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Utsukushi Neko Sekai
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[RP Neko/Maitre ;; Min. 200 mots ;; H/Ya/Yu autorisé (avec modération ♥)]
Il y avait une légère brise aujourd’hui, plus qu’hier d’ailleurs. Bravant le froid, Kami parcourait les rues interminables du centre-ville. Il avait réussi à « mettre la main » sur un pull bleu un peu plus chaud et une écharpe effilée sur les bouts. Avec ça, il était un peu plus présentable. Ses cheveux avaient enfin décidé de se mettre correctement, à l’exception de l’oreille droite toujours maltraitée par la tignasse blonde. La chaussée était, comme à son habitude, noyée dans une foule opaque et dense. La plupart des gens avaient déjà leurs occupations et enchaînaient les boutiques à un rythme presque acharné. Au moins, personne n’allait embêter le greffier qui passait dans la même rue pour la troisième fois. Etre à l’écart de tout peut conférer beaucoup de temps libre par moment. L’envie de rester au fond d’une impasse à dormir toute la journée le démangeait, mais il oublia vite l’idée. Se faire prendre la plupart de ses affaires n’était pas franchement sympa, surtout en étant en forme animale pour tenter d’avoir moins froid.
Mais, à force de marcher la faim finit par lui donner un but. L’estomac de Kami se faisait facilement comprendre ces temps-ci. Il prit alors la route vers le supermarché du coin. Depuis quelques temps, un des employés lui donnait un peu quoi manger. Un jeune étudiant fort sympa. Enfin, fallait quand même qu’il s’éloigne d’une bonne dizaine de mètres après. Après un rapide tour du parking, Kami s’engouffra sans gêne dans l’enceinte du bâtiment. Aucuns signes de l’individu pour l’instant. Avec un peu de chance, il était tombé sur son jour de repos…manque de pot. Le chat soupira et abandonna ses recherches. Il n’y avait plus trop d’intérêt à rester ici, sa présence interpellait déjà les consommateurs. Il commença à faire machine arrière.
Et là, surprise ! Un groupe de chasseurs avait décidé de passer dans les parages. Enfin, à en juger leurs démarches, leurs mains armées en plein jour sans pression, ce n’était pas l’équipe de nettoyage. Ils étaient en train de maîtriser plusieurs hybrides après possiblement un court affrontement.
* Bien joué… *
Sans trop s’attarder sur le sort de ses semblables, leur arrestation le gênait. Deux des hunters inspectaient les environs, autant éviter de se joindre à la liste des futurs vacanciers. C’est donc à contrecœur que Kami retourna à l’intérieur en attendant qu’ils terminent leur travail. Le chat déambula dans les rayons, l’air vide braqué sur les produits et autres promotions du moment. Ce ne sont pas les quelques piécettes dans ses poches qui allaient lui acheter quoique cela soit. Si on acceptait de lui vendre un truc avant bien sûr !
Au bout d’un bon quart d’heure il reprit la route de la sortie, toujours aussi affamé. Le chemin devait être libéré maintenant, Kami espérait juste que les employés en caisses n’allaient pas le déranger. Impossible pour lui de chaparder avec autant de monde. Il pressa le pas, le regard étourdi…
Puis, un choc et une chute. Kami se retrouva au sol suivi d’un lourd fracas. Son virage était peut-être un peu trop serré. Il venait de renverser une sorte de tourniquet sur lequel était exposé divers produits. Le bruit attira vite les clients non loin de lui :
« Pu… ! »
Ne connaissant plus la fin du mot qu’il voulait prononcer, Kami regarda autour de lui. Les témoins se contentaient de le dévisager en gardant leurs distances. Cela serait bête de se faire prendre pour le propriétaire du Neko. Inutile de s’attarder. Le plus important était vite se faire oublier avant qu’on ne vienne lui tirer les oreilles. Le compte à rebours était lancé.
Invité
Invité
Mar 27 Mar - 22:22
Frédérique E. DUNCAN
Ellen
On recrute!
Une journée tout ce qu'il y avait de plus classique. Enfin, une journée de congé tout ce qu'il y avait de plus classique, pour être précise. Je m'offrais le luxe de me lever tard, je prenais un petit déjeuner gargantuesque, une longue douche, je lisais le journal en écoutant un vieil album de hard rock dans le salon avant de m'habiller: une jupe en jeans, un gros pull en laine noire, des collants, une paire de bottes, un blouson en cuir, une grosse écharpe, ... Je suis prête pour sortir faire les courses. Et il le faut parce que le frigo et vide et personne ne s'en chargera à ma place! J'habitais dans le centre-ville, ici on ne pouvait pas trop se déplacer en voiture alors je faisais mes courses à pied. J'avais un grand sac que je prenais pour y aller. Ce n'était pas très loin, le supermarché! Je marchais le long des quais en écoutant de la musique dans mon casque audio. A destination, j'entrais dans le magasin sans retirer mon casque, sortait ma liste et commençait mon tour dans les rayons. Du pain, du lait, des carottes, des tomates, de la crème fraîche, des oignons rouges, des pâtes, du riz, de la farine, des œufs, du chocolat, du sucre, des biscuits apéritifs, du thé, ... Mon sac plein, je me dirigeais vers les caisses lorsque je vis tous les regards se tourner vers un hybride qui venait de renverser un portant... A bien le regarder, il devait vivre dans la rue ou en tout cas pas dans un coin bien fréquenté! Avec le bazar qu'il avait mit, les vigiles du magasin n'allaient pas tarder. Qu'est-ce que je fais? Prise d'un élan de bravoure, je fis mine de trottiner vers lui et l'attrapait par le pull. Lorsqu'il me regarda, je lui fis un clin d'œil discret tout en faisant semblant de râler: - Mais enfin où tu étais passé? Ca fait dix minutes que je te cherche partout! Allez, ramasse ce truc et on va à la caisse!
Il fallait sérieusement un plan B pour Kami. En réalité l’idée était simple : un tout droit accéléré jusqu’à la sortie, au moins le matou avait une bonne foulée. Sans réfléchir il commença à se relever, avant de sentir quelque chose l’agripper. Il entendit une voix…
Kami leva sa tête blonde pour croiser le regard d’une autre tête blonde. Une jeune femme qui venait de lui parler comme s’ils se connaissaient bien. Une relation classique entre la maîtresse et son hybride. Ses mots laissaient penser qu’elle était fâchée contre lui. Kami restait perplexe. Il observa brièvement son interlocutrice, analysant ses paroles. Pourquoi faisait-elle cela ? Il l’ignorait…mais maintenant il avait une couverture.
Le chat se releva doucement et détourna la tête. Dans la peau de son nouveau personnage, le ton hésitant, il lui répondit :
« D-Désolé…»
C’était juste histoire de faire plus vrai, il y avait encore quelques spectateurs après tout. Kami ignorait pourquoi elle avait décidé de lui venir en aide dans cette situation plutôt embarrassante. La couleur de cheveux similaire peut-être…
Il commença à ranger le bazar qu’il avait involontairement fait, sans trop se soucier de l’organisation des articles. Heureusement que cela n’arrivait pas à chaque poubelle qu’il renversait. Une fois fini il regarda la jeune femme, incertain de ce qu’il fallait faire ensuite. Partir comme ça ? Non ! Car c’était sans compter sur :
« Un instant, voulez-vous ? »
Le nouvel acteur qui fit son apparition. Un vigile du coin qui venait faire son boulot, définitivement taillé pour le métier…mais sans plus. Kami ne savait plus à quoi s’attendre. Qu’est-ce que l’humaine allait faire maintenant qu’elle était dans la même galère ? Il dévia de nouveau la tête, de peur de croiser les yeux de l’employé. Ce dernier soupira :
« Il est à vous cet hybride ? Vous pourriez le surveiller un peu mieux ! » Visiblement vexé.
Kami se sentait mal d’entendre la jeune femme prendre à sa place. En temps normal il s’en moquait, personne ne se décidait à jouer les héros de tous les jours pour lui. Il était vraiment intrigué par son intervention.
Heureusement, les produits et le support étaient intactes…à première vue. Les yeux du vigile se posèrent dessus pendant qu’il faisait une rapide inspection. Il lança quelques mises en garde à l’égard de l’humaine :
« J’vous préviens, s’il y a des dégâts…vous serez obligé de partir à la caisse avec une facture pas vraiment prévue ».
Invité
Invité
Sam 26 Mai - 19:40
Frédérique E. DUNCAN
Ellen
-
Je pensais que cela serait facile de venir en aide à cet hybride, de le sortir de cette situation difficile et de l'amener hors de ce cercle de gens qui le regardaient sans que personne n'aie quoi que ce soit à redire... C'était sans compter sur l'employé du magasin qui venait déjà me faire la morale. Je poussais un lourd soupir alors que ce dernier m'ordonnait presque de mieux surveiller "mon" hybride. Un soupir insolent qui ressemblait fort à celui d'une adolescente qui se faisait crier dessus par ses parents. Il me menaçait de me faire payer les articles qui ont été abîmés. Heureusement, je connaissais les pratiques peu conventionnelles de ce magasin, celles dont ils n'ont pas envie d'être accusés. Allez, j'ai une chance sur deux! Je m'empare donc d'une boîte fraîchement ramassée sur le présentoir et lui arrache l'étiquette posée par le magasin et sous laquelle je trouve une date de péremption dépassée d'un jour. Encore consommable, évidemment, mais pas très correct! - Même pas en rêve. Je ne payerais pas pour des articles périmés. Vous pouvez essayer de m'y contraindre mais j'en avertirais la presse et les autorités compétentes. En somme, vous perdrez votre boulot. C'est vous qui voyez! Si vous ne voulez pas d'ennuis, c'est plutôt à vous de faire profil bas. Fis-je en brandissant l'objet. Puis, j'attrapais l'hybride par le poignet et me dirigeais vers les caisses l'air offusquée. Je savais qu'il ne tenterait pas de m'arrêter puisqu'il était en tord. J'avais gardé la boîte sur moi et guise de preuve. Je me tournais vers l'hybride pour lui glisser discrètement: - Fais comme si de rien était jusqu'à ce que l'on soit sortis du centre commercial, ensuite tu pourras reprendre ta route.
Le jeune blond observait la scène en se faisant discret. Il n’avait pas vraiment son mot à dire dans cette confrontation. Il se contenta simplement d’écouter sa soi-disant maîtresse remettre le vigile à sa place. La scène commençait à attirer du monde à nouveau, cette fois-ci autour du scandale des dates de péremption faussées.
Après un échange froid, il sentit à nouveau son bras se faire saisir par l’humaine. Elles les tiraient loin de ce trouble-fête. La frustration se lisait sur regard de l’employé, même s’il portait des lunettes de soleil. Il lâcha l’affaire rapidement, de peur de s’enfoncer encore plus. Un léger rire nerveux s’échappa de la bouche de Kami. Il tentait de le contenir pour ne pas empirer la chose. Par contre, il espérait que l’air énervé de sa sauveuse soit encore pour la comédie. Elle lui indiqua de continuer le cinéma jusqu’à leur sortie du magasin.
Il se concentra sur ses paroles et hocha la tête à la fin de celles-ci. Un peu après, Kami prononça ce petit mot :
« Merci » Sur un ton assez plat, mais sincère.
Ils arrivèrent aux caisses, plus ou moins occupées par d’autres clients. Un léger blanc s’installa entre les deux individus. Kami patientait tranquillement après avoir posé son regard là où même lui l’ignorait. Les bruits aigus des produits scannés sur les machines occupaient la zone. Il était plutôt content de se sortir de cette embrouille…même s’il avait autant la dalle. Il était venu à la base pour trouver un truc à se mettre sous la dent. Manque de pot, il avait gaspillé plus d’énergie que prévu. Rien de tout ça ne serait arrivé si l’étudiant des autres fois était là aujourd’hui. Encore heureux que la personne ai été assez clémente pour lui prêter main forte. Autant se rabattre sur les petits restos la prochaine fois, c’est moins casse-tête. Avec un peu de chance, les gens pourraient bien lâcher un truc ou deux à croquer.
Cela dit, il restait une interrogation qui l’habitait Kami. Il prit un peu de temps pour choisir les bons mots. Pourtant la phrase n’était pas super complexe :
« Pourquoi avoir aidé… ? »
Trois mots, une grosse performance pour lui aujourd’hui… Par contre, paie ton sujet du bac de philo. Un jour, on lui apprendre le concept du « je » peut-être…Il planta son regard dans les yeux l’humaine en attendant sa réponse.
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