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Plus une armée est puissante, plus la bouffe est mauvaise, qu'ils disaient! (pv Meyer)

Anonymous





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Dim 30 Avr - 17:42
Cela faisait une vingtaine de minutes que le centre d'entraînement avait été laissé derrière eux, une vingtaine de minutes que Meyer alternait entre somnolence et attention, Nicky eut été payé cher pour savoir ce qu'on avait pu faire pour qu'il soit à ce point sur ses gardes... Peut-être le saurait-il un jour, pour peu qu'il se confie.

Le blond avait fait choix de passer par les rues moins fréquentées, autant pour éviter que Titania ne se crispe, d'autre part pour ne pas que Meyer se retrouve par trop tendu, il n'avait pas du avoir beaucoup de visite dans sa cage de fer.

Surtout, Nicky avait pris soin de prendre le chemin d'un petit restaurant français qu'il affectionnait, la cuisine y était de qualité, bien que l'établissement soit modeste. Peu avant d'y arriver, il prévint.


- Monsieur Meyer, nous arrivons. Je ne sais quel type de nourriture vous appréciez, aussi, je me suis permis de vous emmener dans un établissement que j'affectionne, la cuisine y est délicate et abondante à la fois, française qui plus est, ce qui est assez rare en Nekaï que pour être souligné.

Arrivé non loin de l'établissement, Nicky bifurqua vers le parc tout proche, afin, comme il l'avait fait au centre, d'attacher Titania non loin d'un carré d'herbe fraiche et de la fontaine qui se trouvait en son centre. C'est à cet instant qu'il réalisa enfin qu'il avait oublié de récupérer les larges écuelles de la jument, ce qui lui fit plisser le nez.

- Tant pis, songea-t-il, avant de présenter sa main à Meyer pour l'aider à descendre de la monture. Au rythme que pouvait soutenir Meyer, il l'entraina ensuite vers le restaurant. L'intérieur ne payait pas de mine, mais faute d'une décoration tape à l'oeil, les lieux étaient propres.

D'un geste, le blond désigna la salle.


- Choisissez la table qui vous conviendra le mieux Monsieur Meyer, ensuite, choisissez tout ce dont vous avez envie, si tant est qu'il y avait des surplus, rien n'empêche si cela vous plait de demander à ce que nous demandions de les faire placer dans les boites isothermes utilisées pour les livraisons afin que nous puissions en profiter plus tard, si vous ne les voulez pas, alors je demanderais à ce que les surplus soient offerts à qui a faim.

Le visage serein, il attendit que Meyer se décide, puis le suivit à la table choisie. Dés lors que le serveur s'approcha pour présenter les cartes et saluer, Nicky s'inclina légèrement.

- Bonjour messieurs, que désirez-vous en cette belle journée? Nous pouvons vous proposer divers jus de fruits, nous avons également reçu un excellent bordeaux si cela peut vous plaire.

Un fin sourire étira les traits du blond avant qu'il ne réponde.

- Bonjour, je me contenterais pour ma part d'un jus d'ananas s'il vous plait, et vous-même monsieur Meyer, que désirez-vous?
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Anonymous





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Dim 30 Avr - 18:35
La ville se rapprochait peu à peu et bientôt, nous parcourrions maintes rues et ruelles peu fréquentées. Ça m’arrangeait parfaitement, je n’avais pas envie de subir les regards curieux. Car il y avait de quoi se poser des questions. Pourquoi moi, un hybride en mauvais état, devais voyager à dos de cheval alors que Nicky, impeccablement vêtu et l’allure fière, devait marcher à côté ? Ce ne serait pas très bien vu par les gens qui ne considéraient aucunement les hybrides. Je me fichais de leur avis mais s’il leur venait la superbe idée de dévoiler leurs pensées à voix haute, je n’étais pas sûr de garder mon calme. Heureusement, il n’y eut aucune altercation de ce genre.

- Monsieur Meyer, nous arrivons, annonça le Hunter alors que nous nous approchions d’un parc. Je ne sais quel type de nourriture vous appréciez, aussi, je me suis permis de vous emmener dans un établissement que j'affectionne. La cuisine y est délicate et abondante à la fois, française qui plus est, ce qui est assez rare en Nekai que pour être souligné.

N’importe quel type de nourriture ferait l’affaire, j’avais si faim que je mangerais même quelque chose que je n’aime pas. Nous nous arrêtâmes non loin d’une grande fontaine et Nicky attacha les rênes de Titania à un arbre. Il sembla contrarié un instant mais quand son regard croisa le mien au moment de tendre sa main pour m’aider à descendre, il reprit son air avenant habituel. Une fois à terre, je le suivis en dehors du parc et nous pénétrâmes dans le fameux restaurant. Il n’était pas aussi richement décoré que je le pensais mais cela me mit tout de même mal à l’aise. Mes vêtements étaient sales et tachés de sang, je devais avoir de la terre sur le visage et dégager une sale odeur.

« Trois jours sans douche… pauvre de toi, » se moqua Meyer.

Je comprenais parfaitement si on me sortait d’ici à coups de pieds avant même d’avoir pu commander à manger.


- Choisissez la table qui vous conviendra le mieux Monsieur Meyer, déclara Nicky en me désignant les alentours d’un geste de la main. Ensuite, choisissez tout ce dont vous avez envie.

Il était sérieux ?

« On ne peut plus sérieux, » confirma Meyer légèrement agacé.

- Si tant est qu'il y ait des surplus, rien n'empêche, si cela vous plaît, de demander à les faire placer dans les boites isothermes utilisées pour les livraisons afin que nous puissions en profiter plus tard.

A mon avis, il n’y aurait pas de restes. Je comptais bien me remplir le ventre et ne rien laisser. Pas une seule miette !

- Si vous ne les voulez pas, alors je demanderai à ce que les surplus soient offerts à qui a faim.

Très généreux de sa part. J’avais de plus en plus de mal à croire que ce type pouvait être un Hunter. Ou alors, il cachait très bien son jeu. Je choisis une table complètement au hasard et nous allâmes nous installer. Aussitôt, un serveur nous rejoignit et nous salua poliment en nous présentant les cartes.

- Bonjour messieurs, que désirez-vous en cette belle journée ? s’enquit-il de bonne humeur. Nous pouvons vous proposer divers jus de fruits, nous avons également reçu un excellent bordeaux si cela peut vous plaire.

Des jus de fruits ? Il se foutait de nous là ? Mais Nicky sourit.

- Bonjour, je me contenterais pour ma part d'un jus d'ananas s'il vous plaît, répondit-il. Et vous-même monsieur Meyer, que désirez-vous ?

Pour fêter mon premier jour de liberté, je n’allais sûrement pas me contenter d’un vulgaire jus de fruits.

- Une bière, dis-je en parcourant la carte d’un regard complètement perdu. N’importe laquelle…

Il allait noter mais je repris la parole.

- Non, en fait, j’veux une allemande.

Il prit donc note et nous laissa choisir notre repas. Je ne savais absolument pas quoi prendre, il y avait trop de choix ! En plus, je voyais des noms très bizarres que je n’arrivais pas à traduire. En étudiant dans mon coin quand je vivais encore chez les Inoue, je m’étais beaucoup renseigné sur ce pays dont venait mon père, l’Allemagne. Je connaissais quelques mots et expressions, savais reconnaître les plats typiques et rêvais d’ailleurs d’y goûter un jour. Concernant la bière, je connaissais celle de Nekai – même si je n’avais pas eu beaucoup d’occasion d’en boire – mais je voulais absolument goûter une bière allemande.

« Ouais… paraît que ce sont les meilleures. »

Par contre, je n’y connaissais rien du tout en culture française. Fouillant la carte des menus sans trouver quoi choisir, je lâchai un soupir immédiatement suivi d’un gargouillement de mon estomac. Bon, apparemment, il fallait que j’aille plus vite que ça. Je ne me décourageai donc pas et décidai d’opter pour un énorme morceau de viande en sauce, du bœuf me semblait-il, accompagné de légumes. Il ne restait plus qu’à attendre le retour du serveur.
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Dim 30 Avr - 22:15
Nicky écouta ce que désirait Meyer, mais ne commenta ni en bien, ni en mal son choix, il était sien voila tout. Il n'avait pas eu besoin de lire la carte, il savait dors et déjà ce qu'il allait commander, de sorte que Meyer puisse découvrir un peu de tout, en petite quantité bien sur, mais de quoi varier les plaisirs, modestement renseigné sous le nom de farandole du patron.

Son regard erra par la fenêtre un instant, avant qu'il ne demande, d'une voix détachée.


- Monsieur Meyer, pardonnez-moi ma curiosité, cependant, afin de pouvoir songer aux boutiques à visiter, quels sont les vêtements qui vous plaisent le plus en général?

De plus, quels sont vos passes-temps? Aimez-vous la musique, ainsi que je l'aime? Ou avez-vous d'autres activités?

Je sais que ce sont là des questions un rien indiscrètes, cependant, sans réponses, je ne pourrais vous accompagner en ces lieux afin que vous puissiez faire vos choix.


La voix était toujours paisible, et la curiosité limitée, Nicky souhaitait simplement pouvoir le guider efficacement dans la ville, autant que son expérience soit utile et que Meyer puisse ensuite se reposer tranquillement.

Sur l’entrefaite, le garçon revint avec les boissons commandées, et respectueusement, demanda ce qu'ils désiraient manger. La réponse de Nicky ne se fit pas attendre, la farandole mentionnée plus haut accompagnée d'une bouteille de château margaut, dont chacune valait plus que son poid en or, et une fois 'armé' de la réponse de Meyer, il disparu de nouveau en cuisine.

A nouveau, il questionna.


- De plus, avez-vous une préférence pour votre chambre personnelle? Sur sa taille, son ameublement? Tout cela est important pour que vous ayez votre lieu bien à vous, bien sur, vous aurez accès plein et complet à une salle de bain privée, chaque chambre du manoir étant dotée de ses commodités, par... Commodité très justement

Le trait d'humour était lancé, de quoi essayer de détendre Meyer, il en vint enfin à lever son verre.

- A votre liberté trouvée, et à votre avenir Monsieur Meyer.

Dit-il, avant de prendre une légère gorgée du jus glacé.
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Dim 30 Avr - 23:05
Nicky regardait par la fenêtre d’un air songeur. Je ne savais pas à quoi il pensait mais à mon avis, je n’allais pas tarder à subir de nombreuses questions. Et ce fut le cas. Premièrement, il me demanda quel genre de vêtements je voulais porter puis mes passe-temps favoris.

- Aimez-vous la musique, ainsi que je l'aime ? demanda-t-il ensuite curieux. Ou avez-vous d'autres activités ?

Au mot « musique », mon cœur fit un bon. La musique… Je crois que c’était ce qui m’avait le plus manqué depuis la mort de ma mère. Et en même temps, le fait d’y penser m’attristait tellement que je me demandais si je serais un jour capable de tenir à nouveau un instrument dans mes mains.

- Je sais que ce sont là des questions un rien indiscrètes, avoua Nicky. Cependant, sans réponses, je ne pourrai vous accompagner en ces lieux afin que vous puissiez faire vos choix.

Il avait raison mais avais-je vraiment envie de lui parler de tout ça ? Pour les vêtements, d’accord mais pour la musique… Le serveur revint, me laissant ainsi le temps de réfléchir à mes futures réponses. Il déposa nos boissons sur la table et prit les commandes. Une fois fait, il repartit et le Hunter reporta son attention sur moi.

- De plus, avez-vous une préférence pour votre chambre personnelle ? s’enquit-il gentiment. Sur sa taille, son ameublement ? Tout cela est important pour que vous ayez votre lieu bien à vous. Bien sûr, vous aurez accès plein et complet à une salle de bain privée, chaque chambre du manoir étant dotée de ses commodités par... commodité très justement.

Son petit trait d’humour ne me décrocha qu’un léger sourire en coin. En fait, je réagissais surtout par réflexe sans toutefois être traversé par le moindre amusement. Il me faudrait un certain temps avant de voir ma nouvelle vie d’un côté plus positif.

- A votre liberté trouvée, dit Nicky en levant son verre pour porter un toast. Et à votre avenir Monsieur Meyer.

Il but une gorgée de son jus de fruits. Ma bouteille de bière en main, je me contentai d’un simple geste du poignet, perturbé par ses paroles. Mon avenir… Qu’allait-il en être exactement ? J’avais l’impression qu’on m’offrait une vie de palace mais que derrière se cachait une magouille dont je n’imaginais même pas la gravité. Et ça m’angoissait réellement. Je ne résidais plus au camp de dressage et je m’en réjouissais. Mais chez ce Nicky si avenant et apparemment aisé, je ne savais absolument pas à quoi je devais m’attendre.

« Tout c’que t’as à faire, c’est avancer et rester prudent, » conseilla Meyer.

Parfois, je me demandais s’il me voulait du bien ou du mal. C’était difficile à savoir. Buvant une gorgée de bière pour me donner un peu de courage – d’ailleurs, elle n’était pas mauvaise du tout – je levai les yeux sur le blondinet et pris la parole.


- Pour les vêtements, des jeans avec des tee-shirts et des chemises feront largement l’affaire. Et pour la chambre, j’pense qu’un vrai lit sera un bon début.

Après les huit ans d’enfer que je venais de vivre, je pouvais me contenter de peu au niveau du confort. Si Monsieur Desanges dormait dans draps de soie, une couette suffirait amplement à Meyer l'hybride raté. Je bus une autre gorgée de bière en me demandant si je devais continuer à parler ou s’il était préférable de m’arrêter là. Mais une idée me vint. Je ne demeurais pas certain de vouloir lui parler tout de suite de ma passion pour la musique. Toutefois, rien ne m’empêchait de me renseigner sur cette passion qui était aussi la sienne.

- Mon seul passe-temps au camp… c’était de me demander au bout de combien de temps on me rappellerait pour un entraînement, repris-je d’un ton amer.

Je me raclai la gorge.


- Et toi tu fais de la musique, c’est ça ?

J’évitai de grimacer. Je n’étais pas du tout curieux de nature alors quand je posais des questions, j’avais toujours l’impression d’avoir l’air faux. De plus, je le tutoyais alors que lui me vouvoyait. Je détestais le vouvoiement, je ne pouvais pas m’en empêcher. Gêné, je croisai les bras sur la table et détournai le regard vers la fenêtre la plus proche.
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Dim 30 Avr - 23:32
Ce fut au tour de Nicky d'écouter, sans couper. Bien sur, les réponses de Meyer étaient courtes, sans nul doute l'habitude de formuler de longues réponses avaient été perdue au cours des mois, peut-être des années au camps d'entrainement.

Pourtant, les réponses venaient, courtes mais, du moins l'espérait-il, sincères. A l'évocation de la tenue souhaitée, Nicky inclina légèrement la tête, de même pour la demande d'un simple lit. C'était, à ses yeux, la plus réglementaire des vêtures de chambre que d'y trouver un lit.

Au tutoiement qui suivit une question posée, le regard s'éclaira un rien, non de colère, non de courroux, au contraire, une joie non feinte, qu'il prenne de lui-même ce droit. Malgré ses efforts pour le mettre à l'aise, cela ne semblait pas fonctionner, mais au moins s'ouvrait-il un minimum.

Un fin sourire étira un instant les traits de Nicky alors que la bouteille de château Margot arrivait.


- Et bien... Disons que j'aime jouer lorsque l'esprit a besoin de s'évader, ou de crier ce que les lèvres ne peuvent dire, tout simplement. Il ne faudra t'inquiéter si un air te surprends au milieu de la nuit, il est probable que cela soit moi, pris d'insomnies, qui soit à tenter de libérer mon esprit de ce qui le ronge.

La réponse était claire, sincère et franche. Lorsque le garçon revint avec les commandes, et ne sachant si Meyer boirait du vin, Nicky fit renouveler la bière de l'hybride.

- Bien que me furent enseigné le violon et le saxophone en plus du piano, c'est ce dernier que je pratique le plus, au point d'en avoir pratiquement oublié les us du noble violon qui demande plus de patience encore que le piano à se laisser apprivoiser. Le saxophone n'était, si je puis le dire de la sorte, qu'un entrainement au souffle.

Lorsque la farandole des plats arriva, ils furent déposés entre Meyer et le blond, puis une assiette posée devant Nicky, et enfin la commande pour Meyer. Cela fait, Nicky s'inclina légèrement pour son vis à vis.

- Je te souhaite bon appétit, Monsieur Meyer, et surtout, n'hésite pas à te servir dans les plats qui sont devant toi. J'ai cru remarquer que tu ne savais que prendre puisque la plupart des plats t'étaient inconnus, de la sorte, tu peux goûter à tout, sans être limité par autre chose que tes goûts personnels.

Ces quelques mots dits, Nicky, de gestes légers prit un peu de chaque plat afin de garnir son assiette, pour sa taille et son poids supposé, il n'avait pourtant pas pris grand chose, la portion qu'il s'était allouée aurait suffit pour un enfant, mais pas pour un adulte.

Cela fait, il ôta finalement ses gants blancs pour porter la première bouchée à ses lèvres.


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Anonymous





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Lun 1 Mai - 0:25
- Et bien... Disons que j'aime jouer lorsque l'esprit a besoin de s'évader, ou de crier ce que les lèvres ne peuvent dire, tout simplement, répondit Nicky visiblement plus détendu que moi.

De pire en pire. Je voulais dire… Son ressenti pour la musique était tellement proche de celui de ma mère que c’en était troublant. Je n’avais eu l’occasion d’écouter Noriko jouer qu’une seule fois, le jour de sa mort quand je l’accompagnais au violon sur l’Ave Maria. Mais dans les quelques jours pendant lesquels je m’étais occupé d’elle, j’avais appris un tas de choses sur elle, à savoir que ma passion pour la musique et les art divinatoires ne venaient pas de nulle part puisqu’elle en était elle-même éprise. Nous en avions beaucoup discuté et pour elle, il n’y avait rien de plus démonstratif que la musique. Je n’oublierais jamais ce qu’elle m’avait confié un soir alors que j’étais assis à même le sol près du lit en attendant qu’elle s’endorme : « Les notes que tu produis, la musique que tu exprimes, sont comme les syllabes d’un poème prononcé avec toute la franchise du cœur, les émotions du corps et l’imagination des songes. Même si ce n’est pas ta propre création, l’histoire que tu contes est tienne et tu sais que tu peux capter l’attention de ceux pour qui la musique est aussi le meilleur échappatoire. » Si pour le reste de la famille Inoue, cela n’avait aucun sens et ne sortait que de la bouche d’une folle, pour moi, ces mots étaient tout ce qu’il me restait de ma défunte génitrice, et ils me rappelaient à quel point elle était une merveilleuse personne. Je regrettais tellement de ne pas avoir pu passer plus de temps avec elle...


- Il ne faudra t'inquiéter si un air te surprend au milieu de la nuit, il est probable que cela soit moi, pris d'insomnies, qui sois à tenter de libérer mon esprit de ce qui le ronge, déclara Nicky mi gêné, ni amusé.

Je haussai les épaules. Ça ne me dérangerait pas d’entendre de la musique en pleine nuit. Au contraire, elle me permettrait peut-être d’éviter les cauchemars. Car j’en faisais beaucoup… Beaucoup trop. Le serveur refit son apparition avec les commandes. Nicky prit l’agréable liberté de demander une nouvelle bouteille de bière pour moi puis il me regarda.


- Bien que me furent enseigné le violon et le saxophone en plus du piano, c'est ce dernier que je pratique le plus, au point d'en avoir pratiquement oublié les us du noble violon qui demande plus de patience encore que le piano à se laisser apprivoiser.

Exact. Et j’étais fier de savoir pratiquer de cet instrument si compliqué qu’était le violon. Je souriais intérieurement à l’idée d’avoir rendu ma cousine si jalouse quand nous devions assister aux cours de musique ensemble.

- Le saxophone n'était, si je puis le dire de la sorte, qu'un entraînement au souffle, expliqua le Hunter.

Le serveur déposa une multitude de plats sur la table ainsi que celui que j’avais choisi.


- Je te souhaite bon appétit, Monsieur Meyer.

« Ouah… ça fait bizarre ça. »


Effectivement. Me tutoyer tout en continuant de m’appeler Monsieur Meyer sonnait… plutôt mal. Mais au moins, je savais que Nicky n’était aucunement dérangé par le fait que je l’aie tutoyé auparavant et que, justement, il semblait vouloir l’utiliser en retour pour communiquer plus facilement. Je devais avouer que je digérais difficilement son langage très pompeux. Je n’en avais pas du tout l’habitude. Bref, je me demandais si Nicky allait vraiment manger tout ça quand je le vis s’incliner respectueusement et insister sur le fait que je pouvais me servir de tout en plus de ce que j’avais commandé, histoire de découvrir la cuisine française. Sur ce, il se servit en garnissant son assiette de tout ce qu’il y avait. Puis il enleva ses gants blancs et commença à manger.
Je baissai les yeux sur mon assiette remplie de viande et m’emparai du couteau et de la fourchette d’un geste hésitant. Au camp de dressage, on ne m’avait toujours donné qu’une assiette et je me débrouillais pour manger. Quand on était habitué à manger avec les doigts pendant huit ans, il demeurait difficile de retourner à la civilisation aussi facilement. Mais il ne fallait pas oublier qu’à la base, je venais d’une famille aisée. Aussi, je n’avais pas complètement perdu ma bonne conduite, même si je trouvais énervant de faire autant de manières pour des choses parfois futiles. Toujours hésitant, je goûtai au morceau de bœuf que je venais de couper. Et là, quelle ne fut pas ma surprise, et surtout mon bonheur, en redécouvrant le vrai goût de la viande ! C’était… c’était absolument excellent ! Désormais plus motivé et affamé, je mangeai avec appétit sans en oublier la moindre miette.
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Lun 1 Mai - 11:26
A peine le repas arrivé, Meyer était passé à l'attaque, c'était la meilleur expression qui venait à l'esprit de Nicky en cet instant. Il eut pourtant, en début de repas, un flottement, comme s'il hésitait entre employer les couverts ou manger avec ses doigts. Dans un cas comme dans l'autre, cela ne l'aurait pas choqué, chacun fait à sa façon, pourtant, il lui en fut reconnaissant.

Il y avait longtemps qu'il n'avait vu quelqu'un dévorer son plat de la sorte, le regard du blond se perdit dans le lointain, la fourchette garnie à mi-chemin entre l'assiette et ses lèvres. Comment pouvait-on faire cela à d'autres êtres vivants? Cela le dépassait.

Revenu à la réalité, il mangea sa part, de bon appétit, avant de porter le vin ouvert à son nez. Les yeux fermés, il en huma les arômes avant de se servir l'équivalent d'une gorgée, et recommença, avant de prendre la gorgée en bouche et de laisser sa langue et son palais s'imprégner de la finesse robuste de l'alcool.

Après un instant respectueux pour que Meyer puisse se resservir s'il le désirait, une nouvelle parole fusa.


- Je ne puis guère te faire vivre ce genre de 'loisir' je le crains, aussi, il te faudra trouver de quoi te détendre lorsque tu ne seras pas en fonction, sans quoi, je crains que tu ne t'ennuies lourdement.

Deux doigts de vins furent versés dans le verre, avant qu'une minuscule gorgée n'y soit prélevée.

- Si la musique te plait, rien n'empêche d'investir dans un instrument, celui de ton choix, et de louer les services d'un professeurs afin que tu apprennes, certes, ce n'est pas toujours tel qu'on l'imagine, mais si cela peut t'aider à trouver une paix qui te fut longtemps refusée, la dépense, légère, en vaut la chandelle.

L'azur observait les réactions de Meyer, tout ce qui pourrait traduire l'intérêt, ou au contraire, le désintérêt à la proposition faite.
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Lun 1 Mai - 12:42
Je demeurais tellement concentré sur mon plat que je ne savais même pas où en était Nicky. Quand je levai enfin les yeux de mon assiette vide, je constatai qu’il était encore loin d’avoir fini la sienne. Je n’avais jamais mangé aussi vite. D’ailleurs, il fallait que je me calme au risque d’attraper des maux d’estomacs. Comme il me l’avait proposé, je ne me gênai pas pour me servir dans les nombreux plats qui garnissaient la table. Puis je continuai à manger, plus lentement cette fois. Le Hunter auparavant perdu dans ses pensées dégustait à présent son vin, l’air d’en apprécier le goût et la texture. Je n’y avais jamais goûté mais ça ne me faisait pas envie pour le moment. La bière me satisfaisait largement.

- Je ne puis guère te faire vivre ce genre de « loisir » je le crains, reprit-il.

Encore heureux. Je ne me voyais pas recommencer à compter les heures en attendant la torture.


- Aussi, il te faudra trouver de quoi te détendre lorsque tu ne seras pas en fonction, sans quoi, je crains que tu ne t'ennuies lourdement.

Si j’avais le droit de sortir de sa maison, je ne m’ennuierais pas, c’était certain. Et même s’il voulait me garder enfermé, il se rendrait vite compte que ce serait une très mauvaise idée.

« Attends… tu parles comme si t’avais finalement envie de le servir. »

P… Pas du tout. Et puis, si tout ce qu’il racontait était vrai, pourquoi n’avais-je pas le droit d’en profiter ? Si je pouvais vivre une vie meilleure sans subir des tortures, pourquoi ne resterais-je pas ?

« Tu sais même pas quel genre de boulot il va te demander. »

Je verrais plus tard. Si ça ne me plaisait pas, je pourrais toujours m’enfuir.

« Mouais… si tu peux. »

Nicky se servit un nouveau verre de vin.

- Si la musique te plaît, rien n'empêche d'investir dans un instrument, celui de ton choix, et de louer les services d'un professeur afin que tu apprennes, déclara-t-il simplement.

Je me figeai un instant, juste le temps de sentir à nouveau mon cœur bondir dans ma poitrine. Je n’étais pas agacé par le fait qu’il ignore mes talents de musicien. J’étais plutôt choqué de savoir qu’il pouvait si généreusement me payer l’instrument de mon choix alors que je ne lui avais même pas encore dit que j’aimais la musique.


- Certes, ce n'est pas toujours tel qu'on l'imagine, mais si cela peut t'aider à trouver une paix qui te fut longtemps refusée, la dépense, légère, en vaut la chandelle.

Un violon coûtait extrêmement cher, à moins de l’avoir d’occasion. Et encore, ce n’était toujours pas donné. Je devais avouer que n’importe quel violon me suffisait du moment que j’avais le droit de m’en servir quand je voulais. Mais celui que j’aurais voulu tenir à nouveau entre mes mains, c’était celui que j’utilisais chez les Inoue. Car il appartenait à ma mère. Depuis, mes grands-parents devaient s’en être débarrassé. Ou alors il pourrissait au fond de la cave. Je soupirai légèrement et mangeai un bout de ce qui me semblait être de la langouste. Quand bien même aurais-je l’autorisation de refaire de la musique, serais-je capable d’être aussi bon que dans ma jeunesse ? Peut-être avais-je tout perdu. L’angoisse me tiraillait rien qu’en pensant qu’il faudrait tout reprendre depuis le début.

« Aie confiance en toi, j’suis sûr que t’as gardé ça quelque part dans ta p’tite tête. »

Un peu d’encouragements, enfin ! Pourtant, la crainte perdurait. Pourquoi ? Reprendre la musique ferait sûrement surgir de nombreux souvenirs, et je ne pensais pas être prêt à m’y confronter. Alors je mentis à Nicky.

- J’fais pas de musique, dis-je concentré sur la crevette que j’étais en train de décortiquer. J’me contenterai de t’écouter pendant la nuit.

Je mangeai la crevette et bus un peu de bière.

- Sinon… j’en ai peut-être pas l’air mais j’aime beaucoup lire et m’instruire, ajoutai-je pour changer – presque – de sujet. Alors si t’as une bibliothèque, ça suffira pour passer le temps.

Je levai enfin les yeux vers le blondinet.

- T’as des ouvrages sur... l’Allemagne ? demandai-je timidement.
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Jeu 4 Mai - 15:40
Ce fut au tour de Nicky que d'écouter les réponses de Meyer, en dégustant le vin qui avait été apporté, lorsque soudain un soupir échappa à ce dernier. Pour quelle raison? Nicky n'aurait su le dire, il n'était pas devin! Etait-ce à cause de la proposition, ou cet air lointain qu'il avait pris l'avait-il fait replonger dans un passé dont au final, rien n'avait été révélé en dehors de ce qu'il avait lu? Allez savoir.

Non, il ne faisait de musique, mais il écouterait, c'était, après tout, son choix, pourtant,les réponses puis la question suivante, bien qu'hésitante, le fit sourire.


- Connaître le passé permet de comprendre le présent et de bâtir l'avenir. S'instruire est une bonne chose.

Le manoir est 'modestement' pourvu d'une bibliothèque en effet, il est des sensations que jamais l'informatique ne rendra, des senteurs qui sont uniques aux vieux ouvrages.

Elle se trouve pourvue de plus de cinq mil ouvrages, certains plus anciens que d'autres, certains presque oubliés, d'autre forts connus mais dont le charme est indéniable, il ne tiendra qu'à toi d'y trouver la perle rare.


Un sourire doux vint étirer les traits du blond, alors qu'un extrait d'un des ouvrages lui revint en tête, qu'il récita, la voix douce.

- Good Hamlet, cast thy nighted colour off, and let thine eye look like a friend on Denmark. Do not for ever with thy vailed lids, seek for thy noble father in the dust. Thou know’st ‘tis common : all that lives must die, passing through nature to eternity.

Ay, madam, it is common.

If it be, why seems it so particular with thee ?

Seems, madam ? Nay, it is. I know not ‘seems’. ‘Tis not alone my inky cloak, good mother, nor customary suits of solemn black, nor windy suspiration of forc’d breath, no, nor the fruitful river in the eye, nor the dejected haviour of the visage, together with all forms, moods, shapes of grief, that can denote me truly. These indeed seem, for they are actions that a man might play ; but I have that within which passes show, these but the trappings and the suits of woe.


Les azurs se posèrent sur Meyer, le sourire du visage retranscrit par une lueur joyeuse dans les prunelles.

- Hamlet, l'une de mes oeuvres favorites... Bien qu'elle ne soit française, elle cache des leçons que certains ont aujourd'hui oubliées.

Oui, Monsieur Meyer, la bibliothèque te seras ouverte, libre à toi de profiter de ses oeuvres comme bon te semble, ma seule demande sera de leur éviter l'eau pour que lorsque viendra l'heure de ma mort, d'autres puissent en profiter, toi peut-être, parmi eux.

Je n'ai pas choisit métier des plus aisé, et chaque jour pourrait s'en trouver être le dernier, demain jamais n'est certain, mais si cela arrive, qu'en ces livres un te plait plus que d'autres, alors prends le et gardes le en souvenir des quelques temps que tu auras pu passer en cet endroit qui, je l'espère, pourra un jour être ressenti comme chez toi.


Une dernière gorgée de vin vint appuyer l'affirmation, avant que le blondin ne termine son assiette, le sourire flottant sur son minois.
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Jeu 4 Mai - 21:43
Il m’accorda un autre de ses sourires bienveillants.

- Connaître le passé permet de comprendre le présent et de bâtir l'avenir, déclara-t-il. S'instruire est une bonne chose.

Il expliqua que son manoir était pourvu d’une bibliothèque et j’approuvai le fait que, d’après lui, l’informatique ne remplacerait jamais les sensations éprouvées en feuilletant un livre ou en humant son odeur. Je me retrouvai étonné quand il m’annonça que sa bibliothèque comportait plus de cinq mille ouvrages dont beaucoup de très anciens.

- Il ne tiendra qu'à toi d'y trouver la perle rare.

S’il possédait vraiment une telle bibliothèque, j’avais hâte de pouvoir y jeter un coup d’œil. Chez les Inoue, j’avais accès aux livres mais ils ne demeuraient pas aussi nombreux. Soudain emplis d’une inspiration dont je ne connaissais pas l’origine, Nicky se mit à réciter quelques phrases de manière théâtrale, en changeant de ton comme s’il s’agissait d’un dialogue entre deux personnes. Il était très doué… et j’aurais pu comprendre ce qu’il disait si j’avais appris l’anglais. Je reconnaissais le dialecte pour l’avoir lu et entendu mais il ne faisait pas partie de mon éducation. D’ailleurs, je me rappelais du jour où j’avais demandé à ma tante si je pouvais apprendre l’allemand après être tombé sur un ouvrage relatant l’histoire d’un vieux philosophe dont je ne me rappelais plus le nom. Je devais avoir six ou sept ans. Elle s’était tellement énervée que je n’avais pas posé plus de questions. Je compris quelques années plus tard la raison de sa réaction quand je pus enfin voir ma mère et qu’elle me révéla les origines de mon père.

- Hamlet, l'une de mes œuvres favorites... avoua Nicky dont le regard trahissait sa bonne humeur. Bien qu'elle ne soit française, elle cache des leçons que certains ont aujourd'hui oubliées.

Hamlet… j’avais lu quelques articles sur son auteur, Shakespeare, sans toutefois m’attarder sur son histoire et ses écrits. En l’évoquant, le Hunter semblait animé d’une joie indescriptible. Il devait vraiment apprécier cet auteur… En réfléchissant, je n’avais moi-même pas d’auteur préféré, même si je lisais beaucoup. Peut-être trouverais-je mon bonheur dans sa bibliothèque… si j’avais le droit d’y aller quand je voulais.

- Oui, Monsieur Meyer, la bibliothèque te sera ouverte, dit Nicky en écho à mes pensées. Libre à toi de profiter de ses œuvres comme bon te semble.

C’était… génial ! Rien que d’y penser, j’en tremblais d’excitation.

« Pour une fois que c’est pas la baston qui t’excite... »

Je l’ignorai totalement, écoutai le blondinet qui reprenait la parole.

- Ma seule demande sera de leur éviter l'eau pour que lorsque viendra l'heure de ma mort, d'autres puissent en profiter, toi peut-être, parmi eux.

L’eau ? Pourquoi pensait-il que j’allais abîmer ses livres ?

« Peut-être parce que t’es un gros bourrin et que tu donnes vraiment pas l’impression de savoir faire fonctionner tes méninges. »

J’évitai de lever les yeux au ciel, Nicky le prendrait mal. Il poursuivit sur le fait qu’il exerçait un métier dangereux et que, du jour au lendemain, il pouvait perdre la vie et laisser tout son héritage derrière lui.

- Si cela arrive, qu'en ces livres un te plaît plus que d'autres, alors prends-le et garde-le en souvenir des quelques temps que tu auras pu passer en cet endroit qui, je l'espère, pourra un jour être ressenti comme chez toi.

Je le regardai avec des yeux ronds tandis qu’il buvait son vin. Avais-je bien entendu ? Je ne vivais même pas encore chez lui et il me garantissait déjà que j’avais le droit de considérer un de ses livres comme mien si je le souhaitais.

« Que de générosité… T’as vraiment de la chance on dirait. »

Ça, ce n’était pas encore sûr. Mais j’avais de plus en plus de mal à croire que ce type pouvait être mauvais. En l’écoutant dire qu’il voulait vraiment que je me sente chez lui comme chez moi, je peinais à le considérer comme quelqu’un de malfaisant.

- Avez-vous terminé Messieurs ? s’enquit le serveur qui était revenu, me faisant sortir de mes songes.

Je hochai positivement la tête. Mon assiette était vide, celle de Nicky aussi et tous les plats également. Le Hunter n’avait pas beaucoup mangé. Je ne pensais pas que je pouvais ingurgiter autant de nourriture en si peu de temps. A croire que j’en avais vraiment besoin. Le serveur demanda si nous souhaitions voir la carte des desserts et je répondis par l’affirmative sans hésiter. Un repas sans dessert n’était pas un bon repas. Nicky s’abstint poliment tandis que je parcourais la carte d’un regard vif. Finalement, j’optai pour un fondant au chocolat. Ça faisait tellement longtemps que j’avais oublié le goût du chocolat…


- J’ferai attention aux livres, répondis-je tardivement alors que le serveur repartait.

Un détail me revint alors en mémoire. Il n’avait rien à voir avec les livres mais c’était quelque chose que j’appréhendais un peu. Je terminai d’abord ma bière puis regardai Nicky.


- Qui vit avec toi ? demandai-je en essayant de ne pas démontrer ma crainte.
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Jeu 4 Mai - 22:09
Nicky eut un sourire à entendre Meyer réagir vivement lorsque le serveur vint débarrasser leur table, et présenter la table des desserts. Avant qu'il ne soit partis, la commande était passée, par habitude, Nicky avait refusé le dessert poliment.

Dès lorsqu'il fut parti, Meyer repris la parole, pour préciser qu'il ferait attention aux livres, puis pour poser une question plus légitime, qui semblait le rendre nerveux, avec qui devrait-il vivre?.



- Avant toute chose, je tiens à préciser, puisque je fis l'erreur moi même étant plus jeune, par eau, je pensais aux boissons, les livres ne les apprécient pas, et une maladresse est, je le sais d'expérience, vite arrivée Monsieur Meyer.

Ensuite, afin de répondre à ta question, je vis avec deux personnes, la première est ma nourrice, la seconde, mon frère de lait. tu n'as rien à craindre d'eux, pas plus que de moi. Une troisième vient régulièrement nous rendre visite, le médecin de famille.

J'ajoute de plus que je vis aux abords de la foret, loin du tumulte, et près de la nature.


Bien sur, le blond n'allait pas préciser qu'il y avait d'autres raisons à cela, la première était qu'il pouvait, de la sorte, aider certains hybrides qui vivent dans les bois par l'entremise de son frère de lait, pas plus qu'il ne lui dirait pour l'heure que l'écurie contenait, en ses fondations, un appartement destiné aux hybrides sauvages qui auraient eu besoin d'une cache pour une période plus ou moins longue, non, tout cela, il ne le dirait que lorsqu'il serait sur de pouvoir avoir pleinement confiance en lui.

Le serveur s'en revint avec la commande de Meyer, instant que le blond choisit pour demander, afin de terminer le repas, un café noir et sans sucre, tout en rapportant son attention sur Meyer.


- Voila avec qui tu devras vivre, cependant, tu n'as rien à craindre, je suis sur des miens comme de moi-même. Et si tu désires quelque chose à grignoter sur le chemin du retour, n'hésite pas, j'avoue être quelque peu... Limité au point de vue des sucreries en tout genre, aussi, autant en profiter tant que nous sommes en ville.
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Jeu 4 Mai - 22:41
Il réfléchit un instant.

- Avant toute chose, je tiens à préciser, puisque je fis l'erreur moi même étant plus jeune : par eau, je pensais aux boissons, les livres ne les apprécient pas, et une maladresse est, je le sais d'expérience, vite arrivée Monsieur Meyer.

Oh… Il parlait de ça. Je ferais donc attention. Chez les Inoue, il m’était strictement interdit de boire ou manger pendant que j’étudiais. Au moins désormais, j’aurais plus de libertés.

- Ensuite, afin de répondre à ta question, je vis avec deux personnes. La première est ma nourrice, la seconde, mon frère de lait. Tu n'as rien à craindre d'eux, pas plus que de moi. Une troisième vient régulièrement nous rendre visite, le médecin de famille.

Deux autres personnes vivaient donc au manoir.

- Voilà avec qui tu devras vivre. Cependant, tu n'as rien à craindre, je suis sûr des miens comme de moi-même.

Je tressaillis légèrement en pensant que si un jour je faisais une crise à l’intérieur de la demeure, je risquais de blesser plusieurs personnes. Moi qui pensais n’avoir affaire qu’au Hunter, je me trompais largement. Alors que Nicky expliquait que le manoir se trouvait en pleine forêt pour une tranquillité parfaite, je déglutis en imaginant que si je faisais un faux pas, je ne risquais pas de m’attaquer seulement au blondinet mais peut-être à son frère ou à sa nourrice s’ils venaient voir curieusement ce qui m’arrivait.
Le serveur revint avec mon dessert. Nicky en profita pour commander un café. En voyant le chocolat s’écouler du cœur du gâteau, mon moral remonta et je m’y attaquai sans plus vraiment penser aux côtés négatifs de mon adoption.


- Si tu désires quelque chose à grignoter sur le chemin du retour, n'hésite pas, précisa le Hunter.

A mon avis, mon estomac était assez chargé pour tenir jusqu’à l’heure du dîner.


- J'avoue être quelque peu... limité au point de vue des sucreries en tout genre. Aussi, autant en profiter tant que nous sommes en ville.

Je hochai simplement la tête pour lui indiquer que j’avais bien compris le message. Le fondant au chocolat ne fit pas long feu. Je n’avais jamais mangé quelque chose d’aussi bon ! A présent rassasié, je me laissai aller contre le dossier de ma chaise, les deux mains sur mon ventre. En attendant l’addition, j’observai le Hunter et me risquai à poser une question sur mon futur à ses côtés.

- Quel genre de travail j’vais devoir faire ?

Je me penchai en croisant les bras sur la table et le regardai droit dans les yeux.

- Parce que, si j’ai bien compris, les Hunter capturent les hybrides, soit pour les garder et les maltraiter, soit pour les refourguer en camp de dressage. Et j’crois pas être la bonne personne pour ce genre de conneries. Mais tu dois t’en douter.

Je jouais franc jeu mais en même temps, je ne voyais pas pourquoi je garderais mes pensées pour moi. Je voulais savoir ce qu’il manigançait, s’il faisait vraiment partie de ces gens qui détestaient les hybrides ou si je pouvais le considérer comme un allié.
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Jeu 4 Mai - 23:18
Son dessert dévoré, Meyer respira un temps avant de porter son regard dans les yeux de Nicky, puis de lui parler. Il parlait franchement, ce qui fit rester le sourire du sur ses traits. Paisiblement, il répondit.

- Le travail, tu t'en doutez, sera lié au mien. Lors de certaines altercations, une tierce personne afin de pouvoir apporter un témoignage est toujours utile pour étayer une décision prise au moment M.

Le blond se pencha vers Meyer, avant de baisser le ton sur le ton de la confidence, il continua.

- Rassures toi, je ne compte te demander d'agir dans ce genre de cas, j'ai par habitude de ne pas employer les méthodes conventionnelles, je n'aime pas employer la force, ni m'en prendre à qui n'a rien fait, j'ai foi en un monde fait d'équité, ou humains et non humains vivraient ensembles, sans que l'un domine l'autre...

Le blondin reprit une gorgée de café, qu'il fit tourner en sa bouche avant de le savourer, puis, il continua.

- Pour le reste, si un emploi venait à te plaire, rien n'empêche de t'y consacrer, tant et aussi longtemps que tu ne te mets pas en danger, et que tu ne prends pas de risques inutiles, cela me peinerait qu'il t'arrive quelque chose. Lorsque nous nous connaitrons mieux, je pourrais peut être t'en confier plus, d'ici là... JE te remercie d'avoir accepté de me suivre.

Nicky se réinstalla correctement, termina son café avant de régler la note. Il connaissait le serveur, l'appréciait par ce qu'il prenait lui aussi soin des siens, et travaillait dans ce but, aussi en plus du coût du repas, il laissa un large pourboire, ainsi qu'une courte note: 'Le bonjour aux vôtres, et je l'espère, un peu moins de difficultés.' Le pourboire qu'il avait laissé aurait suffit à nourrir plusieurs personnes pendant plus d'une quinzaine, mais il fit comme si de rien n'était.
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Ven 5 Mai - 20:16
Mes mots ne l’irritèrent pas le moins du monde. Au contraire, il sourit de plus belle.

- Le travail, tu t'en doutais, sera lié au mien, répondit-il. Lors de certaines altercations, une tierce personne afin de pouvoir apporter un témoignage est toujours utile pour étayer une décision prise au moment M.

Ce fut à son tour de se pencher vers moi.

- Rassure-toi, je ne compte te demander d'agir dans ce genre de cas, ajouta-t-il sur le ton de la confidence. J'ai par habitude de ne pas employer les méthodes conventionnelles, je n'aime pas employer la force, ni m'en prendre à qui n'a rien fait.

Vraiment ?

- J'ai foi en un monde fait d'équité, ou humains et non humains vivraient ensembles, sans que l'un domine l'autre…

Il but un peu de café sous mon air surpris. Alors comme ça, monsieur se faisait passer pour un Hunter tout en protégeant la cause des hybrides ? Quel courage. Je comprenais mieux pourquoi il craignait davantage d’être exposé au danger.

- Pour le reste, si un emploi venait à te plaire, rien n'empêche de t'y consacrer, tant et aussi longtemps que tu ne te mets pas en danger, et que tu ne prends pas de risques inutiles.

Pour le moment, je ne voyais pas ce que je pouvais faire de plus. Il fallait d’abord que je sache si les missions que me confierait Nicky suffiraient.

- Cela me peinerait qu'il t'arrive quelque chose.

Je restai bouche bée. Il ne pouvait pas être déjà attaché à moi, nous ne nous connaissions même pas. Non, à mon avis, il serait seulement attristé de perdre un hybride lambda. Il déclara que lorsque nous nous connaîtrions mieux, il pourrait peut-être davantage se confier.

- D’ici là… je te remercie d'avoir accepté de me suivre.

Il recula en se calant correctement sur sa chaise. Ne sachant pas quoi dire, je me contentai d’un hochement de tête en guise de réponse. Le serveur réapparut. La note fut payée et au vu de ce que le Hunter laissa comme pourboire, il y avait largement de quoi se payer un bon repas. Le serveur le remercia joyeusement et nous souhaita une bonne journée à tous les deux. Nous sortîmes de table en même temps. Les mains dans les poches, je suivis Nicky hors du restaurant.
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