meyer tout aussi étonné que moi.

Ce sale fils de… Il utilisait la jeune femme comme bouclier ! Je m’arrêtai juste à temps pour ne pas la frapper. Mais mon adversaire en profita pour contre-attaquer. Il laissa tomber la demoiselle par terre et m’asséna un coup dans la mâchoire qui me déstabilisa.


- T’es vraiment une sale race ! m’écriai-je irrité.
- Tu peux parler, le Raté, railla-t-il en sortant une arme de poing de son holster.

Le Raté. C’était mon surnom au camp, quand on ne prenait pas la peine de m’appeler Meyer. Je détestais ce surnom… Il pointa son arme sur moi, le doigt sur la détente. Il allait tirer, je le savais. Il n’en avait plus rien à faire de me ramener mort ou vif au camp. Alors je tentai une ruse. Je regardai légèrement derrière lui et pris un air étonné et effrayé à la fois. Le plan fonctionna, il baissa sa garde une seconde. Une seconde qui me permit d’aller le frapper assez fort pour l’assommer. Le calme revint, je me retournai. L’inconnue était assise dans l’herbe, ses béquilles étalées à côté d’elle. Je la rejoignis et m’accroupis pour être un peu plus à sa hauteur.


- Ça va aller ? demandai-je en regardant ses jambes immobiles. Désolé, j’pensais pas…

Une balle siffla à mon oreille.

- MEYER !

Et merde encore lui ! J’aurais voulu l’envoyer à nouveau au pays des rêves mais je me trouvais bien trop loin. Il aurait largement le temps de me viser correctement cette fois pour me toucher. Alors je choisis la dernière option qui se présentait : je donnai ses béquilles à la jeune femme, soulevai cette dernière dans mes bras et partis en courant.

« Mais qu’est-ce tu fous ? Pourquoi tu l’embarques ? »

Je n’allais pas la laisser ici avec tous ces sales types pourris jusqu’à la moelle. Elle avait essayé de m’aider, je lui devais bien ça. J’évitai de justesse la prochaine balle qui troua l’arbre à côté duquel je passai. Et je courus sans m’arrêter. Loin, très loin dans la forêt, sans compter les mètres, ni les minutes.
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Euphemia S. Granger
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Sam 23 Déc - 15:06
Shanaëlle & Constantine
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Tu avais beau avoir utilisé un ton sec, les hommes n'avaient pas semblé faire grand cas de ce que tu avais dit. Ils étaient plus concentrés à empêcher l'hybride de te faire du mal. Même si il était aussi dangereux qu'ils le disaient, dans son état, il aurait eu du mal à faire quoi que ce soit.

Ce que tu demandais ne semblait pas si difficile que ça à réaliser. Tu ne leur demandais pas de sortir du matériel de médecin, juste de lui donner au moins les premiers soins. Ils étaient bien gentils de vouloir le soigner une fois rentrés au fameux camp, mais l'hybride n'était pas tout à fait en état de marcher.

Le regard mauvais, tu leva les yeux vers celui qui semblait être le chef du groupe. Lui, il ne te plaisait pas du tout. Que ce soit son attitude hautaine ou son ton autoritaire, il n'avait rien qui pouvait t'inspirer de la sympathie. Dans une autre situation, tu n'aurais pas hésité à lui en coller une pour ses paroles.

Profitant que l'attention des hommes soit tournée vers toi, l'hybride avait lancé une contra-attaque. Qu'il cherche à s'enfuir n'avait rien d'étonnant quand on voyait la manière dont il était traité. Voir que, même à plusieurs, les humains ne pouvaient rien contre lui t'aurait presque fait sourire. Du moins jusqu'à ce que le chef décide de t'utiliser comme bouclier.

Lui, il méritait vraiment de se prendre ta main dans sa figure. Mais tu n'étais malheureusement pas bien placée pour le faire. Tu grimaça en atterrissant au sol lorsqu'il te lâcha. Ta jambe n'avait pas apprécié l'action. Au moins, tu n'avais pas pris le coup à la place de l'homme. L'hybride avait su s'arrêter à temps.

Tu ne savais plus vraiment comment réagir dans cette situation. A vouloir aider un hybride, tu te retrouvais prise dans un conflit qui ne te concernait pas. Et même si ça mettait de l'animation dans ton quotidien monotone, ce n'était pas spécialement agréable à vivre.

Tu n'eus pas le temps de répondre à l'hybride qui venait s'inquiéter de ton sort qu'une balle fendit l'air. Visiblement, l'homme n'en avait plus rien à faire de la sécurité des personnes autour de lui. Ça devenait une histoire personnelle avec l'échappé du camp.

Ce dernier te tendit tes béquilles, avant de te soulever pour t'embarquer avec lui dans sa fuite. Pour le coup, tu étais plutôt reconnaissante pour ce geste. Tu n'aurais pas voulu te retrouver seule avec les idiots finis qu'étaient les autres. Malgré tout, tu ne voulais pas le laisser faire trop d'effort. Lorsque tu estima la distance parcourue suffisamment grande, tu fis en sorte qu'il s'arrête.

Tu ne savais pas vraiment où vous étiez, ni si les hommes allaient de nouveau se lancer à la poursuite de l'hybride. Mais pour l'instant, vous deviez bien être tranquille pour un peu de temps.

-C'est con à dire, mais merci de m'avoir embarquée. Je suis mieux ici qu'avec les abrutis de tout à l'heure. Rester dans le coin me semble pas une très bonne idée par contre...

Tu réfléchis quelques instants. Sortir de la forêt ne te semblait pas une mauvaise idée, même si ça voulait dire prendre le risque de retomber sur les autres. Mais ça restait sûrement la meilleure chose à faire.

-Je te propose un truc, c'est de venir chez moi. C'est pas la porte à côté donc ça va demander de marcher un peu, mais au moins personne pensera à venir te chercher là. Tu trouveras de quoi te soigner et tu pourras passer la nuit. Et après, tu seras libre de faire ce que tu veux. Considère que c'est ma façon de te remercier pour la fuite.
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Sam 23 Déc - 23:24
La demoiselle ne protestait pas. Tant mieux, ce n’était pas le moment de s’arrêter. Car si je me faisais rattraper encore une fois, j’étais cuit. J’avais dépassé les limites, je ne pouvais plus me permettre de croire que je pouvais retourner au camp sain et sauf. Je ne pouvais plus imaginer que les dresseurs souhaiteraient me garder en vie, continueraient de m’entraîner afin de me transformer en machine à tuer pour leur propre compte. J’étais une erreur de la nature, pas destiné à être adopté, même si l’on m’avait promis le contraire il y avait des années de cela. Alors je devais fuir. Où ? Je n’en savais strictement rien. Pour l’instant, je courais sans savoir dans quelle direction j’allais, avec une inconnue dans les bras. Cette dernière finit par me demander de m’arrêter. Comme je n’entendais plus les cris ni les pas de nos poursuivants, je ralentis l’allure, regardai autour de moi pour trouver une cachette. Mieux valait prendre des précautions. Je la déposai sous un grand rocher dont le creux nous abritait des courants d’air. Par contre, on n’y voyait presque rien et je ne possédais aucune source de lumière.

- C’est con à dire mais merci de m’avoir embarquée, dit la jeune femme d’un ton reconnaissant. Je suis mieux ici qu’avec les abrutis de tout à l’heure.

Ça, c’était évident. Ces sales types étaient bien capables de profiter de son handicap pour s’amuser un peu. Personne ne serait venu à son secours, il faisait nuit et la forêt était bien trop dense pour que quelqu’un d’extérieur entende le moindre cri.

- Rester dans le coin me semble pas une très bonne idée par contre… ajouta-t-elle inquiète.

Elle avait raison. J’espérais ne pas l’avoir emmenée trop loin de la sortie de la forêt. Peut-être l’avais-je désorientée et complètement perdue.


- Je te propose un truc, c’est de venir chez moi.

Quoi ?

- C’est pas la porte à côté donc ça va demander de marcher un peu, mais au moins, personne pensera à venir te chercher là.

Elle était sérieuse ? C’était totalement imprudent !

- Tu trouveras de quoi te soigner et tu pourras passer la nuit, poursuivit-elle sans prendre garde à mon air totalement ahuri. Et après, tu seras libre de faire ce que tu veux. Considère que c'est ma façon de te remercier pour la fuite.

Je restai bouche bée pendant un moment. Je ne savais pas quoi dire. Enfin si mais… une multitude de pensées se bousculaient dans ma tête, je n’arrivais pas à réagir. Quand j’ouvris enfin la bouche, c’était comme si un inconnu parlait à ma place. J’avais tellement l’habitude de répondre brutalement aux gardes et aux dresseurs – et à tout le monde en fait – que j’en avais oublié le son de ma voix calme.

- Je… Tu… non j’peux pas, bégayai-je déstabilisé.

Je reculai et m’adossai à la roche, les yeux baissés vers ce qui me semblait être un trou créé par un serpent de petite taille, une couleuvre peut-être. Je n’y voyais pas assez bien pour en être certain.


- Ils ont raison, j’suis dangereux. Et puis... on s’connait pas, pourquoi tu voudrais m’aider ?

« L’inconscience ?
suggéra Meyer. Ah non je sais ! L’idiotie ! »

Je serrai les poings. Puis j’ajoutai à l’adresse de la jeune femme, sans la laisser répondre.

- C’est… c’est gentil de ta part mais j’vais me débrouiller.

Il fallait que je trouve un moyen de me procurer des vêtements propres et chauds. J’étais habitué au froid mais là, je devais bien avouer que j’avais besoin de me réchauffer. Et j’avais mal partout à cause des derniers entraînements et de l’altercation de tout à l’heure.

- Désolé de t’avoir mêlée à tout ça, dis-je en me déplaçant sur le côté pour aller jeter un coup d’œil rapide aux environs. J’vais te laiss…

Je fus interrompu par mon propre ventre qui se mit à gargouiller bruyamment. Bordel, qu’est-ce que j’avais faim tout d’un coup ! Mon dernier repas remontait à ce midi, il y avait presque huit heures, et il avait été très léger. Du coup… les vêtements ou la nourriture d’abord ? C’était difficile de choisir...
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Euphemia S. Granger
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Ven 29 Déc - 23:16
Shanaëlle & Constantine
"Liberté !... Ou pas."

En y réfléchissant après coût, tu trouvais ta proposition un peu hâtive et sans doute un peu idiote. Pourtant, tu n'étais pas mécontente de l'avoir faite. Après ce qui venait de se passer, tu te sentais un minimum redevable envers lui. Et ton idée te semblait tout à fait justifiée par ça. Même si l'hybride ne semblait pas de ton avis.

Tu comprenais difficilement ses réticences. Tu aurais plutôt pensé qu'il allait accepter sans hésiter. Mais visiblement, il semblait avoir du mal à comprendre pourquoi tu voulais l'aider. Tu le connaissais à peine, c'était vrai. Le convaincre devenait presque un défi pour toi maintenant. Un défi que tu avais bêtement envie de relever.

Tu eus du mal à te retenir de rire en entendant son ventre gronder. Il y en avait au moins un qui était convaincu par ta proposition. La faim semblait d'ailleurs avoir plongé l'hybride dans une grande hésitation. Tu doutais du fait qu'il ait un endroit où aller après l'incident avec ceux du camp de dressage.

Ce n'était pas ton genre d'inviter des gens chez toi, mais là il s'agissait d'un cas un peu particulier. Le laisser partir tout seul, c'était presque comme le livrer directement aux hommes de tout à l'heure. Tu soupira un bon coup.

-A vrai dire je m'attendais pas à ce que tu refuse. Que tu sois dangereux je m'en fous, de toute façon je vois pas en quoi.

Il avait beau avoir prouvé de quoi il était capable tout à l'heure, tu le voyais mal s'en prendre à toi sans raison. D'autant plus que tu l'avais aidé. Et puis, au pire, tu considérais que ça n'avait pas vraiment d'importance. Si il t'arrivait quelque chose, tu ne pourrais t'en prendre qu'à toi-même.

-Je te force pas, ça servirai à rien. Mais dis-toi que je t'offre l'occasion de manger et passer une nuit tranquille. Tu n'as pas grand-chose à perdre après l'incident de tout à l'heure.
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Lun 1 Jan - 10:51
En tout cas, les gargouillements de mon ventre firent bien rire la demoiselle.

- A vrai dire, je m'attendais pas à ce que tu refuses, avoua-t-elle. Que tu sois dangereux, je m'en fous, de toute façon je vois pas en quoi.

C’était bien ça le problème. Personne ne demeurait jamais prêt à m’affronter quand on ne savait pas de quoi j’étais capable. Les dégâts qui en résultaient étaient souvent désastreux. Concernant les membres du camp de dressage, je m’en fichais étant donné que je les détestais tous. Mais là, j’avais devant moi une innocente qui ne demandait qu’à m’aider. Je ne lui voulais aucun mal. Mais Meyer, lui, n’était pas forcément de cet avis.

- Je te force pas, ça servirait à rien, ajouta-t-elle. Mais dis-toi que je t'offre l'occasion de manger et passer une nuit tranquille. Tu n'as pas grand-chose à perdre après l'incident de tout à l'heure.

Je réfléchis encore. Elle avait raison, sauf sur une chose : je n’avais rien à perdre depuis bien plus longtemps que ça. Depuis… la mort de ma mère, ma fuite de chez les Inoue. Depuis le début de mon internement au camp de dressage. Je ne connaissais personne, n’avais personne à aimer ou à protéger, ne pouvais compter que sur moi-même… et peut-être désormais sur la jeune femme aux cheveux roses qui se tenait devant moi. J’avais du mal à me faire à l’idée que j’étais tombé sur quelqu’un de généreux au moment où j’en avais le plus besoin. Devais-je en profiter ou refuser et me débrouiller par mes propres moyens ? Je n’avais pas l’habitude d’être assisté, c’était une décision difficile. Pourquoi ? Car même si cette fille semblait tout à fait sincère et saine d’esprit, je restais tout de même méfiant vis-à-vis de ses intentions. Bon, j’imaginais qu’une si petite femme marchant avec des béquilles ne pouvait pas être dangereuse pour moi. Mais j’avais aussi appris à ne pas me fier aux apparences. C’est pourquoi je mis du temps à répondre, réfléchissant sur la multitude de possibilités que m’offrait cette situation inattendue.

« Elle te l’a dit, t’as rien à perdre… à part la vie, » déclara Meyer que je sentais très impatient.

Je soupirai, regardai la demoiselle.


- Bon… d’accord, répondis-je sans grande conviction.

Si jamais je tombais dans un piège, je n’aurais qu’à me battre comme je l’avais toujours fait.


« Ça passe ou ça casse. »

Exactement. J’avançai et fis face à la jeune femme. Me rappelant de ses mots, à savoir que sa maison ne se situait pas tout près et que nous devions marcher, je repris la parole, incertain.

- S… si tu veux, je… j’peux encore te porter, proposai-je gêné. Enfin… si t’es fatiguée ou...

Je laissai ma phrase en suspens, ne trouvant aucun mot à ajouter. Je ne pensais pas que ce serait aussi difficile d’apporter mon aide à quelqu’un. A force de me faire battre et insulter, j’avais fini par bannir la générosité de mon mode de vie.

« Si cette fille est véritablement honnête, t’as intérêt à bien te comporter avec elle, » conseilla Meyer.

Depuis quand me donnait-il des conseils avisés celui-là ? C’était le monde à l’envers.


« Sinon… tu peux en profiter pour lui taxer de l’argent, abuser d’elle, la tuer, voler tous ses... »

Je me disais aussi.
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Euphemia S. Granger
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Lun 1 Jan - 17:15
Shanaëlle & Constantine
"Liberté !... Ou pas."

A en juger par le temps de réflexion qu'il prit après tes paroles, tu avais visé plutôt juste dans tes arguments. Tu ne pensais pas avoir tort dans ce que tu disais. Il prenait peut-être plus de risque à se débrouiller seul qu'à venir avec toi. Ce n'était pas toi qui irait le dénoncer aux idiots qui avaient tentés de le rattraper.

Même si elle tarda un peu, la réponse finit par venir. Il acceptait finalement ta proposition. Un léger sourire apparut sur tes lèvres. Tu avais réussi ton défi de le convaincre. Tu ne savais toutefois pas trop comment tu allais te débrouiller pour la nuit. Il n'y avait guère que ton lit ou le canapé pour dormir. Tu aviserais une fois rentrée.

Te redressant sur tes béquilles, tu fus surprise de l'entendre te proposer son aide. Tu étais tentée de refuser, ne serait-ce que par fierté. Mais ce n'était probablement pas la réponse la plus judicieuse. Avec ton état, vous ne seriez pas chez toi avant un bon moment. Tu soupira un grognant. Il était déjà bien gentil de te faire cette proposition. Vu comme ça, tu pouvais mettre ta fierté de côté pour une fois.

-Je veux bien ouais. Si je marche on en a pour des heures à rentrer.

Tu détestais te faire aider pour ta jambe, ça te donnait l'impression d'être un poids. Même si tu savais bien que dans certains cas, tu n'avais pas vraiment le choix. Tu devais faire avec, que ça te plaise ou non. D'autant que tu allais peut-être vivre avec ça toute ta vie. Autant t'y faire maintenant.

En réfléchissant, tu te rappela que tu ne connaissais pas son nom. Tu invitais quelqu'un chez toi sans même savoir comment il s'appelait. Ton intelligence semblait vraiment absente par moment. Tu répara ton erreur sitôt cette constatation faite.

-Au fait moi c'est Shanaëlle, et toi ?
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Lun 1 Jan - 19:05
- Je veux bien ouais, accepta la demoiselle en se redressant doucement sur ses béquilles. Si je marche, on en a pour des heures à rentrer.

Je ne pensais pas qu’elle répondrait positivement. Quelques minutes auparavant, je ne lui avais pas vraiment laissé le choix pour fuir le plus vite possible. Elle m’avait remercié de l’avoir éloigné des membres du camp de dressage mais mon comportement l’avait peut-être froissée. Tout s’était passé tellement vite...

- Au fait moi c'est Shanaëlle, se présenta-t-elle poliment. Et toi ?

Les types du camp n’arrêtaient pas de hurler mon nom tout à l’heure. Avec toute l’agitation que ma fuite avait engendré, elle ne s’était peut-être pas attardé sur ce détail. Ce n’était pas important. Avant de répondre, je me permis de la soulever une nouvelle fois dans mes bras. Elle serait plus à l’aise que sur mon dos. Je devais sentir le fauve mais tant pis.

- Meyer, me présentai-je à mon tour.

Inutile de dévoiler mon prénom. J’estimais que seule ma mère avait le droit de le prononcer. Depuis longtemps maintenant, Meyer avait pris le dessus sur Constantine. Alors je ne m’embarrassais plus d’un nom et d’un prénom. Meyer suffisait parce que… Constantine était trop faible. C’était sûrement grâce à Meyer que je tenais encore bon aujourd’hui, que je m’accrochais à la vie alors que plus rien ne me retenait vraiment. Un cercle vicieux difficile à supporter puisque j’étais dangereux à cause de Meyer. Le moindre faux pas, la moindre émotion incontrôlable et…


« Ouais mais si je dominais totalement, tu serais pas là en train d’aider cette fille à rentrer chez elle, dit Meyer mécontent. A ta place, je l’aurais laissée plantée là et me serais barré le plus loin possible. »

Il avait raison. Constantine était toujours là, en première place. C’était juste que… son humanité – mon humanité – se dégradait au fil du temps passé au camp. Un silence plutôt gênant s’installa entre la dénommée Shanaëlle et moi. Je commençai à marcher. D’abord, nous devions retrouver la sortie de la forêt qui menait le plus près de la ville. Ensuite, la jeune femme me guiderait jusqu’à chez elle. Plus les mètres qui nous séparaient de sa maison se réduisaient, plus je me sentais stressé. Je comptais bien ne passer qu’une seule nuit sous son toit. Je n’avais pas envie de lui créer des problèmes. Quand le camp de dressage lancerait un véritable avis de recherche demain, les gardes ne tarderaient pas à retrouver son identité et, de par ce fait, mettre la main sur moi.
Désormais, j’étais libre. Pour combien de temps, je l’ignorais totalement mais c’était peut-être l’occasion de changer, m’améliorer, tenter de combattre Meyer pour le faire disparaître un jour. J’avais du mal à y croire. Je demeurais encore très loin d’y arriver. Une nouvelle vie semblait s’offrir à moi ce soir. Serais-je capable de l’affronter ?

[FIN]
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